Agatha Christie, La Dernière Enigme

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Ce n’est pas une ghost story à proprement parler mais j’ai failli y croire au début… Avec La Dernière Enigme, Agatha Christie nous amène en bord de mer, à Dillmouth, où la jeune Gwenda Halliday-Reed achète une maison en attendant l’arrivée de son époux. Tous deux viennent de Nouvelle-Zélande mais cherchent à s’installer en Angleterre. Gwenda jette son dévolu sur Hillside, une vieille maison située non loin du bord de mer. Néanmoins, lors de la visite, elle est saisie d’un moment d’effroi et demande à la propriétaire si la maison est hantée. Elle décide tout de même d’acheter la demeure et s’y sent très bien dès son arrivée. Elle semble en effet se retrouver chez elle. Malgré tout, des évènements bizarres se succèdent. De drôles d’impression. Cette envie systématique de passer entre deux pièces par une porte qui n’existe pas. Cette idée de décoration dans une chambre, avec un papier très particulier… qu’elle retrouve avec frayeur lorsqu’un placard condamné est enfin forcé par des ouvriers. Puis Gwenda se rend à Londres et lors d’une pièce, dans un accès de terreur, elle est persuadée d’avoir eu la vision d’une femme étranglée au pied de l’escalier de sa nouvelle maison.

Lorsqu’elle rentre chez elle et que son mari la rejoint, Gwenda va réaliser qu’il y a matière à mener l’enquête. Qui est la femme assassinée dans la maison ? Qui l’a tuée ? Une enquête menée avec l’aide de Miss Marple, qui résout là sa dernière énigme.

J’avais commencé ce roman au mois de mars, puis (le croirez-vous ?) j’ai égaré mon exemplaire, à force d’empiler livres et dessins de Petite Lou aux endroits les plus improbables. Après une fouille archéologique un soir, j’ai retrouvé mon roman et lu les 120 dernières pages d’une traite le lendemain.

Je ne suis pas une grand lectrice de cette chère Agatha, du moins comparée à d’autres amateurs. J’ai eu ma période quand j’étais adolescente et depuis, je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas été très constante dans mes lectures… Et pourtant, depuis que je tiens ce blog, je me suis  notamment régalée avec Mon Petit Doigt m’a dit et, dans une moindre mesure, avec L’Hôtel Bertram ou La Maison biscornue. Ce nouveau titre me montre encore le plaisir que j’ai à retrouver l’univers cozy d’Agatha Christie. Assaisonnée ici d’une pointe de surnaturel avec ces débuts aux allures d’histoire de fantôme, La Dernière Enigme avait vraiment tout pour me plaire. Ajoutons aux points positifs le cadre, en bord de mer, avec quelques escapades dans le Northumberland ou Londres. Je n’ai maintenant qu’une envie : sortir un autre de ses titres de ma PAL !

253 p

Agatha Christie, La Dernière Enigme, 1976

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Commentaires

Je n’aime pas trop miss Marple (je préfère Hercule Poirot) mais j’ai quand même envie de rajouter ce roman sur ma liste à lire car le sujet m’intéresse.

Écrit par : Lilas | 19/06/2018

Moi aussi j’ai eu ma période Agatha Christie, j’ai toute une collection de ses enquêtes regroupes en 7 tomes editions du « grand livre du mois » , je n’en lis plus, avant la fim du mois anglais, j’en relis un, reste à faire un choix !

Écrit par : Isabelle | 19/06/2018

et bin une bien belle facon de retrouver AC (dans les 2 sens du terme)..toute une enquete physique et litteraire…oui cela semble vraiment sympa…;)

Écrit par : rachel | 19/06/2018

Pourquoi pas ? Je n’ai pas tenté d’Agatha cette année, tu as suivi mes déboires et surprises les années passées avec la vieille dame des polars. Bref, celui là pourrait me tenter… pour l’an prochain ?

Écrit par : Praline | 19/06/2018

@ Lilas : je suis plus attirée a priori par Miss Marple maintenant car elle fait très anglaise mais j’ai beaucoup aimé les Hercule Poirot lus quand j’étais ado. J’y reviendrai…

@ Isabelle : je m’y remets doucement, après avoir lu 5/6 romans en peu de temps quand j’avais 12 / 13 ans !

@ Rachel : j’ai adoré la touche Ghost story !

@ Praline : Je ne fais pas partie des lectrices les plus assidues d’Agatha Christie pendant le mois anglais mais j’ai été bien contente de la retrouver, et ça me donne envie de piocher de nouveau dans ma PAL.

Écrit par : Lou | 19/06/2018

cela change avec elle non ?…bien qu’on sait que cela ne sera du paranormal…;)

Écrit par : rachel | 19/06/2018

Je suis comme toi, j’en lis un de temps en temps, pas assez pour savoir si je suis team Poirot ou team Miss Marple. Celui-ci a l’air vraiment sympa.

Écrit par : Lilly | 20/06/2018

je ne connaissais pas du tout cet opus ! mais ça fait envie…

Écrit par : FondantGrignote | 20/06/2018

– « Roald Dahl présente Histoires de fantômes » (1983),
dans une traduction de Jean-François Ménard. –

Voilà un recueil de 10 nouvelles évoquant les fantômes, choisies par un auteur qui nous explique dans son introduction qu’il en a lu des centaines avant de porter son choix sur celles qu’il estimait valables, voire les meilleures… de quoi mettre l’eau à la bouche et la peur en embuscade ! Je vais essayer de résumer chacune sans dévoiler ni trop leur charme ni leur chute.

« Le balayeur » (1) et « Compagnes de jeu » (2), de Alfred McLelland Burrage
(1) La jeune Tessa Winyard, engagée comme dame de compagnie auprès de Miss Ludgate – vieille dame de plus de quatre-vingt ans singulièrement bienveillante envers les mendiants -, va se retrouver, un soir d’automne, en présence d’un mystérieux balayeur…
(2) À quarante-huit ans et alors qu’il n’a jamais eu d’enfant, Stephen Everton recueille la fille de huit ans du défunt poète Sebastien Threlfall, Monica. L’éducation de cette dernière se résume dorénavant à des faits bruts dispensés par Miss Gribbin, la secrétaire d’Everton, et un accès illimité à la bibliothèque de la maison (« Elle lut ainsi à peu près tout, depuis des traductions de l’ »Iliade » jusqu’aux contes d’Andersen, depuis la « Bible » jusqu’aux incontinences sentimentales des modernes femelles pourvoyeuses de fiction. » !…). Quatre ans plus tard, alors que la maisonnée a déménagé à la campagne, Monica se débrouille de plus en plus seule, est plus enjouée et plus diserte, et passe la plupart de son temps dans une pièce vide de la maison qu’elle désigne comme « la salle de classe »…

« Harry » (1) et « Rencontre à Noël » (2), de Rosemary Timperley
(1) La narratrice est la maman adoptive de Christine, cinq ans, dont l’ami imaginaire Harry prend un peu trop d’importance à son goût dans la vie de la fillette…
(2) Un soir de Noël, une maîtresse d’école, la cinquantaine et vieille fille, fait par hasard la connaissance de Francis Randel, vingt ans et se prétendant écrivain. À peine ont-ils décidé d’unir leurs solitudes pour cette soirée de fête que le jeune homme disparaît mystérieusement…

« W.S. », de Leslie Poles Hartley
L’écrivain Walter Streeter reçoit des cartes postales signées par un certain W.S., dont le contenu l’inquiète au fur et à mesure qu’elles arrivent…

« La boutique du coin », de Cynthia Asquith
À la mort de Peter Wood, on trouve une lettre qui raconte ce qui lui est arrivé trois ans plus tôt. Dans une boutique d’antiquités et de curiosités tenue par deux sœurs charmantes, il a acheté pour rien, un soir, un objet dont on lui a révélé ensuite la grande valeur. Ne voulant pas spolier les propriétaires, il est retourné à la boutique pour expliquer la méprise de leur vieux vendeur et payer la marchandise à sa juste valeur…

« Dans le métro », de Edward Frederic Benson
À la fin d’une soirée chez son ami Anthony Carling, le narrateur écoute le récit que lui fait son hôte de ses étranges rencontres avec Sir Henry Payle, tantôt avec l’homme en chair et en os, tantôt avec son corps astral…

« Sur la route de Brighton », de Richard Middleton
Rencontre, sur la route, entre un vagabond et un jeune garçon. Le second tient des propos si bizarres au premier que le lecteur les soupçonne un temps d’être deux fantômes… mais non.

N.B. : J’écarte volontairement deux nouvelles, dont les auteurs ne sont pas anglais : « Elias et le Draug », du Norvégien Jonas Lie, et « La couchette du haut », de l’Américain Francis Marion Crawford.

N’étant pas amatrice du genre, je reconnais être restée dubitative en voyant le thème du jour, me demandant ce que j’allais bien pouvoir lire pour participer. Merci donc à Roald Dahl, d’abord de m’avoir permis de ne pas me plonger dans une looongue histoire qui aurait pu me lasser, ensuite de m’avoir fait découvrir des auteurs qui m’étaient totalement inconnus, dont des FEMMES. Cette précision, parce qu’il en est beaucoup question dans l’introduction de Dahl, et parce que je n’ai pu m’empêcher de faire la moue à la lecture de certaines phrases du recueil – chez Burrage en particulier… Cf le résumé de « Compagnes de jeu » – d’une suffisance machiste (ou d’un machisme suffisant) agaçante ; ça, c’était la remarque féministe du jour. L’avantage des nouvelles, donc, c’est de ne pas tourner autour du pot trop longtemps : dans l’ensemble, les histoires m’ont plutôt bien plongée dans l’ambiance et tenue en haleine, avec parfois des pirouettes inattendues et chutes étonnantes. De là à dire que j’ai tremblé… ben, désolée, mais non ; d’autant que certains fantômes étaient plutôt bienveillants.

Écrit par : Cory | 20/06/2018

Comme j’ai tout lu d’elle, oui, je me souviens, son ‘dernier’… Mais je devrais y penser pour le prochain mois anglais, j’ai ce qu’il faut à la maison!

Écrit par : keisha | 02/07/2018

Ce titre est très bon, et les méandres de l’esprit qu’explore Agatha ont quelque chose de très avant-gardiste pour l’époque. 🙂
J’aime beaucoup l’adaptation de ce tome pour la télévision avec Geraldine McEwan et Sophia Miles.

Écrit par : Pedro | 04/08/2018

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