Michiko Aoyama, Un lundi parfum matcha

L’année dernière, j’avais lu « La bibliothèque des rêves secrets », roman feel good um peu philosophique qui, rétrospectivement, me fait un penser au « Chat qui voulait sauver les livres » de par la place accordée aux livres et la structure répétitive. J’avais bien aimé ce premier roman de Michiko Aoyama mais je l’avais trouvé un peu monotone. A chaque chapitre, un personnage se retrouve à aller à une petite bibliothèque de quartier et rencontre la formidable bibliothécaire qui, dans des scènes assez similaires, finit par lui confier le livre qui va changer sa vie.

J’avais néanmoins envie de douceur et, toujours attirée par les publications des @editionsnami, j’ai fondu devant la couverture merveilleusement douce et dépaysante de ce dernier roman. J’ai adoré !

Une jeune femme qui a mal commencé sa journée se console en se disant qu’elle va se rendre à son café préféré, le café Marble. Manque de chance, elle a oublié qu’il était fermé le lundi. Elle est prête à rebrousser chemin lorsqu’un homme sort du café pour l’inviter à entrer. Seulement, ce jour-là, ce n’est pas le café Marble mais bien le café Matcha. Au menu du thé fort ou du thé léger, avec une pâtisserie. C’est l’occasion d’une nouvelle expérience et d’une rencontre. Mais on quitte rapidement le café et, d’un chapitre à l’autre, nous changeons de mois et accompagnons un nouveau personnage, croisé dans le chapitre précédent. Au fil des saisons, nous allons de Tokyo à Kyoto pour revenir au point de départ et à ce café où on n’a plus le point de vue de la jeune cliente, mais de celui qui a préparé son thé.

C’est doux, apaisant. Chaque personnage partage avec nous une tranche de vie bien courte, et pourtant, on s’attache, on s’intéresse à chacun. On est dans la bienveillance, l’écoute de soi, de sa singularité, de ses rêves, et on ressort de la lecture avec l’envie renforcée de suivre sa propre voie et de porter un regard personnel sur le monde qui nous entoure, sans s’embarrasser de normes, conventions ou pression sociale. Je risque d’oublier le détail des nombreux récits mais je me dis que ce sera une bonne raison pour retrouver cette lecture doudou plus tard.

224 p

Michiko Aoyama, Un lundi parfum matcha, 2024 (VF)

5 thoughts on “Michiko Aoyama, Un lundi parfum matcha

  1. bonjour, comment vas tu? merci pour cette revue. j’ai découvert ce style de roman avec « la librairie morisaki » et je compte en lire de temps en temps. je note ce titre. passe un bon dimanche et à bientôt!

  2. J’ai hâte de m’y plonger ! Merci encore pour cette jolie surprise. 🙂 J’avais bien aimé « La bibliothèque des rêves secrets ».

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