Dans le cadre de cette journée en hommage à Stephen King (après Susan Hill et Shirley Jackson), voici une novella co-écrite avec Richard Chizmar, Gwendy et la Boîte à Boutons.
Gwendy est une jeune fille qui s’apprête à rentrer au collège. C’est l’été et, suite aux moqueries d’un garçon de son école, Gwendy s’emploie à courir chaque jour pour perdre quelques kilos en trop. Elle emprunte ainsi systématiquement un escalier nommé Les Marches des Suicidés suite à deux évènements qui s’y sont produits. Un matin, un homme en costume interpelle la jeune fille. Cela fait plusieurs jours qu’elle le voit sur le même banc, occupé à lire le même livre. Tous deux discutent et, après les premiers moments de méfiance, Gwendy accepte le cadeau qui lui est remis : une superbe boîte où figurent plusieurs boutons et deux leviers. L’homme explique à Gwendy qu’elle est celle qu’il cherchait et que la boîte lui revient naturellement. Il la lui confiera pour un temps indéterminé. Elle en aura la lourde responsabilité et, en échange, en tirera des bénéfices évidents.
Les leviers lui donnent accès à des pièces en chocolat à même de la rassasier et de l’aider à contrôler sa faim sans difficulté, mais aussi à des dollars en argent du XIXe, d’une grande valeur.
En revanche les boutons sont synonymes d’anéantissement : une couleur par continent, le rouge pour anéantir ce qu’elle veut, le noir pour tout anéantir.
Dès lors, la vie de Gwendy va considérablement changer. Elle mincit et devient une jeune femme séduisante. Elle brille à l’école sans faire le moindre effort. Elle devient ultra populaire (et s’éloigne de sa meilleure amie), intègre les équipes sportives et fait de la course à un haut niveau. Mais la boîte constitue une obsession. L’a-t-elle suffisamment bien cachée ? Que se passerait-il si quelqu’un la trouvait ? Est-ce qu’elle n’est pas trop dépendante de cette boîte ? Et que se passerait-il si elle appuyait sur un bouton, pour s’assurer de ce que la boîte est réellement capable de faire ?
Sans être un cadeau diabolique (la boîte protège son détenteur et ne fait pas le mal tant qu’on n’en prend pas la décision), cette boîte bouleverse la vie de Gwendy : elle pose la question de la fragilité de la frontière entre le Bien et le Mal et interpelle le lecteur sur ce qu’il aurait fait, lui, dans un cas semblable. C’est un texte court qui se lit d’une traite, certes pas le plus machiavélique des Stephen King ni le plus angoissant, mais un récit intéressant qui nous pousse à la réflexion.
Stephen King par ici :
- Le Singe (Deux nouvelles)
- Salem’s lot (Extraordinaire roman sur le mythe du vampire)
- Dolores Claiborne (Film de Taylor Hackford, 1995)
- Ça, il est revenu (Film de Tommy Wallace, 1990)
159 p
Stephen King & Richard Chizmar, Gwendy et la Boîte à Boutons, 2017
Bon, je lis un peu en diagonale parce qu’il est dans ma Pile 🙂
Je vais peut-être essayer de le lire ce soir pour honorer la journée du King!!
Je reviendrai t’en parler aussi quand je l’aurais lu 😉
Ah oui il faut éviter les spoilers !
oui cela me rappelle la boite qui tue seulement si tu appuies sur le bouton…et si tu appuies sur le bouton tu gagnes des millions…vraiment cela donne a reflechir….;)
Ça me dit quelque chose… c’était un film, non ? « The box » ? J’ai dû voir ce film au cinéma, mais ça fait un moment maintenant !
Un texte que je suis curieuse de lire, appréciant vraiment bien les livres de l’auteur.
J’ai dû lire un dizaine de Stephen King depuis l’adolescence et je suis assez admirative. Ce livre est plus anecdotique mais sympa à lire quand même !