Je viens de dévorer L’ Hôtel Hanté de Wilkie Collins et ne désespère pas de vous en parler rapidement (après tout ce n’est qu’un livre de plus parmi les 7 ou 8 qui attendent déjà)… mais, avant de prendre un ferry pour rejoindre ma très chère Angleterre (victorienne ou pas), j’ai préféré retrousser mes manches et soulever mes jupons pour vous guider en Australie, en compagnie de Paul Wenz.
Auteur oublié, Paul Wenz est aujourd’hui mis en avant par les éditions Zulma qui une fois de plus, remettent au goût du jour des classiques encore trop méconnus. Né en 1869 en France, Wenz s’établit en 1892 en Australie où il rencontre Jack London.
Dans son roman L’Echarde, le lecteur est plongé au coeur du bush, où deux familles voisines vont peu à peu être amenées à se livrer une guerre sans relâche. Au coeur de ce conflit, une femme étranglée par la jalousie, dont la haine se nourrit au fil des années de menues contrariétés.
Ce roman à l’écriture musicale est d’abord un vibrant hommage aux grands espaces :
« L’oreille apprend à aimer tout ce qui est le chant des oiseaux, le bêlement des moutons, les cloches que portent les chevaux entravés et qui tintent à chaque broutement, la plainte de la moindre brise dans les aiguilles des « chênes taureaux ». Il y a aussi le silence, qui se perçoit aussi bien que les bruits, et qui n’est que la respiration de la nature endormie.
Les yeux sont pleins du bleu pâle du ciel, si pâle parfois qu’il semble avoir été mangé par le soleil comme la peinture d’une porte de jardin ; du rose des dunes de sable, qui colore les toisons des troupeaux; de l’ocre de la terre ou de la grande tache couleur ardoise d’un lac desséché. » (p119)
Beaucoup de courtes scènes se succèdent pour planter le décor: tours du propriétaire à cheval, pique-nique en bord de rivière, départs pour la ville. A cela s’ajoutent des scènes d’intérieur qui donnent un bon aperçu de la vie au sein des grandes propriétés du début du XXe, avec une atmosphère très bien rendue.
L’Echarde, c’est aussi un personnage féminin central, une gouvernante qui, parce qu’elle n’a pas pu épouser son employeur, construit toute sa vie autour des multiples tracas qu’elle peut lui causer, sa jalousie tournant à l’obsession.
Un roman habilement construit (j’ai beaucoup apprécié les années qui glissent imperceptiblement au fil du récit) et agréable à lire … un classique à redécouvrir !
223 p
Paul Wenz, L’Echarde, 1931
Commentaires
Écrit par : rachel | 17/02/2010
Écrit par : béné | 18/02/2010
Écrit par : Lilly | 18/02/2010
Écrit par : keisha | 18/02/2010
Écrit par : maggie | 18/02/2010
Écrit par : freude | 18/02/2010
Merci de ta participation…
Au fait, mon blog a déménagé! 😉
Écrit par : Marie L. | 18/02/2010
Écrit par : Loula | 18/02/2010
Écrit par : Hilde | 18/02/2010
Écrit par : Karine:) | 19/02/2010
Écrit par : Titine | 19/02/2010
@ Béné : cool ! j’ai hâte de lire un autre avis !
@ Lilly : un petit prêt as usual ?
@ Keisha : … je suis ravie de voir que je te l’ai fait repérer !
@ Maggie : je viens de voir tes derniers billets, je ne les ai pas encore lus… tu l’as acheté le week-end dernier non ? tu ne l’avais pas il me semble… :o)
@ Freude : tout à fait à d’accord au sujet de Zulma !
@ Marie L : merci de m’indiquer le nouvel url, tu as bien fait de me laisser un petit com !
@ Loula : je ne compte pas les films… et puis comme j’ai du mal à écrire mes billets en ce moment, ça promet !
@ Hilde : ah oui, il pourrait te plaire ! Je l’ai dévoré alors que je l’ai fini en début de semaine (et que je bossais) !
@ Karine:) : je crois en effet ;o)
@ Titine : comme je te le disais je les trouve hyper agréables au toucher en plus !
Écrit par : Lou | 19/02/2010
Écrit par : maggie | 21/02/2010
Écrit par : Lou | 21/02/2010
Écrit par : Joelle | 01/03/2010
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