
Premier roman de Charles Marie, jeune avocat parisien, Contretemps suit pendant quelques mois un personnage au nom improbable, Melvin (oui je sais). Un nom d’ailleurs loin d’être le seul élément incongru lorsqu’il s’agit de cet énergumène qui nous entraîne dans un monde où le quotidien se retrouve jeté en pâture à l’absurde et à l’inconcevable.
Vous dire trop précisément de quoi il s’agit pourrait gâcher tout votre plaisir de lecture, aussi je vous dirais simplement que dans ce roman, deux sociétés secrètes se livrent la guerre, que l’une d’elle possède les cacatombes (pas seulement sur le territoire français), que Melvin est poursuivi par ces sociétés et voit soudain sa vie prendre un tour rocambolesque. Vous le verrez ainsi survivre à des armes à feu et au poison, séduire toutes les jolies filles qui passent par là (un mystère qui demeure entier pour moi à la fin de ma lecture), voyager à travers l’Europe tel un fugitif poursuivi par des agents secrets ou recevoir des liasses de billet pour effectuer une mission impossible.
Pourtant, ce héros malgré lui n’a pas grand-chose d’un James Bond, pas plus que ce roman ne ressemble aux hard-boiled novels dont il semble avoir tiré quelques notions en matière d’espionnage. En réalité, il s’agit avant tout d’un livre à l’écriture soignée où les scènes du quotidien se retrouvent brusquement propulsées dans un univers parallèle au sein duquel les faits les plus étonnants sont innocemment évoqués au détour d’une phrase. Le décalage tient en partie au peu d’importance accordée à des événements inattendus, alors que les petits détails de la vie quotidienne sont décortiqués avec minutie et délectation.
Ce roman me laisse une double impression : d’un côté, un roman au héros assez peu attachant (un type peu intéressant doublé d’un côté tombeur à la 007) et une histoire aux multiples ramifications qui, malheureusement, ne tient pas forcément le lecteur en haleine et semble parfois un peu creuse (d’où la lecture en deux temps pour ma part) ; de l’autre, une maison d’édition sérieuse (malgré quelques coquilles qui n’ont ceci dit rien à envier à d’autres maisons d’édition), un style recherché idéal pour les amateurs de phrases bien ciselées et un esprit décalé qui fait de Contretemps un roman plutôt original. Une curiosité qui mérite quoi qu’il en soit d’être découverte !
Les avis de Papillon (déçue) et de Levraoueg, qui a aimé.
Rentrée littéraire : 5/7
163 p
Charles Marie, Contretemps, 2009
Commentaires
Écrit par : rachel | 20/01/2010
Écrit par : Neph | 20/01/2010
Écrit par : rachel | 21/01/2010
Écrit par : Levraoueg | 21/01/2010
Écrit par : Titine | 21/01/2010
Écrit par : Joelle | 21/01/2010
Écrit par : choupynette | 21/01/2010
Écrit par : Lilly | 21/01/2010
Écrit par : BlueGrey | 25/01/2010
http://liliba.canalblog.com/archives/2010/01/04/index.html
Écrit par : liliba | 25/01/2010
@ Neph : en tout cas j’ai bien envie de suivre les parutions de cette maison d’édition.
@ Rachel : merciii :o)
@ Levraoueg : oui ce sera le cas de celui-là je crois.
@ Titine : non, il est intéressant mais il manquait quelque chose à l’histoire pour me permettre de vraiment accrocher.
@ Joëlle : je ne sais plus si je t’ai souhaité finalement une bonne année mais au cas où, il est encore temps : bonne année ! Quant au livre, j’en garde un souvenir curieusement mitigé alors que j’ai plutôt apprécié la lecture sur le coup.
@ Choupynette : je peux comprendre, moi aussi j’ai eu un peu de mal au début !
@ Lilly : je ne suis peut-être pas très convaincante non plus ;o)
@ BlueGrey : ce n’est pas faux !
@ Liliba : pour moi l’histoire est un peu creuse… surchargée de micro événements mais un peu légère au global.
Écrit par : Lou | 30/01/2010
Écrit par : rachel | 30/01/2010
Écrit par : Lou | 31/01/2010
Écrit par : rachel | 31/01/2010
Écrit par : Lou | 02/02/2010
Écrit par : rachel | 02/02/2010
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