Les 21 et 22 novembre derniers, j’étais parmi la bande joyeux lurons partie hanter Londres en groupe, histoire d’augmenter radicalement la population de batraciens dans le secteur, de dépenser beaucoup, de s’émerveiller toutes les deux secondes et aussi d’entrer là :
Pour voir ça :

Quelques semaines avant, notre équipe de bras cassés (à savoir les Victorian Frogs, un club de lecture où l’on parle de tout SAUF de lecture) avait décidé de lire Oliver Twist pour l’occasion. Résultat des courses : deux personnes seulement l’avaient fini à temps (dont une dans une version pour enfants de 125 pages, court mais efficace !), les autres ayant soit commencé (comme moi, avec trois ou quatre chapitres à mon actif, admirez mon efficacité redoutable), soit renoncé (à leur décharge, elles avaient déjà lu le roman avant dans une version non tronquée, je le souligne car moi aussi j’ai lu au collège Oliver Twist et en anglais s’il vous plaît, dans une superbe édition illustrée d’environ 90 p et interligne 1,5).
Bref, peu importe, nous voilà donc le 21 novembre au soir à Covent Garden, au poulailler, avec une vue magnifique sur la scène et des genoux broyés (sans parler de mes Cadburry éclairs doués d’une volonté propre et bien décidés à s’échouer lamentablement sur la tête de ma voisine de devant). Etaient présentes Cryssilda, royale organisatrice, Emma, Fashion, Isil, Stéphanie et Vounelles.
Que vous dire de cette comédie musicale ? « wahou » relève franchement de l’euphémisme. Typiques du genre, les chansons se laissent facilement fredonner sans chambouler du tout au tout l’histoire de la musique. L’histoire, on la connaît. Oliver, orphelin généreusement élevé par la paroisse, a un jour le culot de demander une deuxième ration de gruau (on aura tout vu). S’ensuit tout un processus pour mettre ledit morveux en apprentissage chez un croque-mort, histoire de lui donner une petite idée des dures réalités de la vie et de lui faire regretter sa précédente pension.
The bowls never wanted washing. The boys polished them with their spoons till they shone again; and when they had performed this operation (which never took very long, the spoons being nearly as large as the bowls), they would sit staring at the copper, with such eager eyes, as if they could have devoured the very bricks of which it was composed; employing themselves, meanwhile, in sucking their fingers most assiduously, with the view of catching up any stray splashes of gruel that might have been cast thereon. Boys have generally excellent appetites. Oliver Twist and his companions suffered the tortures of slow starvation for three months: at last they got so voracious and wild with hunger, that one boy, who was tall for his age, and hadn’t been used to that sort of thing (for his father had kept a small cook-shop), hinted darkly to his companions, that unless he had another basin of gruel per diem, he was afraid he might some night happen to eat the boy who slept next him, who happened to be a weakly youth of tender age. He had a wild, hungry eye; and they implicitly believed him. A council was held; lots were cast who should walk up to the master after supper that evening, and ask for more; and it fell to Oliver Twist. Extrait de la David Perdue’s Dickens page.
De cette histoire si connue, cette comédie musicale parvient à tirer le meilleur parti possible avec deux atouts de poids : des comédiens impressionnants, à commencer par l’interprète de Fagin (qui a remplacé Rowan Atkinson) et plus encore, les décors et les costumes à couper le souffle. Dès l’introduction (la fameuse scène du réfectoire), sur une scène immense qui s’étend très loin en profondeur, on voit arriver une ribambelle de gamins en habits rapiécés (c’est là qu’on commence à soupçonner le très léger fossé entre les comédies musicales anglo-saxonnes et françaises !). Et là, tout s’enchaîne : les danses dans les rues de Londres avec une quantité phénoménale de figurants, le défilé des costumes et les changements de décors qui s’empilent, s’emboîtent, montent, descendent et coulissent dans tous les sens, faisant apparaître en quelques secondes boutiques, logements et rues entières. Le tout avec une telle précision que l’on se croirait vraiment au XIXe à Londres, ce qui évidemment m’a fait ouvrir grand les yeux pendant toute la durée du spectacle (que je n’ai pas vu passer malgré sa longueur qui m’inquiétait un peu a priori). Un grand moment de bonheur ! Voici le site du musical.
Et puis, si vous avez un doute, si vous êtes du genre soupçonneux, voici la preuve en images de mon voyage à Londres :

Des bottes pour affronter la pluie, du kitsch parce qu’on est en Angleterre (j’ai failli craquer pour des Docs mais le prix n’était pas le même…).

Un Union Jack, parce qu’ils sont partout là-bas, et pour montrer qu’on n’est pas en Ecosse admirez en prime le drapeau anglais et les ENGLISH bonbons. Et puis le lion, tant qu’à faire… royal !

Une boutique rose, qui ne vend que des objets roses. J’ai évidemment pris la photo en pensant à Isil qui manquait ça.
Et puis je suis revenue avec quelques petites choses dans mes valises… (dont évidemment, un DVD avec Colin Firth et un autre sur Queen Victoria):

Commentaires
oui mon comm est constructif !!! je regrette vraiment de ne pas être venue aussi, mais la date ne m’arrangeait vraiment pas. Et c’est malin maintenant j’ai envie de retourner à Londres !!!
Écrit par : DViolante | 17/01/2010
Écrit par : yueyin | 17/01/2010
moi aussi j’ai envie d’y retourner après avoir lu ce sympathique billet
Écrit par : niki | 17/01/2010
Écrit par : Pisinat | 17/01/2010
Écrit par : loula | 17/01/2010
@ Yueyin : j’imagine ! et j’aurais adoré te rencontrer à cette occasion ! Mais peut-être que ça pourra se refaire et que nous serons toutes les deux présentes ^^
@ Niki : ah oui Londres, c’est… bref, plein de soupirs tellement je meurs d’envie d’y retourner encore et encore !
@ Pisinat : surtout la boutique rose kitsch, n’est-ce pas ?
@ Loula : ah oui moi côté livres à Londres je dois me retenir. Du coup j’ai trouvé un compromis : je retire une somme conséquente à mon arrivée pour couvrir toutes mes dépenses et après, tant pis pour moi si je n’ai plus d’argent… du coup j’évite les mauvaises surprises ensuite sur la carte bancaire (bizarre, pourtant je n’avais acheté qu’une cinquantaine de livres… ;o)).
Écrit par : Lou | 17/01/2010
Écrit par : Neph | 17/01/2010
Écrit par : Hilde | 17/01/2010
Écrit par : Celsmoon | 18/01/2010
Écrit par : Maribel | 18/01/2010
Ce que j’aime c’est le ! dans le titre :p Oliver!
Please sir, can I have some more?
Écrit par : Ofelia | 18/01/2010
Écrit par : Titine | 18/01/2010
Je suis impressionnée par la quantité de choses que tu as ramenée : j’espère que tu étais en train, sinon ouïe le supplément bagages !
Écrit par : Céline | 18/01/2010
Écrit par : Lilibook | 18/01/2010
Écrit par : Karine:) | 23/01/2010
Écrit par : liliba | 25/01/2010
@ Hilde : serais-tu partante pour un voyage avec moi ? Pas forcément cette année mais par exemple l’année prochaine (quand déjà nous aurons un appart digne de ce nom pour vous héberger confortablement (même avec le hamster ou cochon d’inde, bref mon petit Rodolphe)).
@ Celsmoon : pour les bottes c’était à Camden, à côté d’une boutique qui fait notamment des docs. C’était un stand, pas dans le marché lui même mais dans la rue qui le longe et qui est truffée de stands en tout genre. Je crois que c’est la plus près quand tu sors du métro à Camden (ligne bleue). J’adore ce coin, j’aime bien y aller faire un petit tour même si je connais déjà, il y a une ambiance sympa.
@ Maribel : Naaaan ;o)
@ Ofelia : le please sir, c’est ce qui est écrit sur les mugs vendus au théâtre. Ils n’ont peur de rien ces Anglais… quant aux bottes, j’adore, mais c’est un peu dur à porter en France ! J’avais une envie folle de docs roses ou bleues, peut-être que je craquerai une autre fois (mais c’était quand même à 60 pounds !).
@ Titine : j’adoooore tes petits gâteaux Fortnum ! Et la boîte trône toujours en bonne place chez moi !
@ Céline : ce n’est pas si énorme en volume, donc ça a rempli la place qui restait dans la valise et il me semble que j’avais en plus un sac du coup. Je voulais acheter un sac avec le Union Jack pour tout porter mais je ne l’ai pas trouvé quand j’en ai eu besoin :o)
@ Lilibook : le mieux c’était le dimanche, la balade dans St James Park et Green Park à l’automne, je n’avais jamais fait et c’est tout simplement magnifique, on aurait dit qu’on était à une autre époque !
@ Karine 🙂 : mais tu as fait un voyage plus long à Londres il y a quelques mois, dont j’étais moi aussi très jalouse ^^ Et puis tu reviendras bien en Europe revoir les blogueuses de l’autre côté de l’Atlantique (et j’espère enfin te rencontrer à cette occasion !).
@ Liliba : n’est-ce pas ?
Écrit par : Lou | 30/01/2010
Écrit par : sid.djcv | 01/02/2010
Écrit par : Lou | 02/02/2010
Écrit par : Hambre | 16/02/2010
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