Dear livrophiles, bonjour à tous !
Si j’ai un peu tardé à finir le deuxième roman de Fabrice Bourland, Les Portes du Sommeil, c’est parce que bizarrement, je décide systématiquement de lire cette série quand je quitte enfin Paris. C’est donc en Allemagne, en Suisse et en Alsace que son deuxième roman m’a accompagnée ce week-end mais, trop fatiguée pour lire plus de deux lignes par jour, je n’ai finalement réussi qu’à (encore !) abîmer un peu trop à mon goût la couverture, moi qui suis d’habitude maniaque dès qu’il s’agit de ma bibliothèque. C’est donc à mon retour que j’ai dévoré la deuxième moitié du roman en un temps record, ravie de me plonger dans les descriptions du Danube et de l’Autriche qui me permettaient de planer encore quelques heures dans une ambiance hautement germanique. Mais rentrons enfin dans le vif du sujet !
C’est avec un immense plaisir que l’on retrouve James et Andrew, cette fois-ci prêts à résoudre une énigme en France suite à la mort mystérieuse du marquis de Brindillac, qui serait décédé au cours d’un cauchemar particulièrement violent. Bizarre, bizarre, d’autant plus qu’un journaliste, Jacques Lacroix, fait bientôt le rapprochement entre ce fait divers et la disparition de l’écrivain Pierre Ducros, puis d’autres personnalités. Puisque le mal semble frapper des personnes intéressées par les mystères du sommeil, peut-on penser qu’elles auraient toutes fait des découvertes dangereuses ? Lorsque l’on découvre qu’un sinistre individu est venu rendre visite à chacune des victimes peu avant sa mort, l’inquiétude est à son comble : car si cet étranger à l’accent allemand est coupable, comment pourrait-il tuer des personnes a priori mortes naturellement ?
Cette fois-ci, plus de Londres et de fantômes victoriens pour notre tandem à la Sherlock Holmes : les voilà dans un Paris des années 30, où il fait toujours bon vivre en se prélassant aux terrasses des cafés malgré les inquiétudes suscitées par les récentes réformes antisémites de l’Allemagne nazie. Des surréalistes à Nerval, de la tour Saint-Jacques au Boulevard de Clichy en passant par la place Blanche et son Moulin Rouge, les deux détectives nous entraînent dans une capitale toujours vibrante, foyer bouillonnant de tous les courants artistiques. Sous les auspices de l’Orient-Express et des bateaux à aubes du Danube, le roman plonge finalement ses lecteurs dans une atmosphère plus pesante, la grandeur et la majesté des lieux pliant sous le poids des sombres menaces qui pèsent sur l’Europe et son cœur germanique.
Plus de fantômes donc, mais toujours du surnaturel dans ce roman : revenant sur d’anciens mythes selon lesquels les hommes pouvaient entrer en contact et s’accoupler avec des êtres venus de leurs songes, Fabrice Bourland met en avant les rêves hallucinatoires, les immenses possibilités liées au sommeil ainsi que le fil parfois ténu entre la vie quotidienne et le monde onirique.
Le polar n’est pas le maître mot une fois encore et la résolution de l’énigme cède largement la place au plaisir de retrouver une époque et une ambiance particulières en suivant les pas de deux détectives attachants toujours prêts à se lancer dans d’extraordinaires aventures. Encore un agréable voyage dans une Europe oubliée, un roman auquel je ne ferais qu’un reproche : à quand la suite ?
Une dernière petite question en suspens : retrouverons-nous un jour nos deux amis pour résoudre le cas Nerval ?
N’oubliez pas le Fantôme de Baker Street, et sur les portes du Sommeil, l’avis de Nicolas et de Clarabel (si j’en oublie, bien sûr, n’hésitez pas à mettre un lien dans les commentaires).
251 p
Fabrice Bourland, Les Portes du Sommeil, 2008
Commentaires
Je ne suis pas très « polars », mais cet auteur m’intrigue…
Écrit par : Aelys | 14/05/2008
Écrit par : kathel | 14/05/2008
Écrit par : Karine | 14/05/2008
Pour mémoire, voilà ce que j’en pensais :
http://livres-de-moi.blogspot.com/2008/02/le-fantome-de-baker-street-fabrice.html
Peut-être, un jour, tenterais-je à nouveau l’expérience de F. Bourland…
Écrit par : gordien | 14/05/2008
@ Kathel : si tu aimes te plonger dans une atmosphère littéraire tu aimeras sans doute… le mieux étant de tenter…
@ Karine : c’est tout à fait dans le genre du premier, peut-être un peu moins maladroit (l’autre avait une fin qui s’enchaînait un peu vite à mon goût). Tu devrais être à nouveau séduite !
@ Gordien : merci pour le lien ! Je me souviens maintenant de notre échange. Je suis d’accord sur le fait que cette série devrait presque inaugurer une nouvelle collection 10/18 imaginaire ou quelque chose de ce genre, car si on s’attend à un vrai polar, on ne peut qu’être dérouté. Peut-être qu’en sachant maintenant de quoi il retourne tu prendras plus de plaisir à lire le 2e tome…
Écrit par : Lou | 15/05/2008
Écrit par : Florinette | 15/05/2008
je vais parcourir un peu ton blog car je suis toujours à la recherche de conseils de lectures sympas.
a+
ApollineR
Écrit par : ApollineR | 15/05/2008
@ ApollineR : j’ai beaucoup aimé ton article sur les métros parisiens et leur architecture. J’espère que tu trouveras ton bonheur par ici !
Écrit par : Lou | 15/05/2008
Dans un tout autre registre, je t’ai refilé le tag à Thom sur mon blog. 😛 J’espère que tu pourras le faire, sinon je tenterai de le passer à quelqu’un d’autre. 🙂
Écrit par : Charlie Bobine | 15/05/2008
Écrit par : Aelys | 15/05/2008
Écrit par : yueyin | 15/05/2008
Vous y êtes-vous plue ?
Bonne nuit !
Écrit par : Marianne | 15/05/2008
Bonne journée
Écrit par : Betty | 16/05/2008
@ Aelys : j’étais surtout à Colmar en fait… en tout cas la région est superbe !
@ Yueyin : au moins tu as encore les deux devant toi, car je suis de mon côté très frustrée de devoir attendre la publication du prochain tome !:p
@ Marianne : oui, c’était la première fois mais j’y retournerai avec plaisir ! J’adore l’architecture mais aussi les paysages !
@ Betty : il ne reste donc plus qu’à succomber…
Écrit par : Lou | 18/05/2008
Écrit par : Joelle | 02/06/2008
Écrit par : Lou | 03/06/2008
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