Ouvrir un roman de Ruth Hogan, c’est pour moi un moment précieux car mes deux précédentes lectures m’avaient emportée comme cela m’arrive rarement. J’avais donc de grandes attentes en découvrant Madame Burova – ce qui est toujours un peu risqué, et une fois de plus, j’ai été totalement conquise. Ruth Hogan fait définitivement partie de mes auteur.e.s anglais.e.s contemporain.e.s favori.te.s.
Mes précédentes lectures de Ruth Hogan :
De nos jours, Billie dit adieu à la maison de son enfance après le décès de son père, pour lequel elle avait pris un congé sabbatique. Entre tristesse et envie d’un nouveau départ, Billie doit rapidement faire face à une surprise de taille. Un courrier lui est envoyé par une certaine Madame Burova, lui annonçant qu’elle a en réalité été adoptée. La jeune femme va donc se rendre de Londres à Brighton pour rencontrer cette voyante dont elle ne sait que penser, dans l’espoir d’en apprendre davantage sur ses origines.
Années 1970, Madame Burova est une jeune femme au fort tempérament, de père russe réfugié et de mère tzigane. Elle s’apprête à prendre la succession de sa mère dans leur stand sur la promenade de bord de mer, pour tirer les cartes, lire dans les lignes de la main et dans sa boule de cristal. Peu de temps après, elle rejoint également un parc où de nombreux numéros ont lieu. Parmi eux, une contorsionniste qui réussit à rentrer dans une valise, trois sirènes, une chanteuse ou encore un séduisant cascadeur à moto. Autour d’eux gravitent un directeur d’établissement aux mains baladeuses ou encore une jeune femme un peu peste dont Imelda Burova sent qu’elle doit rapidement se méfier.
Alternant les scènes entre les deux périodes, Madame Burova est un roman généreux habilement construit autour d’une galerie de personnages hauts en couleur. Sans en dire trop, il y a comme toujours dans les romans de Ruth Hogan l’amour de Brighton et des clins d’oeil à Londres ; un monde où le merveilleux et les fantômes s’intègrent tout naturellement à un récit réaliste par ailleurs ; des personnages incroyablement vivants, qui nous font l’effet de vieux amis (ou ennemis) au bout de quelques chapitres ; un passé avec lequel il faut se réconcilier ou qu’il faut apprivoiser d’une manière ou d’une autre. A ces éléments que j’ai plaisir à retrouver dans chaque roman s’ajoute cette fois-ci le personnage flamboyant d’Imelda Burova, aux parents plus étonnants encore. Le métier de voyante et les origines tziganes sont abordés avec beaucoup de respect et d’humilité, une qualité récurrente dans les romans de l’autrice, qui sait créer des personnages forts et attachants pour parler de diversité de genre, de couleur de peau, d’orientation sexuelle ou encore ici, d’autisme. Un très beau roman que je relirai. En attendant, il me reste encore un livre de Ruth Hogan dans ma PAL, jusqu’à sa prochaine sortie que je guette avec impatience !
Lu pour le thème « A favourite book » du Mois anglais (même si j’ai hésité avec le thème « Favourite cover »).
342 p
Ruth Hogan, Madame Burova, 2021
Et bin une auteure a decouvrir lala.a…3 livres et que des succes pour toi….cela note la qualite…..;)
Aussi un goût personnel c’est sûr, mais je pense que ce sont vraiment des romans de bonne facture. J’espère que tu te laisseras tenter aussi !
Oh, j’avais bien aimé « Le gardien des choses perdues » alors pourquoi pas ? Ton billet est vraiment élogieux alors… comment ne pas craquer ? 😉
J’avais bien aimé « Le gardien des choses perdues », alors pourquoi pas ?!