Un premier cycle s’achève avec Pleine Lune, le troisième tome de la série Le Prince de La Nuit.
Vincent Rougemont est déterminé à mettre un terme aux crimes du musicien Kergan, vampire que sa famille traque depuis des siècles. Mais personne n’est disposé à le croire. Sa fiancée se détourne de lui, la police le considère suspect. C’est donc seul qu’il va devoir agir. Il publie un article dans la presse en mettant en évidence des séries de meurtres dans toutes les villes dans lesquelles Kergan s’est rendu au cours de sa tournée. Furieux, le vampire le somme de le retrouver la nuit dans les ruines de l’ancien château des Rougemont. Nous assistons donc à la confrontation entre Kergan et le dernier de la lignée des Rougemont. A noter que le volume s’ouvre de nouveau sur les rêves de Vincent, qui revoit une rencontre entre un de ses ancêtres et Kergan, au moment de la Révolution. Encore une fois, ses ancêtres ne sont pas forcément sympathiques : cette fois-ci, Armand est un révolutionnaire convaincu qui a participé à l’exécution de nombreux membres de sa famille et qui au bain de sang en Vendée.
Ce troisième tome est de facture assez classique et la fin ne saurait beaucoup nous surprendre. Swolfs continue à faire référence à la littérature vampirique classique (à noter que dans un tome précédent j’ai néanmoins relevé une belle faute, Stoker ne prend pas de « c »), ce qui reste très agréable. Ainsi la belle se laisse séduire par le ténébreux prince de la nuit, le nouveau disciple paie cher son insubordination, les objets consacrés occupent une place importante et la représentation du vampire reste très conforme à celle que nous en fait par exemple Stoker. Ce qui me va très bien, c’est ce type de récit gothique que j’apprécie vraiment. Si la fin reste prévisible, le scénario est suffisamment solide pour tenir le lecteur en haleine jusqu’au bout. Et une fois encore, les dessins accompagnent très bien le propos. Superbes couleurs en particulier pour les scènes de nuit, sens du détail… bref une série qui tient ses promesses.
Je serais peut-être un peu plus réservée sur la représentation du vampire, qui présente sur toutes les planches un caractère monstrueux (visage, mais aussi ses doigts plus ou moins crochus) qui le ferait difficilement passer inaperçu. Et je ne suis pas très convaincue par la couverture (la première était à mon avis plus réussie et le vampire ressemblait encore à quelque chose… celle de l’intégrale ici à droite est superbe en revanche).
Voyons ce que nous réserve la suite…
A noter ici d’autres BD de vampires :
- Le Prince de la Nuit, T1, Le Chasseur (BD)
- Le Prince de la Nuit, T2, L’Inquisiteur (BD)
- D, T1, Lord Faureston (BD)
- D, T2, Lady d’Angerès (BD)
- Rapaces, T1 à T4 (BD)
- Courtney Crumrin et les Effroyables vacances, T4 (comics)
- … et de façon générale, d’autres idées de lecture sur ce thème dans la rubrique Chroniques de vampires.
48 p
Swolfs, Le Prince de la Nuit, Tome 3, Pleine Lune, 1996
Commentaires
oui un vampire plus classique (d’ailleurs ils vont sortir le film « la vraie histoire de Dracula »)…et toujours cette histoire familiale qui chasse Dracula…oui cela me plairait…c sur meme….;)
Écrit par : rachel | 15/10/2014
Les commentaires sont fermés.