Hayam Yoshiki, La Prostituée

Nouvelle publiée par les excellentes éditions Allia, La Prostituée a été ma première lecture de ce Mois au Japon. Une totale découverte pour moi qui ne connaissais pas Hayama Yoshiki.

L’histoire : un marin déambule sur une promenade luxueuse. Il est interpelé par un personnage d’apparence grotesque, qui lui propose de venir « mirer une chatte ». Il est rejoint par d’autres individus tout aussi louches qui semblent bien décidés à entraîner le narrateur avec eux. Ensemble, ils aboutissent à une sorte de hangar vide et peu accueillant, caché dans un dédale de ruelles. Tout au fond, respirant faiblement, une femme visiblement malade est allongée, dénudée. Horrifié, bien que tiraillé par un désir malsain, le marin veut l’aider à se soustraire à ces individus infâmes qui profitent d’une mourante de manière abjecte.

Un texte très sombre où la crasse, la maladie et la déchéance physique sont le produit d’un monde qui n’a de cesse d’écraser les plus faibles. Hayama Yoshiki faisait partie du courant prolétarien. Syndicaliste, il a rédigé une partie de ses œuvres en prison. La Prostituée est une nouvelle engagée en faveur des classes opprimées. Le dénouement surprenant amène à réfléchir et illustre clairement les convictions de l’auteur. Une lecture âpre mais très intéressante.

47 p

Hayama Yoshiki, La Prostituée (2021 pour la présente édition), 1925

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