Autant l’annoncer de suite : la lecture du 1er tome du Sang de la Cité a été un gros, gros coup de cœur !
Il m’a fallu dépasser le prologue pour me laisser emporter par le rythme de la Cité : superbement écrites, les premières pages renvoient aux légendes contées, expliquant les origines du clan de la Caouane et du duc Servaint. Au terme d’une lutte acharnée et meurtrière, le clan s’empare du Moineau-du-Fou, symbole du pouvoir du Souffleur. Dans ses sous-sols, plongés dans le noir, sont découverts deux enfants crottés et sauvages. Ils deviendront Daphné, belle jeune fille au cœur fait de ronces (une façon poétique de décrire son goût pour la violence et sa volonté de nuire). Et Nox, narrateur de cette histoire, commis du meilleur épicier de la Cité, et fort dévoué à la Caouane. Ces premières pages essentielles m’ont d’abord désarçonnée, d’autant plus que les batailles dans les romans et moi, ça fait deux, voire plus. Mais après avoir lu le roman je les ai relues et compris à quel point elles s’intégraient subtilement au récit et introduisaient la poésie et le rythme du chant de la Cité.
Le Sang de la Cité, c’est d’abord un projet merveilleusement fou : celui d’allier l’histoire de deux villes, les Capitales du Nord et du Sud, dans des récits parallèles s’étalant chacun sur plusieurs tomes. Un objectif ambitieux… mais après avoir lu ce premier tome, on ne peut que soupirer de soulagement en se disant qu’on est loin d’avoir quitté Nox et les fascinantes Cités.
Dans Capitale du Sud, Tome 1, Guillaume Chamanadjian nous plonge dans un univers d’inspiration moyenâgeuse (du moins je l’ai ressenti comme tel), au sein d’une ville chaude. Avec Nox, nous parcourons des ruelles qui se transforment en dédales, dont les issues sont parfois murées par la Recluse. Grimpons sur les toits, sautons par dessus les bâtisses pour aller d’un quartier de la ville à l’autre. Goûtons le sang et le vin. Une ville régie par des clans aux noms d’animaux, qui gèrent leur quartier, avec des intérêts commerciaux divers. La Caouane, le clan de Nox, règne sur le port. Entre les clans et leurs ducs et duchesses, des alliances se mettent en place, des inimitiés éclatent, des conflits menacent. Lorsque le duc Servaint décide de creuser un canal reliant le sud de la ville au nord, il se fait de nombreux ennemis au sein des clans du Massif, qui ont jusqu’ici servi d’intermédiaires entre les deux parties de la ville, et ainsi, bati leur richesse. Ce premier tome s’intéresse au projet de Servaint, à son déploiement, aux stratégies politiques et aux complots qu’il rend nécessaires. Dans ce contexte, Nox va devenir un précieux allié du duc, car il connaît la ville comme sa poche. Mais il craint pour un olivier millénaire qui se dresse sur le parcours du canal, et qui pourrait être une figure légendaire de la ville. Et, au gré de ses pérégrinations, il va pénétrer dans un monde glaçant où rode une brume assassine, le Nihilo.
Voilà un roman passionnant, qu’on lit en apnée, de plus en plus fasciné au fur et à mesure que l’on s’attache aux personnages et que l’on partage les enjeux qui sont les leurs. L’ambiance de la ville est parfaitement restituée, entre le brouhaha persistant, les odeurs des mets savoureux, la chaleur, l’animation permanente dans les rues et les débordements. Et moi qui trouve les histoires de guerre et de combats soporifiques, je me suis passionnée pour les scènes violentes où tout l’avenir de la Cité se joue, et où des personnages appréciés risquent leur vie. C’est à grand regret que j’ai tourné la dernière page. Vous l’aurez compris, je ne peux que vous conseiller de découvrir à votre tour la Capitale du Sud.
Et ma foi, la présence du Nihilo et de son effrayante brume me permet de considérer qu’il s’agit d’une première participation au challenge Halloween, à la croisées des Contes et Légendes de Bidib.
394 p
Guillaume Chamanadjian, Le Sang de la Cité, Capitale du Sud – 1, 2021
Oui je l’ai lu….et j’attends la suite de Nox….ouiiiii
Il est incroyable, tu ne trouves pas ?
bonjour, comment vas tu? merci pour la découverte. passe un bon wek end et bon challenge!
Merci beaucoup pour ton petit mot, j’espère que tu passes un joli mois avec de belles lectures ! Celui-ci est vraiment excellent, je le recommande sans hésitation !
Oh je ne connais pas du tout, même la maison d’édition et tout ! Ça a l’air vraiment bien !
C’est vrai ? Alors là tu vas te régaler si tu commences à te perdre dans le catalogue des Forges ! Belle découverte (attention, c’est tentant et addictif !).
Je découvre ce romans avec ton billet. 🙂
Tu peux vraiment te le procurer les yeux fermés, c’est génial !
Je ne connaissais pas du tout… ! merci pour la découverte et bon début de challenge halloweenesque, chère Lou ! 😉
ça me fait vraiment très plaisir de le faire découvrir, et j’espère t’avoir tentée un peu ! Merci beaucoup Fondant, j’espère que tu te régales aussi !
les avis sur ce premier tome sont assez contrasté, je lis peu de série, en revanche je note pour ma fille ainée qui aime ce genre de lecture. Je pense qu’elle devrait aimer comme toi.
Ce n’est pas particulièrement mon genre, à vrai dire. Je ne lis presque jamais de fantasy, je n’aime pas spécialement les histoires avec des clans, de grandes galeries de personnages, les éventuels combats de ce type de livre… et là je me suis tout simplement régalée ! C’est merveilleusement écrit aussi, poétique, haletant… si ta fille le lit j’espère que tu y jetteras un coup d’oeil :o)