Ruth Hogan, Queenie Malone’s Paradise Hotel

Que j’adore cette photo, prise depuis ma chambre à Brighton l’été dernier (avec le Pimm’s, Brighton sera l’autre fil conducteur de ce Mois anglais semble-t-il). Lorsque je voyage, en particulier en Angleterre, je cherche toujours des lectures qui se passent dans la région que je parcours. C’est donc ainsi que j’ai découvert Ruth Hogan, dont je croisais depuis longtemps le nom. J’ai craqué pour cette couverture, totalement à l’image de cette ville de bord de mer et de ses couleurs arc-en-ciel. C’est l’été dernier que j’ai lu ce roman, sans prendre le temps de le chroniquer. J’ai découvert en même temps Le Gardien des Choses perdues, un coup de coeur.

Tilly revient à Brighton à la mort de sa mère, avec qui elle entretenait des relations compliquées. Enfant, Tilly a été marquée par l’absence de son père, un jour disparu. Mais Tilly a un talent particulier : depuis toujours, elle voit des fantômes. Les disparus, loin de lui faire peur, font partie de son quotidien et l’entourent avec bienveillance. Lorsqu’elle revient à Brighton, on comprend qu’elle a vécu heureuse dans cette ville mais que sa mère l’en a arrachée pour des raisons incompréhensibles. C’est une femme un peu écorchée par la vie qui revient à Brighton, décide de s’installer dans l’appartement de sa mère et de refaire sa vie. Dès les premiers chapitres, on comprend son interaction avec l’invisible. Elle est notamment suivie par un chien et évoque régulièrement la présence de Queenie, dont nous découvrirons plus tard qui elle est.

Le roman sera celui de Tilly et de sa mère. Petit à petit, en échangeant avec une voisine et en découvrant des écrits de sa mère, la jeune femme va s’interroger sur son passé, ce père manquant et les réactions de sa mère. Entre présent et passé, le récit amène progressivement Tilly à comprendre sa propre histoire et à nous faire découvrir par la même occasion une galerie de personnages extraordinaires.

Tout comme Le Gardien des Choses perdues, Queenie Malone’s Paradise hotel est un très bon feel good qui régalera les amoureux de l’Angleterre. Bien écrit, bien mené, ce titre est un hommage à la ville de Brighton, personnage à part entière. Il repose sur une galerie de personnages intéressants, avec quelque-uns particulièrement pétillants comme la généreuse Queenie. La part de mystère intervient en filigrane : les fantômes ont un rôle important mais servent l’histoire personnelle de Tilly, au lieu d’être eux-mêmes le sujet principal. Voilà un roman que je relirai probablement tant j’ai passé un bon moment en sa compagnie. Léger (mais pas trop), frais, généreux… un régal !

Chroniqué dans le cadre du thème « Romancière anglaise » du Mois anglais, et du challenge In English please d’Alice.

318 p

Ruth Hogan, Queenie Malone’s Paradise Hotel, 2019

18 thoughts on “Ruth Hogan, Queenie Malone’s Paradise Hotel

    1. J’ai adoré « Le Gardien des choses perdues », le début est excellent ! J’ai lu ces deux romans en été et ma préférence va à celui qui est dans ta PAL, même si j’ai beaucoup aimé les deux !

  1. Je connais cette autrice de nom mais jamais lue encore. Ce roman-ci est-il déjà traduit en français ? (Moi aussi je cherche des lectures en lien avec mon lieu de vacances 😉 )

    1. Un séjour prévu à Brighton ? Je ne suis pas sûre qu’il ait déjà été traduit, je ne l’ai pas vu passer. Si ce n’est pas le cas je ne serais pas étonnée qu’il figure dans la rentrée littéraire d’Actes sud.

    1. Je ne l’ai pas vu passer comme je disais, mais ça ne saurait tarder puisque les deux premiers l’ont été.

  2. Oh que j’avais aimé « le gardien des choses perdues » ! Celui-ci me tente un tout petit peu moins, mais sait-on jamais…? 🙂 You’re right : very nice picture ! 😉

    1. Je pense qu’il te plairait vraiment, avec ses personnages généreux, la pension de Queenie, la ville si bien rendue… j’espère que tu le découvriras !

  3. C’est chouette de choisir ses lectures en fonction du lieu de vacances. J’aimerais bien découvrir, c’est très tentant! Des fantômes en plus! ^^

    1. Oui j’avais proposé Ruth Hogan dans nos LC British Mysteries car il y a une part de mystère dans les deux romans que j’ai lus. Apparemment un peu moins dans celui que je ne connais pas encore.

    1. Idem pour moi ! Et j’ai même noté en anglais un titre que j’avais déjà en français :o)… heureusement que je me suis aperçue de mon erreur !

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