Récemment s’est tenue une exposition consacrée aux Macchiaioli au Musée de l’Orangerie à Paris. Si je n’y suis finalement pas allée, j’ai eu le plaisir de consulter le livre édité par le musée et Gallimard grâce à l’opération Masse Critique de Babelio.
A partir des années 1850, Florence est marquée par de nombreuses rencontres et débats entre jeunes artistes, qui se tiennent dans des cafés ou salons littéraires tel que le Caffè Michelangiolo. La ville prend également son essor en devenant la capitale du royaume d’Italie.
Adriano Cecioni, Au Caffè Michelangiolo, vers 1867
Les peintres choisissent de se démarquer de leurs illustres prédécesseurs en renouvelant leur approche. Le groupe « Les Macchiaioli », « les tachistes », est désigné ainsi par un critique en raison de leur technique, qui consiste à juxtaposer sur des panneaux de bois « des tâches de couleurs violemment contrastées ».
Telemaco Signorini, Santa Maria dei Bardi à Florence, 1870
Les Macchiaioli privilégient les paysages ensoleillés et le plein air qui leur permettent d’accentuer les contrastes.
Giovanni Fattori, Silvestro Lega peignant sur les rochers, 1866
Au-delà des paysages, le mouvement dépeint la vie rurale qui caractérise la Toscane dans les années 1850, de manière poétique. Le réalisme social apparaît dans les années 1870 seulement mais déjà, un tableau comme celui ci-dessous pose un regard plus critique sur les conditions de vie des paysans (le bourgeois étant indifférent à la scène qui se tient derrière lui).
Telemaco Signorini, Scène de halage, 1864
Les Macchiaioli portent également leur regard au sein du foyer et notamment, sur l’intimité de la bourgeoisie.
Silvestro Lega, Le Chant d’un stornello, 1867
Enfin, la politique est au coeur de ce mouvement. Les peintres sont engagés, à la fois en vue de l’indépendance italienne et de l’unité du pays. Ainsi Fattori va se consacrer à la peinture de bataille, tandis que d’autres mettent en avant l’engagement de la bourgeoisie en faveur de l’unité italienne : les femmes cousent les chemises rouges des partisans de Garibaldi ou le drapeau italien.
Odoardo Borrani, Les Couseuses de chemises rouges, 1863
Odoardo Borrani, Le 26 avril 1859, 1861
Je me suis intéressée l’an dernier aux peintres impressionnistes américains à Florence, lors d’un séjour sur place, et ce petit « guide » m’a permis de mieux connaître le mouvement toscan, dont l’approche est tout à fait différente. Ce livre permet de façon synthétique d’aborder les différents thèmes de prédilection du mouvement et de mettre à l’honneur quelques toiles emblématiques. Le format est agréable, à travers ses pages se dépliant pour mettre en avant en plus grand format certaines des oeuvres. Malgré tout, c’est un ouvrage très succinct, qui constitue une introduction générale pour qui ne connaîtrait pas le mouvement mais qui, pour des lecteurs un peu plus avertis, ou plus curieux, n’approfondit pas le sujet et reste assez superficiel.
Merci à Babelio et aux éditions Gallimard qui m’ont permis de découvrir les Macchiaioli.
Dans le cadre du challenge Il Viaggio.
Béatrice Avanzi et Marie-Paule Vial, Les Macchiaioli, Des impressionnistes en Toscane, 2013
Commentaires
Écrit par : rachel | 05/08/2013
Écrit par : Titine | 05/08/2013
Écrit par : niki | 05/08/2013
@ Titine : je regrette un peu de ne pas avoir vu l’ expo, je pense qu’elle devait apporter davantage d’ explications, mais je suis contente d’ avoir découvert ce mouvement.
@ Niki : moi aussi j’ ai préféré voir l’ ange du bizarre…. en deux fois car la première fois je suis arrivée assez tard et n’ ai pas eu le temps de voir tranquillement la fin. Je ferai sans doute un billet, je m’ étais régalée.
Écrit par : Lou | 05/08/2013
Écrit par : rachel | 05/08/2013
Écrit par : rachel | 05/08/2013
Pour le livre sur Woolf c’ est un peu embêtant mais j’ ai décalé mon billet au jour de la sortie en librairie car l’ éditeur préférait et ne me l’ avait pas dit, mais comme j’ ai réussi à me connecter j’ ai interverti les billets. Les commentaires ne seront pas perdus! Désolée pour ce petit désagrément!
Écrit par : Lou | 05/08/2013
donc c pas vraiment des fantomes pour le livres Jane Austen detective (cela devient enigmatique mon message lala…lol)
Écrit par : rachel | 06/08/2013
Écrit par : Lou | 06/08/2013
Écrit par : rachel | 06/08/2013
Écrit par : Lou | 07/08/2013
Écrit par : rachel | 07/08/2013
Écrit par : nathalie (Mark et Marcel)alie (Mark et Marcel) | 07/08/2013
@ Nathalie : je connais un peu mieux les peintres anglo-saxons de la même époque mais pas grand-chose de l’art italien. Merci à toi pour les liens !
Écrit par : Lou | 08/08/2013
Écrit par : rachel | 08/08/2013
Écrit par : Mrs Figg | 14/08/2013
@ Mrs Figg : tu as beaucoup aimé l’expo ? Je regrette un peu de ne pas y être allée, j’avais hésité un lundi où j’étais en congés… deux expos me tentent énormément dont une qui se termine ce week-end ou le suivant mais j’ai ordre de me reposer alors je sens qu’elles vont me passer sous le nez… j’aurais dû y aller avant :o(
Écrit par : Lou | 24/08/2013
Écrit par : rachel | 24/08/2013
Écrit par : Lou | 25/08/2013
Écrit par : rachel | 25/08/2013
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