Séduite par l’exquise couverture et les illustrations de Tony Ross rappelant Quentin Blake, interpelée par cette bibliothécaire car j’aime les livres qui parlent de livres, je n’ai pas longtemps résisté à l’appel de Mlle Charlotte, La Mystérieuse Bibliothécaire quand nos chemins se sont croisés.
Ce roman s’inscrit dans une série de récits autour de ce fantasque personnage qui s’investit à chaque fois dans de nouvelles missions, explorant des métiers très variés. Dans un précédent tome, Mlle Charlotte a confié à une petite fille le caillou qui lui servait de confident… Elle postule désormais pour devenir la nouvelle bibliothécaire, répondant à une offre d’emploi publiée il y a longtemps. Plus personne n’attendait de bibliothécaire (et personne ne s’en souciait), la bibliothèque est un placard miteux infesté par les araignées et les souris, les livres à disposition sont soporifiques, le maire est un grippe-sou inculte et la population ne semble pas particulièrement avide de lectures.
Rien n’est gagné, d’autant plus que Mlle Charlotte n’a rien d’une bibliothécaire professionnelle. Mais elle met du coeur à l’ouvrage et aime les livres, au point de se laisser happer par eux et s’endormir à la lecture de passages qui l’emportent auprès des personnages. Grâce à son enthousiasme et son approche loufoque du métier de bibliothécaire, Mlle Charlotte va débloquer des fonds pour peupler la bibliothèque de nouveaux livres, avant d’inciter les enfants à découvrir la lecture – au point de faire de la bibliothèque leur nouveau refuge.
J’ai apprécié le sujet et le personnage atypique de Mlle Charlotte. Les illustrations apportent de la joie au texte. Néanmoins je reste un peu sur ma faim. J’espérais un coup de coeur comme c’est toujours le cas avec les oeuvres de Roald Dahl, mais je n’ai pas retrouvé la même étincelle.
Petite anecdote : j’avais commencé à lire ce roman à Petite Lou (4 ans bien entamés). Elle a plutôt apprécié jusqu’à ce que j’arrive au passage où un petit dur demande des livres cochons avec des fesses (oops ! Petit moment de solitude et diversion). A partir de là j’ai discrètement changé la lecture du soir et terminé seule ce roman.
Au final un roman jeunesse sympathique, porté par un personnage amusant mais qui n’exploite pas – selon moi – tout le potentiel de cette thématique originale.
88 p
Dominique Demers, Mlle Charlotte – La Mystérieuse bibliothécaire, 1997
J’aime beaucoup mlle Charlotte! Il faudrait que je le relise pour voir si j’apprécierais autant maintenant.
le sujet était pourtant prometteur… quant aux dessins, j’aurais craqué aussi ! 🙂
Ce titre est aussi adapté, mais j’ignore s’il prend plus que ce tome.
Je ne suis pas certaine, mais je crois que les illustrations originales sont autres que celles que je vois, car il me semble me souvenir d’autres couvertures!