The Awakening [Film]

En cherchant une séance ciné divertissante et légère, j’ai tapé Paranorman sur le moteur de recherche Netflix, ce qui m’a fait aboutir sur des petits films amusants comme Paranormal Activity. Oubliant mon intention première, j’ai commencé à parcourir les différents films proposés avant de tomber sur The Awakening, un film de la BBC avec des fantômes et un orphelinat quelques années après la première guerre mondiale. Et je n’en avais jamais entendu parler !

1921. Florence Cathcart est une jeune femme de la haute société intelligente et cultivée, auteur d’un livre dénonçant les superstitions autour de l’existence de prétendus fantômes. Avec la grande guerre et la disparition de toute une génération, les séances de spiritisme ont de nouveau le vent en poupe. Florence est donc amenée à travailler avec la police pour traquer les charlatans et mettre à jour leurs subterfuges. Le film s’ouvre d’ailleurs sur une séance au cours de laquelle sont employés de nombreux trucs et astuces ainsi qu’un enfant au maquillage morbide.

Le jour de cette intervention, Florence est contactée par un homme qui dit venir d’une pension de garçons où il y aurait un fantôme.

Il montre à la jeune femme une série de photos de classe avec, toujours, un garçon flou, jusqu’à la dernière photo où l’enfant est posté à une fenêtre. Difficile de comprendre quelle technique aurait pu être employée pour expliquer sa présence sur ce cliché.

Si l’enseignant est venu, c’est parce que les enfants pensent que le fantôme est responsable de la mort de l’un des leurs. Florence Cathcart finit par accepter de se rendre sur place pour démasquer le coupable.

La jeune femme parvient à identifier l’auteur d’une mauvaise farce et à prouver que l’un des protagonistes est impliqué dans la mort du jeune pensionnaire, mais elle est prise de doutes alors qu’elle s’apprête à rentrer à Londres, pensant sa mission terminée. Elle est attirée dans un étang après avoir vu une main surgir de ses profondeurs, expérience suivie de plusieurs autres, elles aussi terrifiantes.

Elle commence à penser que le seul garçon resté pendant les vacances est en danger.

Alors qu’il n’y a plus que trois adultes et ce garçon dans la maison, Florence mène l’enquête, dans un climat inquiétant.

The Awakening a tout d’un film de fantômes classique : le cadre, avec une pension anglaise isolée; des décors majestueux mais un brin lugubres; une multitude de passages isolés, de recoins, de cachettes et d’escaliers ; des jouets d’antan abandonnés et donc d’emblée un peu sinistres ; une comptine inquiétante racontant qu’il ne reste qu’un enfant (ce qui est le cas) ; enfin, quelques personnages dont on n’est pas certain de tout à fait saisir la personnalité. Ajoutez à cela le contexte d’après guerre mondiale et le drame collectif dont la société ne s’est pas du tout remise, et vous aurez tous les ingrédients idéaux pour trembler, une bonne tasse de thé à la main !

Les ingrédients sont là, mais la recette également et l’ensemble s’avère très réussi ! L’histoire initialement plutôt classique prend une tournure inattendue. Les personnages sont tourmentés et apportent une réelle aspérité au récit : Florence et son approche a priori scientifique et pragmatique du sujet,  l’enseignant et son complexe du survivant suite à la guerre ou encore l’enfant resté en pension pendant les vacances, d’une grande maturité pour son âge. Le tout est servi par l’attention portée aux décors et aux costumes, comme toujours avec les productions de la BBC. A ne pas manquer si vos appréciez ce genre de film !

The Awakening [Film de Nick Murphy], 2011

12 thoughts on “The Awakening [Film]

  1. L’enquête de Florence Cathcart révèle-t-elle une origine tout à fait explicable à la fin ou est-elle obligée de revenir sur ses convictions de scientifique ?

  2. Mais euh la 2eme photo…ce n’est pas le chateau de Darcy de la version BBC ?….En tout cas ce film semble bien…effrayant…stressant…et la confrontation science/superstition…cela m’appelle…;)

    1. Mais c’est vrai ça ! Je m’étais tellement faite à l’idée d’un pensionnat et j’étais tellement dans le film que je n’ai pas fait attention ! J’aime bien aussi cette confrontation sciences vs superstition.

    1. Mais non !! Bon c’est vrai qu’on a droit à tous les astuces du film d’épouvante. Par exemple on sait que quand elle va fermer la maison de poupée on va voir juste derrière elle le fantôme ou de même quand elle regarde par un trou à travers le mur… Mais c’est juste délicieusement effrayant !
      A la fin elle est poursuivie par le fantôme et forcée de replonger dans ses souvenirs, où elle découvre qu’elle a vécu sur place et que son père a tué toute la famille dont son demi-frère « batard », qui n’est autre que l’enfant resté pendant les vacances. Celui qu’elle croyait vivant est en fait le fantôme. Et la gouvernante qui se dit loin des superstitions est en fait la mère de l’enfant (l’ancienne domestique de la famille)… l’illusion vient du fait qu’on croit depuis le début qu’il s’agit d’un élève alors les interactions ne paraissent pas bizarres au début. La gouvernante finit par empoisonner Florence et elle-même pour qu’elles restent toujours avec le petit garçon… une belle famille unie !

  3. C’est très tentant! L’ambiance me plaît bien aussi. Si ce n’est pas trop éprouvant, je pourrai peut-être visionner. J’avoue avoir du mal à poursuivre la série « Penny Dreadful » commencée à la fin de l’été!

    1. Ce n’est pas gore, il me semble que « Penny Dreadful » est plus sombre par certains côtés. Il faudrait que je reprenne cette série. C’était un peu n’importe quoi mais j’aimais beaucoup les allusions aux monstres de la littérature classique.

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