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Repéré pendant le Mois anglais grâce à LadyDoubleH et FondantGrignote, La Chorale des Dames de Chilbury est un roman feel good de bonne facture, comparé par l’éditeur au Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates ou La Dernière conquête du major Pettigrew. Il devrait également plaire aux amateurs du Manoir de Tyneford, qui traite de la même époque.
1940. La guerre s’étend en Europe. Les soldats anglais partent à leur tour, même si le pays n’a pas encore été attaqué. Le petit village de Chilbury se retrouve sans hommes et le pasteur décide de suspendre la chorale, privée de ses voies masculines. Alors qu’est célébrée une messe en l’honneur du premier disparu (un sale type, au passage), les femmes de Chilbury déplorent cette décision, l’autoritaire Mrs B. tentant de monter au créneau auprès du pasteur. En vain. Mais peu de temps après, Miss Primrose Trent (Prim) vient s’installer dans le village. Musicienne de profession, elle convainc le pasteur de la laisser recréer une chorale, La Chorale des Dames de Chilbury. Cette première étape va donner confiance aux femmes du village qui, peu à peu, vont évoluer et oser s’affirmer face à la guerre et aux hommes, dont l’autorité, voire dans un cas précis le despotisme, sont totalement remis en question.
Formé de lettres, de journaux intimes, d’annonces dans la presse ou à la mairie, ce roman met en avant des personnages variés dont la complexité ou les failles vont être mis en lumière ou questionnés par cette production croisée. Ce que l’on tient pour acquis au début du récit est progressivement nuancé par la suite. Les personnages féminins évoluent lorsqu’ils sont confrontés à des évènements dans leur vie en temps de guerre. Les circonstances vont permettre à certaines de se découvrir une dose de courage insoupçonnée, ou tout simplement, les aider à donner des priorités à leur vie, quitte à remettre en cause les habitudes, les conventions et ce que l’on peut attendre d’elles.
Evidemment, comme dans tout Feel good qui se respecte, il y aura de l’amitié, de l’amour, des déconvenues, quelques passages dramatiques. Les ingrédients sont là et la recette est réussie… point trop léger, ce roman qui ne manque pas de charme et d’humour est habilement construit et laisse peu de répit au lecteur. Difficile de le reposer! Un très joli moment de lecture, à savourer sans se priver dès cet été !
Deux avis découverts depuis : LadyRomance et Une Française dans la Lune.
Merci aux éditions Albin Michel pour cette découverte !
Ce sera ma dernière participation tardive au Mois anglais, avant le billet de bilan… mais aussi une nouvelle participation au challenge de Soukee.
460 p
Jennifer Ryan, La Chorale des Dames de Chilbury, 2018
Commentaires
Très bon souvenir de lecture ! Le charme opère.
Écrit par : Syl. | 05/08/2018
Il m’avait échappé celui-ci ! Je le note pour une prochaine envie de légèreté.
Écrit par : Lilly | 06/08/2018
Lu aussi pendant ma première semaine de vacances, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher au début mais une fois dans l’histoire on se laisse porter par les différentes « narratrices »
Écrit par : Tiphanie | 06/08/2018
Il a l’air sympathique ce roman, je ne connais pas du tout mais ça a l’air drôlement charmant 🙂
Écrit par : Chicky Poo | 07/08/2018
Tu as raison, la lecture estivale idéale ! 🙂
Écrit par : FondantGrignote | 09/08/2018