J’ai lu le 1er tome de Malicia Peps Concours à Canal Sorcière, en début d’année. J’aurais dû le chroniquer de suite (d’ailleurs c’était l’intention, mais c’est comme ça que des livres lus un ou deux ans plus tôt en vue d’un challenge ne sont jamais présentés). Bref, je viens de dévorer le tome 2 et, celui-ci me laissant avec moult questions en attente, j’ai profité de mon après-midi libre pour aller emprunter le tome 3.
Malicia Peps est une orpheline vivant avec une vieille femme acariâtre qui la tyrannise. Mais un jour, une fée lui demande de la suivre dans un autre monde en empruntant une canalisation. Ni une, ni deux, voilà Malicia aspirée dans un univers qui n’est pas le sien. Tout y est noir et blanc, les canalisations innombrables qui peuplent le cible laissent tomber quelques gouttes, expliquant l’humidité qui règne en ce pays. Au-dessus de chaque filet d’eau, il y a une canalisation qui mène à une maison d’En-Haut (p 23).
Un paysage tout en noir et gris, sans la moindre touche de couleur, s’offrait à elle. Mais rien n’y était fade ou triste, bien au contraire. Émerveillée, Malicia aperçut au-dessus de sa tête des nuages noirs et duveteux, comme bordés d’argent. Les étals qui s’étendaient à perte de vue, les vertigineux bâtiments construits en pierre lisse étaient noirs également. De minces filets d’eau coulaient depuis le ciel, mais ça ne ressemblait pas à de la pluie : on aurait dit que quelqu’un, là-haut, n’avait pas bien fermé un robinet (p 19).
Malicia n’est pas au bout de ses surprises et découvre qu’elle doit participer à la guerre des sorcières. La gagnante deviendra sorcière suprême et règnera sur Gouteterre pendant plusieurs années.
Cette série n’est pas loin d’être un coup de coeur. Je regrette de ne pas avoir eu la chance de la découvrir très jeune lectrice car j’aurais adoré. Je pense que j’offrirai la série à mes filles lorsqu’elles seront en âge de la lire.
L’auteur fait preuve d’une imagination débordante et nous livre un monde hautement original, où la magie du quotidien nous fait aller de surprise en surprise, par exemple lorsqu’une petite chaussure peut devenir une splendide maison ou le Grand départ de méchantes sorcières expliquer le vol des couleurs de Goutteterre.
Soudain, tous les rayonnages se mirent à trembler, et un BANG ! retentit : aussitôt, les couvertures de tous les ouvrages prirent des teintes chatoyantes, turquoise, orange et violet, et de délicates gravures apparurent (p49-50).
Comment expliquer les visages cabossés et les vilains boutons des sorcières : En temps normal, les sorcières sont telles que tu les vois ici. C’est le voyage jusqu’à ton monde qui les transforme ! Pour venir vous voir, elles passent par les canalisations ! (p23)
L’action est rythmée, les péripéties s’enchaînent. Au passage, Malicia se fait des amies et des ennemies, tout autant de personnages pleins de relief. Difficile de faire un billet après plusieurs mois mais force est de constater qu’en lisant le tome 2 je me suis souvenue de l’essentiel du tome précédent… c’est un signe !
Enfin, tout comme Amandine Malabul ou les Sacrées sorcières de Roald Dahl, ce roman est accompagné d’illustrations exquises qui contribuent à créer tout un univers. Un régal pour les yeux !
255 p
Sibéal Pounder, Malicia Peps, T1, Concours à Canal Sorcière / Illustrations de Laura Ellen Anderson, 2015
Commentaires
Une belle couverture ! Je note pour l’année prochaine… Mais je le lirai certainement avant !
Écrit par : Syl. | 23/10/2017
oh toute une aventure que l’on voudrait suivre….de chouettes sorcieres en fin de compte….
Écrit par : rachel | 23/10/2017
En quelques lignes, tu m’as conquise !! 🙂
Écrit par : FondantGrignote | 24/10/2017
J’ai trouvé ça sympa, mais j’avoue qu’après avoir enchaîné plein d’histoires de sorcières pour enfants, j’ai eu du mal à apprécier pleinement ^^
Écrit par : Chicky Poo | 29/10/2017
J’aimerais bien découvrir, ça a l’air vraiment chouette. 🙂
Écrit par : Hilde | 01/11/2017