J’ai découvert cette année dans une librairie de Moreton-in-Marsh le principe des Quick Reads. Faisant partie d’une initiative plus globale, les Quick Reads sont des livres d’une centaine de pages vendus à 1£ afin d’encourager les Britanniques à lire davantage. Ce qui vaut au livre d’Adèle Geras de servir au passage d’écran publicitaire au chocolat Galaxy, partenaire de l’opération !
Londres. De retour du front, Rob Stone fait partie des gueules cassées. Autrefois un beau jeune homme, il doit désormais porter un masque pour cacher son visage ravagé. Sa petite amie l’a quitté, il n’a plus de travail et passe ses journées au cinéma, se cachant au fond des salles obscures. Il n’est pas revenu seul, car le fantôme de son ancien capitaine lui apparaît régulièrement, d’abord à l’hôpital, puis chez lui. Rob sait qu’il ne sera pas en paix tant qu’il n’aura pas réussi à retrouver la famille de cet homme pour remettre ses derniers effets personnels et expliquer dans quel contexte il s’est fait tuer.
Davantage novella que roman, ce récit m’a beaucoup plu, tant par sa thématique que par le contexte historique, plutôt bien restitué en dépit d’un texte court. Rob est un héros touchant, confronté au quotidien aux regards, aux murmures, à la gêne, voire à l’effroi devant son apparence. La fin plutôt optimiste est portée par un nouveau personnage féminin énergique qui n’a pas froid aux yeux, tandis que le fantôme atteint son but, qui n’est pas tout à fait celui auquel on pourrait s’attendre.
Malheureusement, les autres titres du même auteur ne me tentent pas plus que ça, car j’aurais bien poursuivi cette rencontre…
78 p
Adèle Geras, Out of the Dark, 2015
Commentaires
Écrit par : rachel | 02/06/2017
Écrit par : Lou | 02/06/2017
Écrit par : Cryssilda | 03/06/2017
Écrit par : Filipa | 03/06/2017
mais en attendant, c’est bien triste cette histoire de retour..quelque soient les guerres….
Écrit par : rachel | 03/06/2017
@ Filipa : justement ça m’a fait penser à « Je voulais te dire… » dans ma PAL depuis un moment. Je ne pense pas réussir à le lire pendant ce mois de juin mais ça me donne envie de le relire. Par hasard, aurais-tu lu des Quick reads sympa ?
@ Rachel : rien à voir avec les tele novelas en effet :p
Écrit par : Lou | 03/06/2017
L’histoire de fantôme du jour est une adaptation en bande dessinée d’un conte de Catherine Crowe (v.1803-1876), auteure qui, à partir du milieu du XIXe siècle, s’est particulièrement intéressée à l’occultisme, produisant contes fantastiques et récits en rapport avec le monde surnaturel – mais reposant sur des faits réels. C’est à Pedro Rodriguez, scénariste et dessinateur espagnol (d’où la traduction de l’espagnol…), que l’on doit l’ouvrage « Macabre », qui contient « La maison B… à Camden Hill » (au passage, je ne félicite pas l’éditeur, qui publie un titre dans une traduction erronée, soit « La maison B… à CaNdeM Hill »).
Le couple Bucksdale, héritier d’une confortable somme d’argent, décide de tout investir dans l’achat d’une vieille bâtisse de Camden Hill qu’il transformera en maison d’hôtes. Le choix de cette pension, petit à petit et régulièrement fréquentée par des voyageurs de commerce, semble avoir été le bon, jusqu’à un premier incident : un certain Mr Bronson (un habitué des lieux ?) quitte précipitamment la pension, bredouillant qu’il s’est passé des choses inexplicables dans sa chambre qui est ensorcelée, et que la maison est maudite. Passant la nuit suivante dans ladite chambre, les Bucksdale y entendent un bruit et y sentent une présence. N’ayant les moyens ni de vendre ni de fermer leur maison d’hôtes, ils se résolvent à condamner la pièce incriminée. La routine reprend… jusqu’à la visite impromptue de Gregory, vieux loup de mer et cousin de Madame, auquel on raconte les mésaventures liées à la chambre. Le bonhomme, nullement impressionné, propose au couple d’y passer la nuit, afin de montrer au fanfaron qui la hante qu’il n’est pas maître en ce monde…
Pour commencer, j’aimerais faire un appel au peuple : vous qui me lisez, si vous savez où se procurer le texte de Catherine Crowe dans une version française (j’ai bien appris un peu l’anglais à l’école, il y a longtemps, donc… à moins que le conte ne soit pas trop long… bref), dépêchez-vous de m’envoyer le tuyau ! Parce que, comme le disait si bien mon arrière-grand-mère, j’étais tellement « colère » suite à ma lecture qu’il ne pourrait y avoir qu’un moyen de faire retomber le soufflé : la lecture du conte.
Je ne sais pas quelle longueur fait l’original, mais j’espère qu’il m’en racontera plus et surtout mieux que son adaptation en bande dessinée (neuf pages). Arrivée à la fin de ma lecture, j’ai malheureusement considéré que ce récit avait peu voire aucun intérêt : aucune explication ou tentative d’explication du phénomène, phénomène d’ailleurs bien mal (et surtout peu) rendu par le dessin. Un drap au milieu d’un lit vide, des traces de probables grandes griffures au mur, un soi-disant bruit de souris retranscrit en « Grrrrrrrr », une forme blanche au-dessus du lit, des cris un peu plus explicites (« Grroooaaagh » ou « Greeeeeaaaaouhhhh ») et enfin une forme humaine qui marche au plafond, balance des objets à travers la pièce puis traverse le plafond pour disparaître. Pour quelle raison, dans quel but ? Rien compris. Même pas eu peur. En résumé, c’est un grand « flop ».
Écrit par : Cory | 03/06/2017
Écrit par : Chicky Poo | 04/06/2017
Écrit par : Alexielle | 04/06/2017
@ Chicky Poo : oh pourquoi ?
@ Alexielle : oui je le recommande, ça a été une bonne surprise !
Écrit par : Lou | 05/06/2017
Je viens de lire ton billet sur « Macabre ». Et puis je suis partie à la recherche du recueil « Les fantômes des Victoriennes »… à priori, aucun conte de Catherine Crowe dans l’ouvrage ; tant pis pour moi, mais merci d’avoir essayé!
Écrit par : Cory | 05/06/2017
Écrit par : Lou | 10/06/2017
Écrit par : lewerentz | 11/06/2017