Quoi de mieux pour fêter Noël que de faire appel à Charles Dickens et à son inoubliable Mr Scrooge ? Récemment, Petit Speculoos m’a donné envie de découvrir l’adaptation du célèbre récit en BD, avec Scrooge, un Chant de Noël. Une autre façon de retrouver A Christmas Carol, lu plusieurs fois, sans parler de certaines adaptations en film et dessin animé vues et revues (j’avais découvert cette histoire à l’origine avec Le Noël de Mickey !).
[Spoilers dans ce paragraphe pour ceux qui ne connaîtraient pas l’histoire] Londres, années 1840. Scrooge est un vieil usurier égoïste et désagréable, qui déteste les fêtes de Noël. Alors que s’annoncent les festivités dans la capitale, le vieux gripsou s’apprête à passer une nuit solitaire dans son appartement délabré. A partir de là, l’album simplifie quelque peu l’histoire. Dans le roman d’origine, son ancien associé décédé Marley lui rend visite et se fait simple messager, pour annoncer la venue de trois autres fantômes au cours de la même nuit (ceux du passé, du présent et du futur). Dans cette BD, Marley a lui-même demandé à intervenir auprès de son ancien partenaire pour lui donner une chance d’éviter la damnation éternelle. Ainsi c’est accompagné de Marley que Scrooge va entreprendre son périple à travers les années : il revoit son enfance solitaire et les moments perdus de sa jeunesse, lorsque le travail l’a par exemple éloigné d’une charmante jeune femme qui aurait été prête à l’épouser ; puis au présent, il découvre qu’il fait l’objet des moqueries de son neveu ou encore que son clerc vit dans une maison misérable et a un petit garçon très malade ; enfin dans le futur, il assiste au suicide de son neveu ruiné, découvre que le petit Tim, le fils de son clerc, est décédé, puis voit son propre enterrement, sans personne pour le pleurer. Il ne lui reste plus qu’à s’amender…
Dans l’ensemble, j’ai trouvé cet album agréable à lire. Certaines des planches sont très réussies, tout comme cette couverture qui a tout de suite attiré mon attention. J’ai beaucoup apprécié le sens du détail et les couleurs utilisées dans la représentation des rues ou des boutiques victoriennes en période de Noël. Au niveau du scénario, l’album simplifie quelque peu l’histoire, ce qui a ses avantages et ses inconvénients. Les péripéties sont restituées pour l’essentiel; en revanche, le fait de supprimer les trois fantômes d’origine nuit à la dimension fantastique, car il faut bien dire que, tout comme Scrooge d’ailleurs, le lecteur a un peu la chair de poule en lisant le conte d’origine et en imaginant ces épouvantables spectres, nettement moins sympathiques que le petit Marley avec sa silhouette rondouillarde dans la BD. De même, Scrooge est un peu trop rapidement réceptif au message qu’on cherche à lui faire passer. Autant sa prise de conscience est compréhensible et logique sous la plume de Dickens, autant dans l’adaptation on peut s’étonner de le voir converti si vite. Malgré tout on se laisse vite prendre au jeu et plus l’album avance, plus on passe un bon moment.
47 p
Rodolphe & Estelle Meyrand, Scrooge : un chant de Noël, 2008
*****
J’en profite pour vous souhaiter un
JOYEUX NOËL !
Commentaires
Écrit par : keisha | 25/12/2013
Écrit par : L’or des chambres, L’or rouge | 25/12/2013
Joyeux Noël à toi aussi Lou 🙂 Et alors ce petit lutin ? 😉
Écrit par : petit_speculoos | 25/12/2013
bon noel lou, même si j’arrive fameusement en retard 😀
Écrit par : niki | 25/12/2013
Écrit par : Malice | 25/12/2013
JOYEUX NOEL !
Écrit par : maggie | 25/12/2013
Écrit par : FondantOchocolat | 26/12/2013
Écrit par : Hilde | 26/12/2013
Écrit par : Fleur | 27/12/2013
Écrit par : Chicky Poo | 07/01/2014
Écrit par : Titine | 09/01/2014
Écrit par : Edelwe | 09/04/2014
Écrit par : Edelwe | 09/04/2014
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