Après le Challenge Halloween, changement d’air avec une virée en Sardaigne (et une scène clef à la Toussaint, je n’ai donc pas trouvé le dépaysement trop brutal). Depuis quelque temps je suis sous le charme de l’Italie après deux voyages. C’est donc avec enthousiasme que je me suis inscrite au Challenge Il Viaggio de Nathalie, puis que j’ai ouvert Accabadora, roman de Michela Murgia. Le récit se déroule dans un petit village sarde. Orpheline de père, quatrième fille de la famille Listru, la petite Maria n’était guère attendue par sa mère, qui la présente toujours comme « la dernière », « la quatrième » et ne cache pas le fait qu’elle se serait bien passée de ce fardeau ; Maria a ainsi l’habitude de vivre dans une totale transparence, jusqu’à ce que la vieille Tzia Bonaria demande à la recueillir. Maria deviendra ainsi sa « fill’e anima ». C’est une nouvelle vie qui s’offre à Maria chez celle qu’elle prend pendant longtemps pour une simple couturière, sans s’expliquer ses absences de nuit, notamment avant le décès d’un des villageois : Tzia Bonaria est en effet appelée de temps en temps pour faciliter le passage de ses voisins mourants vers une « vie meilleure », une activité que le lecteur devine rapidement mais que Maria met des années à découvrir.
Texte court servi par un style travaillé et poétique (je dirais presque chantant), Accabadora m’a séduite d’emblée ; je l’ai d’ailleurs lu d’une traite ou presque, en proie à une étrange fascination. Un récit concis et dense, des personnages qui vivent intensément sous nos yeux, bref, une jolie pépite littéraire qui a reçu le Prix des Libraires en 2011 et fait partie de la sélection 2013 du Prix du Meilleur Roman des lecteurs Points.
Petite parenthèse : curieusement, cette histoire qui se déroule il y a quelques décennies renvoie à un passé plus lointain et plus mystérieux, et cette campagne profonde, superstitieuse est si éloignée de mon quotidien que j’imaginais toujours Maria habillée comme une jeune fille du XIXe, alors que de temps en temps une scène nous rappelle qu’elle porte des jeans, ce que j’avais bien du mal à imaginer.
Merci beaucoup Jérôme pour ce coup de cœur partagé !
D’autres avis : Clara, Cositas, Sylvie
182 p
Michela Murgia, Accabadora, 2009
*****
Et pour ceux qui ne craignent pas l’oeuvre de l’accabadora (qui j’imagine vient du verbe signifiant comme en espagnol « terminer, achever »), j’ai le plaisir de vous proposer de tenter de gagner ce roman grâce aux Editions Points. Deux exemplaires sont mis en jeu. Pour participer ? Rien de plus simple, il suffit de laisser un commentaire suite à ce message en répondant à la petite question qui suit :
Dans ce village sarde, on laisse les portes des maisons ouvertes à la Toussaint pour permettre aux défunts de la famille d’entrer et de profiter d’un repas laissé à leur attention par les vivants. En entrebaillant la porte de sa chambre, on peut voir ces âmes entrer et honorer les mets qui leur sont proposés. Si vous passiez vos prochaines vacances de la Toussaint en Sardaigne et voyiez arriver ces étranges revenants, que feriez-vous ?
Les gagnants seront déterminés par tirage au sort.
Vous avez jusqu’au 23 novembre pour participer et tenter de gagner l’un des deux exemplaires d’Accabadora de Michela Murgia. Buona fortuna !
Commentaires
Écrit par : rachel | 18/11/2012
Écrit par : Leiloona | 18/11/2012
Écrit par : nathalie (Mark et Marcel) | 18/11/2012
Écrit par : clara | 18/11/2012
@ Leiloona : je n’ai toujours pas lu Milena Agus dont j’ai le premier livre depuis longtemps, mais justement cette lecture m’a donné envie de remédier à cette lacune !
@ Nathalie : c’est toujours pareil avec les challenges, on a les meilleures intentions mais on se laisse toujours guider par l’envie du moment, qui change bien sûr sans cesse :o)
@ Clara : tout à fait, c’est assez saisissant !
Écrit par : Lou | 18/11/2012
Écrit par : rachel | 19/11/2012
Écrit par : dasola | 19/11/2012
Écrit par : Lou | 19/11/2012
Écrit par : Dominique | 20/11/2012
Écrit par : Lou | 20/11/2012
Écrit par : Glorifine | 21/11/2012
Moi aussi j’ai beaucoup aimé ce livre.
Écrit par : gambadou | 21/11/2012
@ Gambadou : tiens ce serait peut-être ma technique, c’est fou comme on se sent des fois protégés par une simple couverture :o) Je vais rajouter un lien vers ta chronique, désolée de ne pas l’avoir vue en faisant mes recherches !
Écrit par : Lou | 22/11/2012
Écrit par : L’or des chambres | 23/11/2012
… quant à ta réponse elle est bien jolie… pour ma part je serais morte de trouille mais en théorie c’est ce que j’aimerais faire !
Écrit par : Lou | 24/11/2012
Écrit par : Glorifine | 13/02/2013
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