Anthony Trollope, Aaron Trow

roman xixe,xixe,xixe anglais,roman xixe anglais,roman anglais,angleterre,roman victorien,époque victorienne,nouvelles,anthony trollope,aaron trowAprès une magnifique série de rencontres victoriennes au sommet au cours desquelles nous avions toutes fait nos devoirs, la séance Trollope a marqué un petit ralentissement. Je faisais partie des deux mauvaises élèves… Cryssilda avait lu 69% de son roman (eh oui elle en est même venue à calculer de tête son rendement victorien mensuel). Quant à moi, j’avais deux lectures en cours : le début de Miss Mackenzie et, comme je voyais que Miss Mackenzie n’aurait pas le temps de se marier avant la prochaine rencontre des frogs, j’ai jeté mon dévolu sur Aaron Tarow Trow (oui, notre rencontre dans le métro fut brève et intense, mais pas assez pour me permettre de me souvenir de son nom lorsque, attablée devant ma Caledonian, j’ai dû parler de lui). Je suis heureuse de dire qu’après avoir réalisé que je n’avais que la moitié du texte dans la version que j’avais trouvée, puis attendu quelques mois histoire de tout oublier j’ai finalement relu le texte en entier grâce à mon Reader tout beau tout neuf .

roman xixe,xixe,xixe anglais,roman xixe anglais,roman anglais,angleterre,roman victorien,époque victorienne,nouvelles,anthony trollope,aaron trowBref, de quoi parle cette nouvelle ? Comme vous ne la lirez pas, je ne vais pas y aller par quatre chemins, sachez que ce billet est 100% spoiler (décidément ça fait beaucoup de calculs aujourd’hui, mais rassurez-vous mon cerveau ne tiendra pas longtemps à ce rythme).

 

bermuda.jpgAaron Trow (et non Tarow) est un ouvrier et père de famille anglais. Malheureusement, dans une ville industrielle sympathique comme l’Angleterre savait les faire au XIXe, Aaron est à l’origine d’une émeute au cours de laquelle il tue un policier. “At a period of great distress in a manufacturing town he had led men on to riot, and with his own hand had slain the first constable who had endeavoured to do his duty against him”. Il est ainsi banni et envoyé aux Bermudes. Comme ce père de famille est très malheureux de son sort, il finit par s’enfuir. Avec quelques autres, mais seul Aaron disparaît pour de bon. Qu’il est doué cet Aaron.

En parallèle, Anastasia Bergen vit avec son père, trop égoïste pour la laisser se marier. La voilà donc empêtrée dans de longues fiançailles. Mais ce n’est pas tant ce qui nous intéresse ici. Car Anastasia est souvent laissée seule la nuit dans la maison familiale et ce qui devait arriver arriva : Aaron arrive.

Anthony_Trollope.jpgLà où j’ai été surprise, c’est que j’attendais quelque chose de classique : elle tombe amoureuse de lui ou l’aide de suite, le cachant et le nourrissant par pure charité chrétienne. Aaron est bon, il ne fait que subir l’injustice de la société victorienne. En réalité, Aaron est un type toujours follement sympathique, qui la menace, la prive de son dîner (en même temps ce qui l’attendait n’était pas folichon, je peux déja vous dire qu’elle ne râte pas grand-chose), lui vole son brandy. Pour finir, il menace de la tuer à moins qu’elle ne lui donne de l’argent. “Murder you, yes ; why not ? I cannot be worse than I am, were I to murder you ten times over. But with money I may possibly be better.” Et là, manque de chance, Anastasia n’a pas la somme requise et Aaron, le fourbe, refuse de la croire puis menace d’attenter à sa vertu. Heureusement pour elle, Anastasia n’est pas de ces Victoriennes pleurnicheuses qui sanglotent en attendant l’intervention d’un mâle plus qualifié pour gérer ce genre de situation. Mais si la jeune femme réussit à se sauver, Aaron Trow n’aura pas la même chance. Le texte finit ainsi sur ces mots : “That the ghost of Aaron Trow may be seen there and round the little rocky inlet of the sea is part of the creed of every young woman in Bermuda.”

Bref. C’était ma première rencontre avec Trollope ; dans la foulée j’ai découvert The Château of Prince Polignac. La prochaine concernera peut-être une vieille fille devenue subitement plus attirante après un héritage conséquent.

Lu dans le cadre du challenge Trollope d’Urgonthe et du challenge victorien d’Arieste

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Environ 50 p

Anthony Trollope, Aaron Trow, Originally published in Public Opinion, December 1861.victorian frogs.jpgchallenge_trollope.jpg

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Commentaires

Ahahah ! Je n’oublierai jamais cette rencontre des frogs ! 😀
Bon, sache que je ne me mets pas à faire des calculs pour avoir l’air (plus) sérieux, kindle ne sait compter qu’en % ! 😉

Je suis épatée que tu sois arrivée à terminer Aaron Tarot ! 😉 C’était pas gagné au départ !

Écrit par : Cryssilda | 24/08/2012

Ton billet est très drôle mais le livre l’est-il autant ? J’espère que Miss Makenzie te plaira…

Écrit par : maggie | 24/08/2012

oui didonc tout est bien qui finit bien…..en tout cas une victorienne qui a du caractere…une suite?..;o)

Écrit par : rachel | 24/08/2012

Laissé tomber Trollope depuis trop longtemps… très bon souvenir de « Mrs Mackenzie ».

Écrit par : Ys | 26/08/2012

@ Cryssilda : oui c’était épique :o) Pauvre Aaron Tarow, non Trow, qu’est-ce qu’il nous a fait rire ! Et je me suis accrochée, grâce à mon nouveau Reader (offert par le témoin de Peter pour le mariage, témoin qui a voulu me faire plaisir et a fait plaisir en même temps au marié qui espère ainsi retarder l’invasion livresque)…
Ceci dit même si je préfère la pagination plutôt que l’indication du %, c’est aussi assez spécial sur Reader : tu as 1p, 1/2 p, 2p… du coup tu ne sais jamais trop combien de pages il te reste à lire et combient il y en a en réalité (d’ailleurs ça m’inquiète pour les George Eliot qui font 500 p sur le Reader) :o)

@ Maggie : non la nouvelle n’est pas vraiment drôle, ce serait plutôt tragique… pourquoi, ça a l’air comique avec mon billet ? :o)

@ Rachel : je pense que c’est une nouvelle isolée mais cela me donne envie de découvrir d’autres héroïnes de Trollope.

@ Ys : et moi il m’a fallu bien du temps pour y venir ! J’en ai plusieurs dans ma PAL… retard à rattraper !

Écrit par : Lou | 26/08/2012

tu nous diras…;o)

Écrit par : rachel | 27/08/2012

merci pour ta participation au challenge ! il faudrait que tu nous parles de ces rencontres victoriennes tu as du faire de bien belles découvertes 🙂 en attendant je compte bien tester ce Trollope

Écrit par : Aymeline | 27/08/2012

@ Rachel : j’ai bien aimé « An old man’s love » dont je n’ai pas encore parlé mais qui m’a moins marquée (mais davantage plu).

@ Aymeline : Avec plaisir, je vais faire plus de billets à partir d’octobre :o) Eh oui nos rencontres victoriennes datent maintenant, à peu près je crois au moment où nous avions lancé le Victorian Christmas Swap, il y a trois ans je crois (peut-être 4 ?!!). Oui n’hésite pas ce Trollope est disponible en ligne également si tu as un Reader.

Écrit par : Lou | 28/08/2012

et bin normalement c pas l’inverse?….en tout cas cela promet s’il t’a plu plus….;o)

Écrit par : rachel | 29/08/2012

@ Rachel : je ne sais pas, ça semblerait logique mais finalement ça fait plusieurs fois que je remarque que les livres dont j’ai apprécié la lecture ne me laissent pas un grand souvenir…

Écrit par : Lou | 02/09/2012

tu dois vouloir retenir les titres a ne pas relire…;o)

Écrit par : rachel | 02/09/2012

@ Rachel : pas faux ! :o)

Écrit par : Lou | 03/09/2012

bonne semaine…;o)

Écrit par : rachel | 03/09/2012

Ca a l’air rigolo tout plein, cette nouvelle !
En tout cas, depuis ma lecture d’été de Trollope, je sens que c’est un auteur dont je suis tombée amoureuse.
C’est cool, il est prolixe.

Écrit par : Celine | 09/09/2012

Avec beaucoup de retard, je viens commenter ta participation au challenge Trollope ! J’apprécie que ton choix donne une autre vision de cet auteur : un texte court, plein de rebondissements, qui ne parle pas que de filles à marier de la manière la moins désavantageuse possible. Et en effet, ton billet est très drôle ! Merci. 🙂

Écrit par : urgonthe | 09/09/2012

@ Céline : on la trouve facilement en ligne… Trollope est un victorien que j’ai très envie de continuer à découvrir…

@ Urgonthe : je partais très très loin quand tu as écrit, je viens de voir ton commentaire… mais les filles à marier me donnent envie de lire d’autres Trollope :o)

Écrit par : Lou | 03/01/2013

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