Je comptais écrire un nouveau billet sur Stevenson, mais c’est finalement Josefine Mutzenbacher qui a attiré mon attention (le fait qu’il n’y ait pas grand-chose à dire sur cette chère demoiselle y est sans doute pour quelque chose car la chaleur ambiante n’est pas très incitative à la production massive de chroniques).
Il m’arrive parfois de faire de curieux choix en librairie : c’est ce qui s’est produit pour l’Histoire d’une fille de Vienne racontée par elle-même de Josefine Mutzenbacher, qui a attiré mon attention en raison du lieu et de l’époque (Vienne en effet, au XIXe), de la photographie en couverture, et d’un détail pour le moins amusant. Il s’agirait en effet d’un roman érotique vendu sous le manteau et très probablement écrit par Felix Salten, qui n’est autre que le père spirituel de Bambi.
Ce roman ne possède pas les qualités littéraires d’un Teleny. J’ai lu qu’il avait été rédigé en dialecte viennois, ce ce que je ne saurais confirmer ou pas. Ce qui ressort quoi qu’il en soit de la traduction française est un nombre incalculable de petits noms d’oiseau donnés aux parties intimes des humbles pêcheurs que croise la très jeune Josefine (qui multiplie les partenaires dès sa plus tendre enfance, commençant une carrière bien remplie avec son frère pour compagnon d’armes). Les scènes pornographiques s’enchaînent, encadrées par une histoire très simple : Josefine séduit ses voisins, le curé, l’instituteur, sa famille, le locataire et bien d’autres. Elle perd sa mère assez jeune puis, jeune adolescente, commence à se prostituer avec l’accord de son père, heureux de ne plus avoir à travailler pour vivre. Une situation a priori sordique qui convient tout à fait à la jeune Josefine, ravie de faire des folies de son corps et tout à fait émerveillée de pouvoir en retirer un quelconque bénéfice par-dessus le marché !
C’est un livre au final assez drôle (en particulier lorsque le prêtre s’amuse à la confesser muni du marteau de la grâce), cependant âmes sensibles s’abstenir compte tenu de l’âge et de la moralité de l’héroïne (qui juge tout de même bon de se confesser à moment donné, et répètera d’autant plus volontiers ses confessions que le prête est lui-même très accommodant). Une curiosité !
Remarquez par ailleurs plus haut la magnifique jaquette de l’une des adaptations télévisées…
L’article de Wikipedia, avis : Le Masculin Moderne, Oeil Electrique, Critiques Libres,
286 p
Josefine Mutzenbcher, Histoire d’une fille de Vienne racontée par elle-même, 1906
Commentaires
Pis… Y a-t-il une scène de pipi ? Tout bon roman pornographique de ces époques semblent en avoir une…
Écrit par : melodie | 22/08/2011
Écrit par : maggie | 22/08/2011
Écrit par : Hilde | 22/08/2011
Écrit par : Margotte | 23/08/2011
@ Maggie : j’adore cette jaquette pour son côté kitschissime à mourir de rire, mais ça ne me donne certainement pas envie de voir l’adaptation, le livre suffit largement !
@ Hilde : ah bon ?:o)
@ Margotte : ah oui le caractère « légèrement » répétitif de ce livre… je vois tout à fait de quoi tu parles ! Je ne pense pas le relire non plus, à vrai dire je l’ai plutôt lu par curiosité !
Écrit par : Lou | 23/08/2011
Écrit par : Lilly | 24/08/2011
Écrit par : Karine:) | 24/08/2011
@ Karine:) : c’est une lecture pour le moins atypique, mais dispensable…
Écrit par : Lou | 24/08/2011
Écrit par : FondantOchocolat | 26/08/2011
Écrit par : Lou | 26/08/2011
Les commentaires sont fermés.