J’ai d’abord croisé Jonathan Coe en plongeant dans les années 70 sur les traces d’une bande d’adolescents. Puis j’ai rencontré une femme qui n’aimait pas grand-chose et dont la vie n’avait a priori rien de très intéressant. Le tout avant de croiser plusieurs femmes au destin poignant à travers le récit d’une personne morte depuis peu. Je continue cette année à découvrir son univers romanesque avec Les Nains de la Mort, récit qui, il faut bien le dire, commence très mal pour le héros.
Le narrateur, William, débute son récit en revenant sur le week-end au cours duquel sa vie a basculé. Devant rencontrer un nouveau groupe dans lequel il pourrait jouer, William se retrouve seul avec Paisley, le chanteur, dans la maison où habite toute la bande. Au lieu de rejoindre les autres au studio, le chanteur lui demande de rester avec lui pour attendre deux dealers qu’il espère rouler en les délestant de leur cargaison et en s’enfuyant, après s’être fait passer pour le propriétaire des lieux afin de fixer le rendez-vous. Caché dans la pièce, William assiste finalement au meurtre de Paisley par deux nains cagoulés qui le frappent à mort. S’enfuyant des lieux sans avoir été vu, William croise des policiers et, tout en réussissant à s’échapper, se sait soupçonné de meurtre.
Les chapitres suivants lui permettent d’effectuer un retour en arrière et de revenir sur les différents éléments qui l’ont peu à peu conduit à vivre cette scène. Entre son boulot chez un discaire, sa vie médiocre à Londres, son groupe de rock assez lamentable, son appartement minable dans un quartier sans intérêt, sa colocataire maltraitée par son copain et son histoire platonique avec une certaine Madeline, gouvernante de luxe dans les beaux quartiers, la vie de William n’est pas des plus heureuses.
On découvre enfin ce qui s’est passé suite à sa fuite (eh bien oui, mais ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus !). Et là j’avoue avoir été un peu déçue. Le renversement assez inattendu m’a prise au dépourvu, en revanche j’ai trouvé le dernier chapitre un peu facile et moyennement concluant.
Malgré tout j’ai encore pris énormément de plaisir à lire un roman de Jonathan Coe qui, m’a une fois de plus captivée, hormis le dernier chapitre qui m’a laissée un peu sur ma faim. Quatrième lecture de Coe, et une fois de plus je savoure son inventivité et sa capacité à nous embarquer dans des histoires toutes différentes les unes des autres, et parfois très farfelues.
D’autres avis : Allie, Ombre des Mots…
Merci à Lise des éditions Folio pour ce très bon moment passé en compagnie de Coe.
233 p
Jonathan Coe, Les Nains de la Mort, 1990
2e titre lu dans le cadre du challenge Jonathan Coe de June et Myrddin
Commentaires
Écrit par : rachel | 24/01/2011
Écrit par : Joelle | 24/01/2011
Écrit par : maggie | 24/01/2011
Écrit par : Lilly | 24/01/2011
Écrit par : keisha | 25/01/2011
Écrit par : Titine | 25/01/2011
@ Joëlle : tu as lequel ? j’ai mis du temps à me décider mais j’ai finalement lu quatre de ses livres en moins d’un an !
@ Maggie : je l’espère aussi :o) J’ai très envie de continuer à le lire en tout cas !
@ Lilly : tu as lesquels en attente ? apparemment ce n’est pas l’un des meilleurs et pourtant je l’ai adoré…
@ Keisha : je comprends, comme je compte lire tous ses romans moi aussi ! ah, la folie des livrovores !
@ Titine : oui je connais ton amour sans faille, c’est d’ailleurs toi qui m’as décidée à le lire alors que je projetais de le faire de plus en plus sérieusement après l’avoir rencontré… j’ai moins aimé « la femme de hasard » quand même il me semble.
Écrit par : Lou | 25/01/2011
Écrit par : Lilly | 25/01/2011
Écrit par : Lou | 26/01/2011
Écrit par : BlueGrey | 26/01/2011
Écrit par : Manu | 26/01/2011
Écrit par : Maeve | 27/01/2011
Écrit par : rachel | 27/01/2011
@ Manu : oui ça a l’air d’être le sentiment général, mais j’ai passé un très bon moment quand même 🙂
@ Maeve : ça ne m’étonne pas !!
@ Rachel : super alors !
Écrit par : Lou | 29/01/2011
j’ai lu comme toi Bienvenue au Club qui m’a assez charmé, ce qui fait que j’ai lu la suite du diptyque, Le Cercle Fermé. Bien, mais un peu moins que le premier.
et j’ai également essayé Testament à l’Anglaise, totalement jouissif et glauque vers la fin, un peu ennuyant autrement. certains personnages haïssables au possible démontre d’une certaine réalité : c’est assez fort.
autrement, son tout dernier paru en français, La Vie Privé de Mr Sim, est, paraît-il, très bien. Je vais sûrement le lire bientôt.
Écrit par : constance 93 | 20/02/2011
« Testament à l’anglaise » me tente énormément et je l’ai chez moi (un prêt) !
Écrit par : Lou | 21/02/2011
Les commentaires sont fermés.