Au XVIIIe, un jeune prodige devient violoniste de renom avant de se retirer de la scène pour se consacrer à son art et composer. Mais Napoléon et ses désirs de conquête conduisent Johannes Karelsky devenu simple soldat en Italie puis à Venise. Hanté par une voix céleste qui l’aurait sauvé de la mort sur le champ de bataille, Karelsky découvre que le Vénitien chez qui il est logé a lui aussi été poursuivi par le souvenir d’une femme à la voix enchanteresse. Au point de concevoir un violon à l’image de la Vénitienne, un violon qui semble depuis porteur d’une malédiction. Chaque soir, au cours de parties d’échecs, les deux hommes communient à travers leur amour pour la musique.
Texte court et très poétique au style épuré, Le Violon Noir rappelle Faust ou encore Le Joueur d’Echecs et la folie inhérente à ce jeu. La construction du récit, avec une histoire au sein de l’histoire, est classique mais bien articulée, les péripéties vécues par les deux personnages ayant finalement une importance égale, le tout s’achevant à la manière d’un conte. Le fantastique est de mise, avec cette âme qui peut être emprisonnée dans un objet, tandis que les meilleures intentions ont finalement des conséquences très malsaines, la frontière entre le divin et l’infernal n’étant finalement pas évidente.
Un joli tour littéraire qui fait passer au lecteur et aux mélomanes un excellent moment.
Merci encore à mon amie de looooongue date Hilde, qui m’a offert ce livre à Noël.
127 p
Maxence Fermine, Le Violon Noir, 1999
Commentaires
Écrit par : Lael | 03/02/2009
Écrit par : Nanne | 03/02/2009
Écrit par : fashion | 03/02/2009
Écrit par : fashion | 03/02/2009
Écrit par : Emma | 03/02/2009
@ Nanne : j’ai bien envie de découvrir d’autres livres du même auteur maintenant… à vrai dire je ne le connaissais pas, ou peut-être de nom mais je n’en suis pas sûre. Une jolie découverte grâce à une autre lectrice !
@ Fashion : je feuillèterai alors « Amazone » à l’occasion pour voir si le style est proche ou pas. J’ai trouvé l’écriture assez serrée et le style descriptif, sans fioritures mais agréablement écrit. Peut-être est-ce une question de goût, donc très subjective, ou bien l’écriture a-t-elle varié d’un livre à l’autre… bref tu me rends curieuse !
Quant à « Possession », je l’ai depuis Noël et je ne l’ai pas encore vu. C’est bien tiré du livre et si tu veux tout savoir, c’est justement parce que je me suis arrêtée aux premières pages et que j’aimerais me convaincre d’aller plus loin que j’ai eu envie de voir ce DVD ;o)
@ Emma : à vrai dire je ne sais plus quand j’y suis allée la dernière fois, je crois que ça fait un certain temps. J’étais à la soirée avec Jonas Khemiri en octobre mais je n’ai pas participé au dîner ensuite. J’allais fréquemment aux dîners avant mais je n’y suis pas beaucoup allée depuis cet automne, même si je comptais toujours participer.
Écrit par : Lou | 04/02/2009
Écrit par : Karine 🙂 | 05/02/2009
Écrit par : Naïk | 09/02/2009
@ Naik : de rien :o)
Écrit par : Lou | 10/02/2009
Écrit par : Patricia | 10/02/2009
Écrit par : Léthée | 17/02/2009
@ Léthée : peut-être qu’un autre titre te tenterait, mais je ne l’ai pas encore lu… il me fait simplement très envie. Il s’agit de « L’excuse » de Julie Wolkenstein, hommage à Henry James (sorti cet été).
Écrit par : Lou | 17/02/2009
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