Dear all,
Hier je vous racontais mes aventures au Salon du Livre lors de la journée pro, où mon passage d’une heure a été riche en rencontres et en échanges, pour mon plus grand bonheur ! (Merci encore aux auteurs et spécialement à Lee Jackson, Fabrice Bourland et Gyles Brandreth pour tout le temps que vous m’avez accordé et votre extrême gentillesse !)
Follement enthousiaste, je suis donc retournée au Salon avec mon cher et tendre mardi soir. Autant le dire tout de suite, la soirée s’annonçait musclée et une fois entrée, j’avoue avoir un peu regretté de ne pas avoir pris avec moi mon kit de survie (inhalateur et bombe à oxygène, lance à eau pour écarter de moi tout regroupement suspect, armure anti-collisions et, pour les files d’attente, lasso pour lancers « spécial hystériques »).
La situation a eu l’air d’affecter tout particulièrement Mister Lou qui, dès lors, s’est lamentablement traîné dans mon sillage, attendant avec impatience que ça passe. J’en profite donc pour lui faire un petit clin d’oeil pour le remercier pour son endurance exemplaire, tout ça pour faire plaisir à son petit rat de bibliothèque !
J’avoue ne plus savoir exactement quand j’ai rencontré tel ou tel auteur, puisque j’ai erré entre les stands des Editions Sabine Wespieser, Actes Sud et Gallimard, attendant quelques auteurs avec impatience. Certains ne sont pas venus (ou sont arrivés lorsque j’avais renoncé) : Jean-Christophe Ruffin (le seul auteur que voulait voir Mister Lou) et Vincent Delecroix, dont j’avais beaucoup apprécié La Chaussure sur le Toit. De même, je suis passée à plusieurs reprises devant le stand de Daniel Pennac, mais l’immense file d’attente m’a découragée : j’avais lu ses livres il y a bien trop longtemps pour m’en souvenir ; je ne me voyais pas attendre 20 ou 30 mn sans savoir lui exprimer mon intérêt pour ses livres. J’ai également vu toute une flopée de « célébrités » : Xavier Darcos, Gonzague Saint Bris (j’ai d’ailleurs regretté de ne pas mieux connaître ses livres pour l’aborder), Jean-Pierre Foucault (eh oui !), une des sœurs Laborde (la météo ou le journal, je ne sais plus, même si elles ont toutes deux l’air plutôt sympathiques), l’inimitable Amélie Nothomb (avec un beau chapeau – je ne peux pas m’empêcher d’adorer le look Nothomb) et tout un attroupement devant le stand de Ségolène Royal.
En cherchant à voir Daniel Pennac et Vincent Delecroix, j’ai vu Alix de Saint-André (que je ne connaissais pas jusqu’alors), entourée de piles de livres de tous formats. Curieuse, je me suis donc approchée, et, lorsque j’ai avoué que je n’avais lu aucun de ses livres et expliqué qu’au final, malgré une certaine prédilection pour les romans anglo-saxons et les romans historiques, je m’intéressais à tout, Alix de Saint-André s’est fait un plaisir de me parler de chacun de ses livres. J’ai donc découvert les sujets, l’histoire de leur écriture, leurs particularités et tout un tas d’anecdotes concernant sa passion pour Malraux et sa rencontre avec la fille du grand homme en question ! J’ai finalement jeté mon dévolu sur Il n’y a pas de grandes personnes et, pour mon père, Papa est au Panthéon (n’y voyez pas de connotations morbides ou d’intentions meurtrières – Papa, je sais pertinemment que tu ne te priveras pas d’un commentaire à ce sujet, mais l’histoire est directement inspirée de la passion de l’auteur pour Malraux et c’est pour cela que j’ai choisi ce roman !). Alix de Saint-André est quelqu’un d’extrêmement sympathique, à l’enthousiasme communicatif, et j’ai passé un excellent moment à la suivre dans le dédale de ses aventures littéraires. J’ai maintenant hâte de me plonger dans l’objet de ma convoitise (qui m’a d’ailleurs été entre-temps chaudement recommandé par une admiratrice venue saluer Alix de Saint-André), depuis que je suis repartie avec deux livres bien tentants forts de leurs joyeuses dédicaces.


Le deuxième temps fort de ma soirée a été ma rencontre avec Marianne Rubinstein, qui a écrit Le Journal de Yaël Koppman, excellent souvenir de mes lectures estivales. Là encore, énorme surprise ! Non seulement le nom de mon blog était loin d’être inconnu à Marianne Rubinstein, mais je me suis finalement aperçue qu’elle se souvenait de nombreux détails concernant ma critique (notamment le coup de la lecture au Champ de Mars !) et mon blog (« et vous lisez beaucoup de littérature anglo-saxonne, non?»). J’ai même eu droit à un compliment sur mes notes (imaginez alors votre petite Lou bouleversée qui fait de son mieux pour cacher son trouble) et quelques autres remarques dont je ne reviens toujours pas. Enfin, toujours est-il que nous avons également discuté de son roman et que je suis partie avec une dédicace faisant référence à la critique que j’avais faite sur mon blog, une des toutes premières lues par Marianne Rubinstein. Ça ne doit pas m’arriver souvent alors le fait mérite d’être souligné, pour qu’à l’âge de quatre-vingts ans je puisse me souvenir de mon épopée bloguesque avec une petite larme à l’œil (« tu vois, Théodorus, quand Mamie était jeune… si si, Mamie a aussi été jeune, donc je disais : elle avait créé un blog… Qu’est-ce que c’est qu’un blog ? Eh bien, à l’époque des ordinateurs… oui oui, Mamie est si vieille que ça… »).

Bon. Je m’égare. J’ai donc foncé à nouveau vers le stand Actes Sud où j’ai rencontré Michèle Lesbre, dont les livres ont un si grand succès sur vos blogs. J’ai choisi Boléro chez Sabine Wespieser pour retrouver l’auteur chez Actes Sud, pour une nouvelle dédicace.

Puis j’ai choisi deux autres livres pour mes parents : pour ma mère, Eldorado de Laurent Gaudé. Le livre a reçu d’excellentes critiques et je voulais pousser un peu ma Mama à découvrir la littérature française, elle qui connaît bien plus la littérature espagnole. Laurent Gaudé, au mieux de sa forme après un entraînement intensif à la dédicace, prenait tout de même du temps pour échanger quelques mots avec tout le monde.

Pour mon père, j’ai découvert une nouvelle publication d’Actes Sud, Sans Relâche d’Antoine Bourseiller, livre dans lequel l’auteur partage les souvenirs de toute une vie passée à aimer passionnément le théâtre. L’auteur, spontané et, je le crois, agréablement malicieux, s’est lui aussi gentiment prêté au jeu des dédicaces.

Voilà, nous avons presque fait le tour des dédicaces et de ces belles rencontres entre amoureux de la littérature. Mais il me reste encore à vous parler de Cécile Ladjali, que je n’ai pas le souvenir d’avoir repérée sur les blogs auparavant (lecteurs de Cécile Ladjali, n’hésitez pas à mettre ici vos liens, je suis curieuse !). D’abord, il faut bien l’avouer, j’ai été attirée par les belles couvertures d’Actes Sud. Puis, dans une deuxième phase, j’ai vu ce titre : Les Vies d’Emily Pearl. Ça sentait l’Angleterre à plein nez tout ça… je me suis donc plongée dans le quatrième de couv’ : pas de doute, ce livre était fait pour moi. De toute façon, je n’avais pas besoin de dépasser les premiers mots pour être convaincue : « dans un manoir anglais, à la fin du XIXe siècle ». Mais j’ai tout de même continué par pure curiosité, ce qui n’a fait que me conforter dans mon opinion. Un autre roman a attiré mon attention, Les Souffleurs. Pour tout bien de consommation il s’agirait là d’un achat compulsif, mais là il s’agissait d’un coup de foudre anticipé. Inutile de lutter, de toute façon je n’avais aucune chance. C’est plus ou moins ce que j’ai dit à Cécile Ladjali, jeune auteur très intéressante et pleine d’humour. Au final, je suis repartie avec une dédicace pour le moins originale, puisqu’elle est à cheval sur les deux romans.


Pfew. Voilà. Ce fut long, mais j’ai passé de si bons moments au Salon du Livre que je voulais en garder une petite trace (j’ai une mémoire catastrophique) et partager avec vous mon enthousiasme. Vous n’avez plus qu’à imaginer Miss Lou couvant d’un regard amoureux ses nouveaux petits, et vous aurez là un parfait tableau qui clôt cette chronique par un beau final, digne des blockbusters h/bollywoodiens, avec force violons, couchers de soleil et jeunes lectrices en pleurs, le sourire barbouillé de larmes de joie. Bon, d’accord, je ne pleure pas, c’est juste pour le petit côté happy end. Mais une fois de temps en temps, une petite fin émouvante ne fait pas de mal, non ?
Commentaires
Écrit par : Tamara | 20/03/2008
http://www.lecture-ecriture.com/critique_livre?livre=1925
;-))
Écrit par : Sibylline | 20/03/2008
@ Sibylline : je n’avais pas encore pris le temps de vérifier mais heureusement que tu es là:p… et maintenant tu peux t’attendre à deux nouvelles critiques prochainement !
Écrit par : Lou | 20/03/2008
en tout cas, tu as l’air d’avoir passé un très bon moment, ça fait envie 🙂
Écrit par : Emeraude | 20/03/2008
Écrit par : Karine | 20/03/2008
Écrit par : pommeliane | 21/03/2008
Écrit par : Anne | 21/03/2008
Écrit par : Anne | 21/03/2008
Écrit par : Florinette | 21/03/2008
Écrit par : Zorglub | 21/03/2008
Écrit par : Joelle | 21/03/2008
Bien sympathique à vous de nous partager ces instants !
Écrit par : Marianne | 21/03/2008
Bien sympathique à vous de nous partager ces instants !
Écrit par : Marianne | 21/03/2008
Écrit par : La liseuse | 22/03/2008
@ Karine : mais il y avait 4 cadeaux au total, et j’avais également apporté le Marianne Rubinstein que j’avais déjà chez moi :p (nan, nan, je n’essaie pas du tout de me justifier ;o))
@ Pommeliane : merci pour ton commentaire qui me fait très plaisir… c’est vrai que les livres sont devenus partie intégrante de ma vie !
@ Anne : je crois que ce cadeau lui a fait plaisir… quant à moi je prévois d’autres lectures de Laurent Gaudé cette année aussi.
@ Florinette : c’est un auteur vraiment très sympa et spontané… qui se souvenait mieux que moi de l’article que j’avais écrit sur son roman :o) Je n’en reviens toujours pas !
@ Zorglub : elle m’a bien parlé de ce livre qui a l’air hilarant… mais je ne lui connaissais pas ce passé ! merci pour le lien !
@ Joëlle : j’ai surtout été très émue par l’accueil des auteurs qui me connaissaient indirectement par mon blog… ce Salon restera longtemps un très beau souvenir de ma vie de lectrice affamée !
@ Marianne : cela donne aussi envie de se replonger dans l’univers des auteurs que l’on vient de rencontrer… mais c’est vrai, quel bonheur !
@ La liseuse : je lirai au moins un des livres de Cécile Ladjali le mois prochain, tu en sauras donc encore plus ;o) Je n’ai qu’une hâte : me plonger dans tous ces livres !!
Écrit par : Lou | 22/03/2008
Écrit par : gaelleinbgk | 25/03/2008
Écrit par : Gambadou | 25/03/2008
Sinon, très bon choix que celui de Laurent Gaudé, même s je n’ai pas lu Eldorado.
Écrit par : Yohan | 26/03/2008
Écrit par : lamousme | 27/03/2008
@ Gambadou : les yeux plus gros que le vente… enfin, tu me comprends :p
@ Yohan : j’ai ici « La mort du roi Tsongor » en attente. Quant à ta critique du livre de Cécile Ladjali je vais la lire de ce pas !
@ Lamousme : en plus de ça je vais bientôt passer à Neverland… que faire ?
Écrit par : Lou | 30/03/2008
Écrit par : Nanne | 30/03/2008
Écrit par : Lou | 30/03/2008
Écrit par : sylvie | 31/03/2008
Écrit par : Lou | 31/03/2008
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