En lisant les mots « I have a dream », j’imagine que nous entendons tous les échos de la voix de Martin Luther King résonnant pendant son célèbre discours. Mais ce discours, en dehors de ces quelques mots emblématiques et puissants, le connaissons-nous vraiment ? Ce n’était pas mon cas, aussi sa réédition récente a piqué ma curiosité.
Pour certains, j’enfoncerai des portes ouvertes, pour d’autres, j’espère vous donner à votre tour envie de découvrir ce discours dans son entièreté. Martin Luther King revient sur les fondements d’une nouvelle Amérique par Lincoln (« a great beacon of light of hope to millions of Negro slaves who had been seared in the flames of withering injustice » / « a fait briller une lumière d’espoir pour les millions d’esclaves qui se consumaient dans les flammes d’une humiliante injustice »), et le constat amer environ un siècle plus tard : cette Amérique frappée par la ségrégation. Martin Luther King somme le pays de payer sa dette, martelant les injustices subies à travers les États du Sud puis ses espoirs d’un autre futur dans ces mêmes États. Il émet un souhait de fraternité entre Blancs et Noirs et se prononce en faveur d’une action non violente.
Des décennies après, ce discours reste extrêmement poignant, d’autant plus lorsqu’on sait que le vœu d’une Amérique unie appelée ardemment par le pasteur est loin de s’être pleinement réalisé. Au-delà de son contenu émouvant et de son caractère historique, le texte est porté par un rythme et une voix puissants, qui en font une pépite littéraire. Je me suis régalée à chaque page, à savourer la beauté du texte, qui participe pleinement à l’émotion véhiculée.
J’ai découvert que Harper Collins est la maison d’édition qui avait publié Martin Luther King dès 1958. C’est donc dans une suite logique qu’elle a réédité ce texte, ici dans une version bilingue, complétée de deux textes très intéressants eux aussi : celui d’Amanda Gorman, poétesse noire américaine qui a participé à l’investiture de Joe Biden ; elle fait part de son expérience, en écho à la prise de parole de Martin Luther King, qui s’était faite près de la Maison blanche également. Enfin, le discours de Joséphine Baker, qui était elle aussi intervenue quelques minutes avant Martin Luther King. Elle, qui était une star en France, a souffert de la ségrégation à son retour, et son discours, bien que moins connu, mérite aussi d’être découvert et permet de se projeter un peu plus sur cette journée du 28 août 1963.
Un titre que je conserverai précieusement dans ma bibliothèque et que je partagerai à mes filles dans quelques années.
207 p
Martin Luther King, I have a dream, 1963 – édition bilingue HarperCollins France, 2023
j’avoue que je ne connais que ces mots aussi de son discours, une lacune à combler!
Coucou Lou !
Rien à voir avec Martin (même si les rêves sont de mise en cette fin d’année, pour rendre le reste plus joli) mais un petit mot pour te/vous souhaiter un week-end de Noël le plus doux possible. Bisou hivernal ensoleillé, chère Lou ^_^
Un grand merci avec tellement de retard que je peux déjà te souhaiter un doux printemps… but I’m back ! Hilde me surveille aussi ^^ Bises et mille mercis !
Coucou chère Lou ! Un petit mot en passant, en espérant que tu vas bien… A très bientôt, tu nous manques… ^_^ Bise !
Merci pour ton gentil mot qui fait chaud à voir !
Je n’ai jamais entendu le discours en entier alors merci pour cette idée de lecture, d’autant que les ajouts de cette édition semblent intéressants.
Oui tout à fait, c’est une édition très réussie !