Davide Cali & Sébastien Mourrain, Vampire un jour Vampire toujours

Une silhouette étrange perchée sur l’Arc de Triomphe. La perspective de rencontrer un nouveau vampire de papier… il aurait été difficile de résister à « Vampire un jour, Vampire toujours », surtout après l’avoir feuilleté et découvert ses magnifiques illustrations.

Si notre bibliothèque ne manque pas d’albums mettant à l’honneur fantômes et sorcières, les vampires se font plus rares. C’est avec un plaisir tout particulier que nous avons fait la rencontre de Monsieur Petroulakis, un bien vieux vampire vivant dans un manoir parisien – cadre atypique et enthousiasmant (et plus encore de nuit avec une coupole pouvant s’ouvrir).

Monsieur Petroulakis ne sort guère de chez lui et se fait livrer ses courses – car c’est un vampire au régime atypique. Sa maison est lugubre, et le vampire compte parmi ses familiers le squelette d’un oiseau toujours dans sa cage.

Un jour, Monsieur Petroulakis est contraint d’aller faire lui-même ses courses et se perd dans les rues de Paris. A cette occasion, il rencontre une jeune fille peu effrayée par son teint pâle et ses bizarreries. Se noue ainsi une étonnante amitié qui bouscule le vampire dans ses habitudes.

Un très bel album traitant avec subtilité de la perte de mémoire, mais aussi du fait de vieillir dans la solitude et l’oubli. On s’attend à suivre un vampire aux allures de Nosferatu dans ses déambulations nocturnes. On rencontre un vieil homme attachant, un peu perdu et délicieusement excentrique qui s’épanouit grâce à une nouvelle amitié. Une histoire traitant d’humanité dans un cadre pseudo-fantastique, servie par de superbes illustrations qui nous plongent dans les rues de la capitale. On en ressort en rêvant au passé de Monsieur Petroulakis et en espérant pouvoir nous aussi survoler Paris en compagnie d’un vampire.

40 p

Davide Cali & Sébastien Mourrain, Vampire un jour Vampire toujours, 2022