Patrick Cauvin, c’est pour moi un auteur découvert au CDI de mon collège, lu sur les conseils d’une copine qui dévorait à une vitesse folle tous les livres qui se trouvaient là. Parmi les quelques titres lus, Haute-Pierre, acheté ensuite et laissé il y a des années dans la chambre que j’occupais chez ma grand-mère maternelle. Depuis, à chaque séjour à la montagne, je me promettais de le relire, ce que j’ai enfin fait cet été.
Marc écrit des scénarios pour la télé, vit à Paris dans un petit appartement du 18e avec sa compagne Andrea, costumière, et le fils de celle-ci. Un enfant intelligent, très mature, qui a pour particularité de changer de nom jour après jour en s’inspirant de personnages historiques.
Le roman s’ouvre avec leur arrivée à Haute-Pierre, ancien manoir que Marc a acheté pour leur permettre de passer un an loin de Paris. Il espère y travailler au calme tout en savourant les plaisirs de la campagne.
Haute-Pierre est une lourde bâtisse entourée d’un parc. Ses tourelles ont été ratiboisées à la révolution, ses pièces sont immenses, hautes, impressionnantes et inconfortables. Les rénovations et l’ameublement commenceront cette année, mais le couple s’accommode d’emblée assez bien de l’endroit et de son atmosphère très particulière.
S’enchaînent plusieurs temps, à commencer par l’arrivée, la découverte émerveillée des lieux, les balades à vélo, le tour du propriétaire dans le jardin au petit matin. Les amis qui viennent leur rendre visite. C’est l’été et la demeure semble pleine de promesses.
Mais plusieurs éléments vont progressivement nuire à cette tranquillité. D’abord, il y a le changement de saison et l’arrivée de l’automne, qui rend les lieux un peu moins accueillants. Puis Marc découvre un asile à quelques bornes de là et, en parallèle, entend des ragots étranges sur la mort du précédent propriétaire, qui se serait suicidé. Il commence à mener l’enquête par simple curiosité, mais rapidement, quelque chose semble clocher. La lecture des actes de vente et la recherche d’informations sur les propriétaires précédents et leur rapport avec la maison commence à l’obséder. Car Haute-Pierre serait une maison maudite, qui annonce à ses propriétaires le jour de leur mort à venir. En achetant le domaine, Marc a peut-être sans le savoir déjà signé son arrêt de mort.
Je me souvenais avoir adoré ce livre à l’adolescence, et c’est avec tout autant de plaisir que je l’ai savouré cet été. L’ambiance parfois un peu lourde, entre les moments de joie et de douceur de vivre. Cette maison si mystérieuse. Cette famille à laquelle on s’attache facilement et les rocambolesques personnages secondaires qui gravitent autour. Le côté terre à terre du quotidien dans lequel vient se glisser progressivement une dimension fantastique. Ce récit qui, lentement mais sûrement, nous achemine vers le parfait exemple de l’histoire de fantômes classique. Et enfin, après l’enquête, les angoisses et les rebondissements, la chute inattendue qui vient balayer tout ce qu’on avait pu imaginer. Un régal pour le lecteur !
283 p
Patrick Cauvin, Haute-Pierre, 1985
Oui c’est pour moi, aussi, un auteur de mon adolescence….mais cela serait cool de le retrouver…;)
Oups, je ne connais pas du tout cet auteur…
Ca ne nous rajeunit pas… 🙂 Mais ça se tente. Je sens qu’on va avoir du temps
Absolument tout pour plaire ! Je note illico presto ! (Cauvin, ici, c’est « E=MC2 mon amour » ^_^)
J’ignorais qu’il y avait ce titre au CDI du collège! Je me souviens de certaines lectures aussi.
Ah, ce Patrick Cauvin-là ne fait pas partie de ceux que j’ai dans ma pochothèque…
A voir?
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola