Je lis Agatha Raisin par période, avec de grandes pauses pour retarder le moment inévitable où j’arriverai à la fin de ces romans de M.C. Beaton. Je n’ai jamais lu avec autant d’assiduité une série, dont je vois d’ailleurs bien les faiblesses et les intrigues parfois un peu grossières. Sans parler des talents d’enquêtrice très modérés d’une héroïne qui doit souvent beaucoup au hasard. Mais l’univers d’Agatha Raisin est pour moi un monde confortable où j’adore retourner pour retrouver l’ambiance et les personnages attachants ou drôles, selon – et souvent les deux à fois !
A Spoonful of Poison a eu un peu de mal à démarrer pour moi. Je l’ai même laissé de côté en juin avant de relire les 80 premières pages en diagonale fin août, de vraiment rentrer dans l’histoire et de dévorer la suite comme d’habitude. Agatha Raisin joue les bons samaritains en organisant la promotion d’une fête locale : elle était bien décidée à envoyer paître le pasteur, jusqu’à ce qu’elle découvre que l’évènement est également organisé par un homme très séduisant. Agatha est donc au summum de sa pertinence dans cette affaire, puisque, ses fidèles lecteurs le savent bien, elle est incapable de raisonner correctement dès lors qu’elle se lance dans une opération séduction. Nous voilà donc dans un schéma assez classique, celui d’une Agatha faisant de remarquables efforts pour séduire un homme peu réceptif, tandis que l’enquête piétine pendant un certain temps. Mais quelle enquête me direz-vous ? Lors de la fête, quelqu’un pénètre sur le stand de confitures pour ajouter du LSD à plusieurs pots. Les conséquences sont fatales, avec deux décès de respectables villageoises sous l’effet de la drogue (dont une qui se prend pour un oiseau et fait un saut fatal). Mais ce n’est pas tout, car, comme souvent, d’autres morts vont venir s’ajouter à ces premiers accidents.
Après le début un peu mou, le roman prend son essor et mélange d’excellents ingrédients, avec un certain nombre de rebondissements à la clef. Des nouveautés concernant l’agence d’Agatha ; l’intervention de Roy et Charles, toujours aussi exquis ; une Agatha très humaine et une surprise de taille à la fin. Une fois de plus, beaucoup de plaisir à la lecture, pour ce roman savouré en bord de piscine. Une lecture de vacances idéale !
272 p
M.C. Beaton, T19, Agatha Raisin, A Spoonful of Poison, 2008
Et bin tout un Agatha…savoir que le debut faut s’accrocher….
Oh la la, je n’y suis pas encore mais j’adore Agatha, c’est clair ! 🙂
Moi je lis vraiment avec parcimonie parce qu’elle m’agace vite notre Agatha ! Mais je pense que je reprendrai un de ces jours 🙂
Je n’ai lu que le premier que j’ai beaucoup apprécié. Je mets l’Agatha originale en priorité pour ma découverte des histoires de meurtres à l’anglaise.
C’est un choix assez judicieux aussi :o) J’adore les policiers anglais contemporains, je vais tâcher d’en présenter de nouveau d’ici la fin de l’année.