Faith Martin, Loveday & Ryder T1, Le Corbeau d’Oxford

Moi qui adore les cosy mysteries, j’avais envie de découvrir la série Loveday & Ryder depuis un moment. Plus habituée des salons de thé et romans à la campagne (Cotswolds, Yorskhire Dales, Devon…), j’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver la belle ville d’Oxford à travers ce premier opus qui se déroule dans les années 1960.

Sir Marcus Deering est un industriel prospère, marié et père d’un séduisant héritier. La famille possède une maison luxueuse et un grand domaine. Le fils a une voiture luxueuse, adore faire du cheval et mène une vie aisée et insouciante. Mais Sir Marcus se met à recevoir des lettres de menace, qui lui demandent de se racheter. Se racheter, oui, mais de quoi ? Il écarte d’abord les étranges missives. Jusqu’à ce qu’un ultimatum lui soit posé. S’il ne se rachète pas, son fils mourra. Voilà donc toute l’influence de Sir Deering déployée pour bénéficier de toute l’attention de la police d’Oxford. En parallèle, un jardinier est assassiné violemment pendant son travail. Une autre enquête sera menée sur son compte.

La police est donc très mobilisée par ces deux affaires. C’est alors que Ryder, coroner redouté, décide de mener l’enquête sur une affaire classée autrefois. Une affaire qui semble avoir un lien ténu avec le jardinier assassiné. Rider exige l’aide d’un membre de la force de police, car en sa qualité de coroner, il n’a pas le droit d’interroger officiellement. Il a donc besoin de n’importe quel policier pour lui ouvrir des portes, rien de plus : il est lui-même suffisamment malin pour enquêter sans aide.

On décide de lui affecter Loveday. La jeune femme est stagiaire, ambitieuse et toujours prête à démontrer son enthousiasme. Elle ne compte pas rester affectée à des emplois de bureau toute sa vie, mais force est de constater que pour l’instant, sa hiérarchie ne sait pas quoi faire d’elle. Ce sera donc elle la future adjuvante de Ryder. Mais celui-ci est très agréablement surpris lorsqu’il découvre que sa nouvelle associée est bien plus utile qu’il n’y paraît : futée, motivée et pleine de ressources, Loveday va finalement former avec lui le parfait tandem.

Le Corbeau d’Oxford réussit le pari de faire se rencontrer deux personnalités différentes et complémentaires l’une de l’autre, mais aussi originales par rapport aux couples d’enquêteurs traditionnels. Le docteur Ryder était un chirurgien, devenu coroner depuis qu’il a compris qu’il présentait des symptômes de Parkinson. C’est un homme influent et craint, dont le côté humain et l’humour ressortent dès ce premier opus. Loveday est aussi intéressante puisqu’à une époque où les femmes sont souvent cantonnées à des postes subalternes ou idéalement, au rôle d’épouse modèle, la jeune femme détonne de par son choix de métier, ses aspirations et son rejet du mariage.

L’enquête elle-même est bien ficelée. J’ai rapidement soupçonné le tueur mais pas ses motifs exacts et surtout, j’étais loin d’avoir détricoté l’affaire complexe que vont résoudre Loveday et Ryder… n’en déplaise aux policiers qui espéraient se débarrasser d’eux en les cantonnant à un sujet a priori mineur.

Un tome très prometteur, qui apporte une touche de fraîcheur parmi les cosy mysteries en vogue – même si je suis loin de me lasser de ces lectures. Je ne vais pas tarder à me plonger dans le suivant !

299 p

Faith Martin, Loveday & Ryder T1, Le Corbeau d’Oxford, 2018

4 thoughts on “Faith Martin, Loveday & Ryder T1, Le Corbeau d’Oxford

  1. j’ai énormément apprécié ce roman, premier d’une série que je compte poursuivre –
    j’ai aussi trouvé les deux personnalités, en principe opposées, très sympathiques

  2. J’ai beaucoup aimé le premier tome et j’ai même préféré le deuxième ! Je suis ravie d’avoir mis le nez dedans 🙂 J’aime beaucoup ta photo d’illustration, elle est très belle 🙂

  3. Super, la photo piscinesque ! 🙂 J’ai lu le tome 2 il y a peu… (sans avoir lu le 1 mais ça ne m’a pas gênée). Malheureusement, si le cadre et le côté émancipation de la femme m’ont plu, je me suis ennuyée… 🙁 RDV manqué mais, si je tombe sur ce n°1, je pourrai retenter. Bon week-end, Lou ! 🙂

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