Cela fait des années que j’avais envie de lire Le Poids des Secrets d’Aki Shimazaki – depuis 2007 si j’en crois ma wish list en ligne ! L’an dernier, les billets de Romanza ont agi comme une petite piqûre de rappel. Je viens donc de lire Tsubaki, premier récit de cette pentalogie.
A sa mort, Yukiko laisse à sa fille deux lettres : l’une destinée à un frère dont on ignorait l’existence, l’autre racontant son adolescence pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dans ce court roman, Yukiko révèle un secret familial pesant, qui l’a tout autant marquée que l’explosion de la bombe atomique dont elle a été témoin.
Tout en finesse, Tsubaki (Camélia) nous livre les souvenirs d’une femme toute jeune pendant la guerre, travaillant à l’usine pour aider son pays, croisant des prisonniers américains sur son chemin. Une jeune femme également éprise de son voisin, qui a soif de vivre dans un contexte oppressant – car on pressent la défaite du Japon et quant au lecteur, il sait déjà qu’une bombe atomique ravagera la ville quelque temps plus tard.
Ce court récit est un petit bijou, insérant la petite histoire dans la Grande Histoire avec brio. Le contexte historique est au centre du récit ; difficile de rester indifférent aux interrogations du petit-fils de la principale protagoniste : Les victimes étaient pour la plupart des civils innocents. Plus de deux cent mille personnes ont été tuées en quelques semaines ! Quelle est la différence avec l’Holocauste des nazis ? (p11). Malgré tout, l’histoire personnelle de Yukiko est suffisamment intéressante pour toucher le lecteur au-delà de la catastrophe qui s’annonce.
J’ai retrouvé la pudeur et la subtilité des plumes japonaises que je connais. Beaucoup de retenue, une histoire racontée sans détour, sans grands effets ni détournements de notre attention vers d’éventuels détails ou histoires périphériques. La narratrice ne cherche pas non plus à susciter chez nous une émotion particulière : son récit est simple, factuel, sans étalage de sentiments, et pourtant touchant et très humain.
Une belle lecture.
Le billet de Pasión de la lectura sur les cinq tomes et le billet de Romanza (dont j’aime beaucoup la mise en scène du livre).
Lu dans le cadre de la lecture commune : « Les plumes féminines japonaises à l’honneur ».
115 p
Aki Shimazaki, Le Poids des Secrets, T1, Tsubaki, 1999
Commentaires
Bon apres cette introduction, c’est exactement ce que j’aurais pu ecrire pour… »tsukushi »…roman tres court avec un secret mais tellement bien ecrit…trop bon…
Bref cela me donne envie de tout decouvrr de cette auteure….
Écrit par : rachel | 03/04/2017
Écrit par : Nahe | 03/04/2017
@ Nahe : je compte lire le 2e tome pour la LC de fin de mois :o)
Écrit par : Lou | 03/04/2017
Écrit par : rachel | 03/04/2017
Écrit par : Hilde | 04/04/2017
Écrit par : Praline | 05/04/2017
@ Hilde : elle te plairait certainement !
@ Praline : je suppose que si c’est toujours une variation sur la même histoire, cela peut lasser s’il n’y a pas d’éléments nouveaux. J’ai les quatre prochains tomes en attente, je vais donc voir :o)
Écrit par : Lou | 05/04/2017
Écrit par : rachel | 05/04/2017
Écrit par : Lou | 06/04/2017
Écrit par : rachel | 07/04/2017
Écrit par : nath | 25/04/2017
Écrit par : Lou | 29/04/2017