Knut Hamsun, Victoria

hamsun_victoria_hd.jpgCela fait plusieurs années que ce roman attendait dans ma PAL. J’avais été séduite par le titre et la couverture et avais eu envie de découvrir un classique norvégien, moi qui ne connaissais pas bien la littérature nordique de façon générale. Et voilà que ce Décembre nordique m’a enfin incitée à le sortir de ma bibliothèque – cela faisait longtemps que je tournais autour mais, amis (blogo)lecteurs, vous savez ce que c’est que d’avoir une PAL galopante !

Victoria est la fille du châtelain. Depuis son enfance, elle connaît Johannes, fils du meunier. Ils partagent certains jeux mais un monde les sépare : les fréquentations des enfants du château ne voient en lui qu’un pouilleux bon à leur rendre quelques services, certainement pas à partager leurs activités. Le ton est donné lorsque Johannes, très fier, a ramassé beaucoup plus d’oeufs que les enfants de la ville. Alors qu’il veut les donner à Virginia, le jeune Otto met en doute la propreté de la casquette dans laquelle les oeufs ont été stockés. Et triste, humilié, Johannes part remettre les oeufs là où il les avait trouvés. Première scène hautement symbolique, bouleversante grâce à une plume d’une efficacité redoutable : il y a économie des moyens ; Hamsun s’en tient à des faits marquants, quelques paroles et gestes très évocateurs permettant de suite de saisir les relations entre les personnages ainsi que l’intensité des émotions qui les habitent.

Victoria et Johannes grandissent et ne se voient pas pendant plusieurs années mais, à la manière des grandes histoires d’amour classiques de la littérature, leur passion faite de non-dits traverse le temps. Malheureusement, Victoria s’est fiancée à Otto, devenu officier – mais toujours aussi antipathique. Et, à la manière des grandes tragédies, les évènements s’enchaînent avec ironie, semblant tout faire pour empêcher les deux jeunes gens de se retrouver. Outre l’histoire aux allures de fable et la plume élégante de Knut Hamsun, ce roman marque par le regard acéré porté sur les inégalités sociales de l’époque. Johannes devient un écrivain réputé. Cela fait de lui un homme intéressant et courtisé mais au château, sa naissance humble prévaut sur sa renommée durement acquise. Le fils du meunier ne saurait être digne des enfants du châtelain.

Une très jolie découverte qui me donne envie de lire d’autres textes de Hamsun – qui a eu le Nobel de Littérature en 1920.

124 p

Knut Hamsun, Victoria, 1898

  

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Mais le 22 décembre…

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c’est surtout une journée spéciale, puisque Baby Lou devenue Petite Lou fête déjà ses trois ans.

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Commentaires

Oh, tu me tentes ! Avec ton billet mais en plus avec cette si jolie couverture…

Écrit par : Chicky Poo | 22/12/2016

tout un classique…on voit que certains themes restent universels…..et bon anniversaire a ta petite….ouiii elle grandit !

Écrit par : rachel | 22/12/2016

Je l’ai lu il y a très longtemps. Je ne me souviens à peu près de rien, mis à part d’avoir beaucoup apprécié ce roman. Et comme toi, je m’étais promis alors de découvrir davantage cet auteur. Mais il y a des voeux qui en restent là dans l’état pléthorique de ma PAL.
Bon anniversaire à Petite Lou!

Écrit par : Cleanthe | 23/12/2016

Livre lu il y a un moment déjà ! Dans mon souvenir, Victoria est une charmante lecture 😉

Écrit par : Malice | 24/12/2016

Argh, j’avais une Hamsun mais je n’ai pas eu le temps de le lire durant ce mois nordique… il va me falloir un autre mois nordique l’année prochaine pour venir à bout de ma pal ! 😉
En tous cas, ce que tu en dis donne envie de le sortir de la PAL!

Bisous à petite Lou et un joyeux anniversaire en retard à elle!

Écrit par : Cryssilda | 27/12/2016

Celui-là aussi à l’air passionnant même si je devine un drame final … Je note également !

Écrit par : Mrs Figg | 25/01/2017

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