Découvert cet été en librairie, La Cuisinière n’est pas loin d’être un coup de coeur pour moi en ce Mois américain!
Mary Beth Keane a choisi de s’inspirer d’une histoire vraie, celle de Mary Mallon. Immigrée irlandaise vivant depuis une vingtaine d’années à New York, cette cuisinière talentueuse est employée par les maisons les plus prestigieuses et gagne bien sa vie. Jusqu’au jour où un certain Dr Soper l’accuse de transmettre la typhoïde et d’être responsable de la mort de vingt-trois personnes alors qu’elle-même n’a jamais présenté le moindre symptôme de la maladie.
Mary est alors arrêtée et isolée sur la petite île de North Brother où se trouve un hôpital pour les tuberculeux. La première partie du livre met en scène l’arrestation de Mary, son séjour sur l’île, le souvenir qu’elle garde des cas de typhoïde qu’elle a croisés dans sa vie. Sont mis en avant son isolement, l’injustice de la situation, les lettres de son compagnon qui se font de plus en plus rares et enfin, ses démarches pour être libre à nouveau. Puis le roman prend un nouvel élan en s’éloignant de North Brother, ce à quoi je ne m’attendais pas, ne connaissant absolument pas le cas de Mary Mallon auparavant.
Outre le ‘fait divers’ fascinant en soi, ce roman a le mérite d’humaniser Miss Mallon, maltraitée par la presse à l’époque, oubliée aujourd’hui. Le lecteur s’attache ainsi à la cuisinière irlandaise, souvent le coeur serré, tout en prenant de plein fouet la rencontre avec New York au début du XXe. Ville bouillonnante, sale, puante mêlant vendeurs ambulants, chevaux et métro, elle fait encore beaucoup penser au XIXe tout en ayant un pied dans la modernité. Sur le plan historique, le roman traite de la question sanitaire mais évoque aussi divers événements ayant marqué les esprits à l’époque tels que le naufrage du Titanic ou l’incendie du Triangle ShirtWaist.
La Cuisinière est un roman très intéressant qui se dévore. Chaudement recommandé, et davantage encore si vous aimez les récits historiques ou les livres mettant à l’honneur une figure féminine marquante.
404 p
Mary Beth Keane, La Cuisinière, 2013
Commentaires
Écrit par : rachel | 22/09/2014
Écrit par : rachel | 22/09/2014
Écrit par : Malice | 22/09/2014
Écrit par : Edelwe | 22/09/2014
Écrit par : claudialucia ma librairie | 22/09/2014
Dans ce livre Keane raconte même qu’un cheval mort est laissé en pleine rue ou que dans les quartiers pauvres le ramassage des ordures n’est pas fréquent, avec d’épaisses couches glissantes qui se forment sur le sol !
@ Malice : il pourrait te plaire je pense !
@ Edelwe : n’hésite pas à le lire, tu ne devrais pas être déçue !
@ ClaudiaLucia : tout à fait, je trouvais cette histoire complètement hallucinante au départ. L’époque et les circonstances de l’arrestation et de la détention de Mary sont vraiment bien restituées.
Écrit par : Lou | 22/09/2014
Écrit par : Tiphanie | 22/09/2014
Écrit par : Titine | 23/09/2014
Écrit par : rachel | 23/09/2014
Écrit par : Praline | 24/09/2014
@ Titine : je pense qu’il pourrait te plaire, surtout la première partie qui me semble moins romancée que la seconde.
@ Rachel : ça a l’air top ! Merci du conseil !
@ Praline : je l’ai découvert par ce livre et je suis tombée sur celui-ci par hasard :o)
Écrit par : Lou | 24/09/2014
Écrit par : niki | 24/09/2014
Écrit par : Mrs Figg | 24/09/2014
@ Mrs Figg : le style est tout à fait correct je trouve, sans être particulièrement recherché. La seule chose qui m’a gênée est la différence entre le style de Mary dans ses lettres et ce qu’elle peut dire à l’oral. D’un côté on a l’impression d’avoir une femme éduquée, de l’autre une personne aux manières mal dégrossies.
Écrit par : Lou | 24/09/2014
Écrit par : Louise | 25/09/2014
Écrit par : jackson | 28/09/2014
Écrit par : Chicky Poo | 29/09/2014
Écrit par : Bianca | 01/10/2014
Écrit par : Alicia | 05/10/2014
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