J’aurais bien du mal à vous expliquer pourquoi mais, à sa sortie, la version américaine du film The Ring m’a fait une forte impression. Après une séance au cinéma angoissante j’ai été hantée par la cassette video malfaisante, la petite fille monstrueuse sortant de la télé et cette femme se retournant après s’être brossé les cheveux.
Pour l’étape asiatique de notre périple d’Halloween (qui s’achève bientôt) j’ai donc suivi ma fidèle comparse Hilde et lu Ring, le roman original de Suzuki.
Si vous avez vu une adaptation de ce roman vous devinerez facilement son dénouement, malgré les personnages un peu différents. Mais la lecture est loin d’être inintéressante. Le récit s’ouvre sur la soirée d’une adolescente en train de travailler, seule dans une maison. Elle se sent soudain mal à l’aise, se rend dans la cuisine pour boire du coca, sent une menace invisible mais bien présente et imagine quelqu’un dans son dos. On la retrouvera morte un peu plus tard, une expression de peur sur le visage.
Peu de temps après, son oncle journaliste fait le rapprochement entre cette mort mystérieuse et celle d’un jeune motard qui s’est effondré brutalement à un carrefour. Son instinct professionnel stimulé, Asakawa décide de mener l’enquête… ce qui l’amène dans un chalet désert et à une certaine cassette vidéo. Celle-ci est différente de mon souvenir du film : on y voit notamment une vieille femme faire une prémonition, un bébé, un visage d’homme, une éruption. Aidé d’un ami intrépide qui prétend ne pas craindre la mort et décide de voir la vidéo, Asakawa finit par découvrir que la cassette émane de Sadako Yamamura, décédée il y a bien des années.
Hormis le début angoissant, j’ai trouvé que ce roman s’apparentait davantage à un thriller qu’à un roman d’épouvante, dans un cadre pour le moins mystérieux et inquiétant. Ce roman nous tient facilement en haleine et si vous voulez savoir ce qui arrive à une jeune femme étrange assassinée, dont la mère s’est jetée dans le cratère d’un volcan, vous aurez la réponse ici. Cette lecture a été un petit exorcisme pour moi : je tenterai peut-être enfin de revoir les adaptations maintenant que je connais le fin mot de l’histoire, même si celle-ci est sans fin. La soif de vengeance de Sadako Yamamura n’est pas prête d’être assouvie… et d’ailleurs à la fin quelques questions restent sans réponse !
J’ai été interpelée par quelques allusions au statut marital, dont cette première phrase : « Pour la première fois depuis qu’ils sont mariés, Asakawa a envie de battre sa femme. » (p 114) A plusieurs reprises, il est fait allusion à cette violence maritale latente annoncée comme quelque chose d’assez normal, Asakawa étant tout de même un chic type car il n’a jamais levé la main sur son épouse. Cela ne m’avait pas marquée jusqu’ici au cours de mes lectures japonaises mais ces passages m’ont fait m’intrroger sur la place de la femme dans les foyers japonais…
Enfin en parlant de citations, mon édition était truffée d’erreurs, une vraie honte ! J’ai noté celles-ci : « on avait estimer à » (p19) ; « lui donne Pair assez miteux » (p26) ; « l’on pourra pas pour autant répondre » (formule élégante s’il en est en p 34) ; « ils pressentaient seulement le son côté étrange » (p 104) ; « tu veux dire, par exemple, que l’on peut transformer donner vie à des idées que l’on a dans la tête ? » (p133) ; « que font les gens en général quand il quitte une troupe de théâtre ? » (p152) ; « tant que nous n’aurons pas trouver comment supprimer ce sortilège » (p 155) ; « allongées sur le pierre » (p199). Voilà qui est bien dommage car le texte lui-même ne manque pas d’intérêt.
Lecture terminée à Londres, et une de mes dernières participations au Challenge Halloween 2012, qui touche à sa fin. Challenge co-organisé avec la très énigmatique Hilde.
308 p
Koji Suzuki, Ring, 1991
Commentaires
j’avais vu la version americaine (le premier) et j’en suis sortie quand meme traumatisee…alors me dire de lire le livre pas trop…..mais en lisant ta critique cela me donne bien envie lala pour le coup…ah la place de la femme dans la societe japonaise? bin longtemps y’en avait pas…c simple….
Écrit par : rachel | 06/11/2012
Écrit par : rachel | 07/11/2012
Écrit par : Mrs Figg | 07/11/2012
Écrit par : rachel | 07/11/2012
Écrit par : Manu | 07/11/2012
Écrit par : Mrs Figg | 08/11/2012
Écrit par : rachel | 08/11/2012
Écrit par : maggie | 08/11/2012
@ Mrs Figg : my Gosh mais tu es folle ! Je me serais évanouie sur place ! Vite ! où sont mes sels ? (tiens je vois que Rachel a eu la même réaction que moi avec son oh my God :o))
@ Manu : je ne suis pas sûre d’être prête psychologiquement pour le film japonais, en plus il paraît qu’il est plus trash, ça me tente moyennemenent.
@ Maggie : ah mais c’était le magnéto qui était en cause… ceci dit, méfie-toi également de ton ordinateur ! Qui sait, s’il s’allumait tout seul ?
Écrit par : Lou | 11/11/2012
et ring touche un des objets contemporains que tout le monde utilise……la video-cassette….en tout cas je ne regarderai pas le japonais….
Écrit par : rachel | 12/11/2012
Écrit par : Lou | 12/11/2012
J’avais bien flippé pour le film (version américaine) mais je crois que le roman est plus épouvantable encore avec tous les détails morbides fournis.
J’ai trouvé la scène du puits assez effrayante et la fin m’a jeté un froid. J’avais presque tout oublié du film.
Pas top en effet la place de la femme dans ce couple japonais. 🙁
Malgré tout, j’ai quand même beaucoup apprécié cette lecture.
Écrit par : Hilde | 13/11/2012
Écrit par : Lou | 13/11/2012
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