Une ferme perdue dans une région calme en Hollande. Deux ânes, vingt-trois brebis, des vaches, des poules et bientôt, une corneille mantelée qui troublera la quiétude des habitants. Fermier malgré lui, Helmer van Wonderen a dû abandonner ses études à la mort de son frère jumeau, Henk, favori du père. Nourrissant de la rancoeur à l’égard de son père, enfermé dans un quotidien monotone, Helmer va en quelques mois mettre le holà à une situation devenue par trop frustrante. Installation de son père à l’étage et modifications radicales au rez-de-chaussée, de manière à se sentir enfin chez lui ; irruption de Henk, le fils de l’ancienne fiancée de son frère, adolescent difficile qui vient à son tour bousculer la routine ; puis le retour de Jaap, ancien garçon de ferme avec qui il fuit finalement la propriété familiale qu’il a connue pendant plus de cinquante ans.
« Toute ma vie j’ai eu peur. Peur du silence et de l’obscurité. Et toute ma vie j’ai eu du mal à m’endormir. » (p39)
En faisant parcourir au lecteur ce qui ressemble d’abord à un long fleuve tranquille, à travers un texte simple et épuré, Bakker dresse le portrait d’un homme qui n’a jamais été maître de son destin et décide arrivé à l’âge mûr de faire ses propres choix et de prendre enfin goût à la vie, au travers de menus plaisirs, puis de par la réalisation d’un rêve de longue date : découvrir le Danemark. Un récit empreint de mélancolie, dont le héros solitaire parvient sans peine à toucher le lecteur.
Une première pour moi en matière de lectures néerlandaises !
« On trouve ici une dune dénommée « Heather Hill ». Il y a longtemps de cela, un Anglais fortuné a débarqué sur ce bord de mer. Il a fait construire, sur la plus haute dune, une grande maison ; un jardin a été aménagé, avec pièces d’eau, murets et allées. Comme la dune était entièrement recouverte de bruyères avant son arrivée, il a – Anglais oblige – baptisé « Heather Hill » sa propriété. Il s’est noyé en prenant un bain de mer, et voilà déjà pas mal de temps que la maison a disparu. » (p345)
Autres avis : Aifelle, Antigone, Armande, Bellesahi, Cathulu, Choco, Clara, Dominique, Griotte, Gwenaëlle, Kathel, Midola et Mirontaine.
Encore merci à Lise des éditions Folio !
369 p
Gerbrand Bakker, Là-haut, tout est calme, 2006
Commentaires
Écrit par : rachel | 24/03/2011
Écrit par : Lystig | 25/03/2011
Écrit par : Emilie | 25/03/2011
Écrit par : clara | 25/03/2011
Écrit par : niki | 25/03/2011
C’est un livre que j’ai énormément aimé, ce récit à fleur d’eau, ou le brouillard joue un rôle, tous les non dits si importants
il est vraiment à recommander
juste une info: plusieurs blogs (dont le mien) ont été largement pillé par une blogueuses et demain j’ai mis un billet car je suis en rogne, merci par avance à toi si tu relaies un peu l’info
Écrit par : Dominiquea | 25/03/2011
Écrit par : antigone | 25/03/2011
@ Lystig : oui on passe un bon moment :o) Les blogs se liguent contre les LAL parfois ^^
@ Emilie : j’espère qu’il te plaira si tu te décides à le lire.
@ Clara et Antigone : ça ne m’étonne pas !
@ Niki : j’en suis ravie 🙂 Je pense qu’il pourrait te plaire !
@ Dominique : tu en parles très bien, avec tous ces non-dits et cette simplicité pour exprimer une très grande solitude.
Je vais regarder ton billet demain !
Écrit par : Lou | 26/03/2011
Écrit par : rachel | 26/03/2011
Écrit par : Edelwe | 26/03/2011
Écrit par : Liliba | 26/03/2011
Écrit par : moustafette | 27/03/2011
Écrit par : Lou | 27/03/2011
Écrit par : Gwenaelle | 01/04/2011
Écrit par : Lou | 02/04/2011
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