Entre le Canada et l’Europe, Hôtel Polski est l’histoire d’Anna et Joachim, elle juive et lui soldat nazi pendant la guerre. C’est aussi celle d’Eva et de Heinrich, leurs enfants, qui revivent à cinquante ans d’écart la rencontre de leurs parents désormais décédés.
J’avais déjà lu un texte de Werbowski et une fois de plus, je suis charmée par le contraste entre l’impression de sérénité et de calme qui se dégage du texte, et la succession de faits importants qui mènent très rapidement le lecteur vers la chute (attendue). Beaucoup de délicatesse en somme chez cet auteur chez qui j’aime me ressourcer. Je n’ai simplement pas adhéré au léger conflit entre les enfants, qui se traduit par l’agressivité d’Eva envers Heinrich pour la simple raison qu’il est allemand. Reprocher à quelqu’un sa nationalité en raison de faits antérieurs à sa naissance ne me semble pas invraisemblable pour deux personnes de la génération des personnages, mais j’ai trouvé le sujet mal amené – un peu trop brusquement et sans être ensuite réellement exploité. Mais il ne s’agit que de quelques paragraphes et hormis cela, je me suis régalée, tout en regrettant que ce roman ne soit pas un peu plus long afin de suivre les personnages après leur écart (là où justement les choses se compliquent réellement).
L’hôtel a vraiment existé.
Et l’avis de Sylvie Germain sur Tecia Werbowski : « Les récits de Tecia Werbowski sont très brefs, très condensés, mais aussi empreints d’une certaine légèreté, d’une sorte de grâce ».
Ici vous pouvez aussi trouver une chronique de lecture sur L’Oblomova.
76 p
Tecia Werbowski, Hôtel Polski, 2008 (réédition)
Commentaires
Écrit par : Aifelle | 08/09/2010
Écrit par : La Nymphette | 08/09/2010
Écrit par : rachel | 08/09/2010
Écrit par : Tiphanie | 08/09/2010
Écrit par : Karine:) | 09/09/2010
Écrit par : Emilie | 10/09/2010
@ La Nymphette : ravie de t’avoir convaincue ! Quant à Ishiguro, deux de ses livres m’attendent dans les cartons, que je ne pourrai pas ouvrir tant que je n’aurai pas trouvé d’appart… malheureusement pour moi qui ai très envie de lire « le vestige des jours » (le film est un de mes préférés).
@ Rachel : disons qu’ici je peux comprendre son attitude mais elle arrive comme un cheveu sur la soupe, j’ai trouvé ça un peu surfait… en plus le père de Heinrich n’a justement rien fait à sa mère, au contraire, et j’ai un peu de mal avec le concept « un individu doit porter sur ses épaules toute la misère du monde »…
@ Tiphanie : j’espère qu’il te plaira si tu le lis un jour…
@ Karine:) : oui de toute manière ça se lit en un rien de temps, ça vaut le coup de tenter !
@ Emilie : eh oui, c’est un argument comme un autre pour se laisser convaincre (toujours plus compliqué de se faire une idée en prenant le risque de se lancer dans un roman de 500 p).
Écrit par : Lou | 10/09/2010
Écrit par : Manu | 10/09/2010
Écrit par : rachel | 10/09/2010
Écrit par : yueyin | 11/09/2010
@ Rachel : oui voilà, elle tombe amoureuse mais aborde d’un seul coup le côté « je suis la fille d’une victime et vous le fils d’un bourreau », même si son père n’a rien fait à sa mère…
@ Yueyin : yes, j’espère que tu la liras à l’occasion, ça vaut le coup !
Écrit par : Lou | 11/09/2010
Écrit par : rachel | 11/09/2010
Écrit par : Lou | 12/09/2010
Écrit par : rachel | 12/09/2010
Écrit par : Lou | 03/10/2010
Écrit par : rachel | 04/10/2010
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