Ian McEwan, My Purple Scented novel

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Le week-end dernier, alors que je profitais de l’incontournable virée au Waterstones de Picadilly, mon oeil innocent s’est posé sur une pile de livres au petit format peu épais. La couverture était faite pour séduire les amoureux des livres et le titre poétique délicieusement mystérieux. Quand j’ai vu qu’il s’agissait d’une nouvelle de Ian McEwan, je me suis emparée de ce curieux objet sans même essayer d’en savoir plus sur son contenu, impatiente d’être surprise.

My Purple Scented novel nous présente deux amis inséparables devenus auteurs. Les deux jeunes gens ont étudié ensemble, ont partagé leurs débuts de carrière, lu les mêmes livres et découvert et critiqué leurs proses respectives dans un esprit de camaraderie et d’ouverture constructif. Ils ont partagé leurs partenaires, laissé croire qu’ils menaient une relation homosexuelle débridée sans que leurs tentatives de ce côté-là ne les convainquent vraiment. Puis le narrateur (Parker) s’est marié, a fondé une famille, est devenu enseignant, s’est progressivement éloigné de Londres et a continué à publier quelques romans plutôt bien accueillis par la critique, mais sans succès commercial. A l’inverse, après avoir écrit un scénario pour la télévision, son ami Jocelyn est devenu célèbre, ses romans ont connu le succès et lui ont permis de mener une existence luxueuse dans une maison au coeur de Londres, entouré du gratin littéraire et artistique de l’époque.

Cette nouvelle fait référence à un roman de Martin Amis que je serais désormais curieuse de lire, The Information. Dans ce roman, deux amis s’amusent à imaginer les meilleures façons dont un auteur pourrait en anéantir un autre. C’est cette idée que va développer Ian McEwan, qui donne le ton dès le début : « His rise coincided with, though did not cause, my decline. Then his descent was my earthly triumph » (p1). C’est la démonstration de cette affirmation que nous suivrons tout au long de cette nouvelle cruelle et menée d’une main de maître par un Ian McEwan que je découvre pour la première fois en tant que nouvelliste. A glisser sans hésitation dans votre sac de plage ou à déguster un verre de Pimm’s à la main cet été ! Et je vous quitte sur le mot de la fin : « Cheers ! »

34 p

Ian McEwan, My Purple Scented novel, 2016

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Commentaires

et bin toute une nouvelle vraiment cruelle que j’aimerais bien lire didonc…

Écrit par : rachel | 21/07/2018

Oh, ça me tente pas mal. Je ne connaissais pas cette nouvelle, mais j’adore l’auteur (même si ses derniers romans m’ont moins convaincue).

Écrit par : Lilly | 23/07/2018

Jeter un oeil innocent ? dans une librairie anglaise ? mouaif, ça m’étonnerait… :-p Belle suite d’été et bon retour en France ! 🙂

Écrit par : FondantGrignote | 26/07/2018

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