Dans la catégorie des guilty pleasures, voici une autrice à découvrir si vous aimez l’époque victorienne et les lectures « doudou » de bonne facture.
Mimi Matthews est une avocate américaine spécialiste de l’époque victorienne, sur laquelle elle a publié deux essais. Elle y consacre également de nombreux articles sur son blog, et écrit par ailleurs des romances victoriennes, comme « A Holiday by Gaslight », un récit de Noël inspiré de « North and South » (dont je viens de découvrir qu’il s’agit de mon tout premier billet de mois anglais en 2011 !).
Dans « The Matrimonial Advertisement », Miss Helena Reynolds répond à une annonce de mariage parue dans les journaux. Lorsqu’elle arrive dans un coin reculé du Devon pour rencontrer Mr Thornhill, celui-ci est surpris de découvrir une jeune femme belle, éduquée et visiblement issue d’un bon milieu, qui n’a vraisemblablement pas besoin de passer par une annonce pour faire un mariage convenable. Loin d’être un imbécile, Justin Thornhill se doute bien que la jeune fille cache la vraie raison qui la pousse à faire ce choix. Mais Thornhill a aussi sa part d’ombre. Maître d’une abbaye à moitié délabrée, c’est un orphelin élevé par la paroisse et un ancien soldat torturé en Inde, où se sont produits des évènements qui pèsent sur sa conscience. Aussi, devant l’insistance et la détermination d’Helena et malgré les réticences de son secrétaire personnel, Mr Thornhill consent au mariage qui a lieu deux jours plus tard. Il découvre alors qu’Helena est une fille de comte que son oncle cherche à faire interner car elle est soi-disant folle – ce qui pourrait lui permettre au passage de mettre main basse sur sa fortune. La jeune femme peut-elle faire confiance à son nouvel époux, alors que le mariage peut être facilement annulé et que son oncle envoie son homme de main et un juriste pour dédommager Thornhill ? On connaît évidemment la réponse, mais c’est avec plaisir que l’on suit les révélations des secrets de chaque personnage et l’évolution de ce qui n’est à l’origine qu’un partenariat dénué de toute romance.
Autant je suis bon public avec les comédies romantiques au cinéma, autant j’en lis très peu car souvent beaucoup de choses m’agacent, que ce soit l’écriture, la précipitation des situations ou les moments où les violons dégoulinent. Bien que « The Matrimonial Advertisement » m’ait semblé un peu moins parfaitement maîtrisé que ma précédente lecture, j’ai passé un excellent moment. Le style de Mimi Matthews est très agréable, ses conversations crédibles et souvent pleines de répartie, le cadre historique bien campé. J’ai de nouveau retrouvé un petit côté « North and South » avec la différence de milieux et d’éducation des époux, l’évolution de leur relation et les principes de Justin Thornhill, malgré un petit bémol lié à une scène qui arrive à mon avis un peu trop vite pour que la suite soit tout à fait crédible. Au global, une lecture cosy vraiment très plaisante, qui a en plus le mérite d’évoquer la question des asiles privés au XIXe qui m’intéresse depuis longtemps.
Une participation au thème « Family » du Mois anglais.
385 p
Mimi Matthews, The Matrimonial Advertisement, 2018
Et bin si je trouve le temps…pourquoi pas ?…cela semble etre une sacre bonne lecture doudou…;)
Je te conseille le roman de Noël si tu veux commencer par quelque chose de plus court. Il est très très bien !
Oh merci c’est note…..
lecture doudou, ça me parle, c’est noté!
Mimi Matthews est une romancière doudou de qualité, à découvrir !
Tu m’avais déjà tentée avec celui autour de Noël ! J’aimerai bien que ça soit traduit (oui, je suis une flemmarde ^^)