Einat Tsarfati, Ça pourrait être pire

Très bel album en vue, moussaillon !

Dans cette histoire, deux marins ont perdu leur bateau et le reste de l’équipage, et se retrouvent à voguer sur un radeau de fortune en pleine mer. Chacun a un point de vue différent. Le premier se lamente et s’inquiète. Le deuxième joue de l’harmonica et dit toujours « ça pourrait être pire ».

Toujours ? Oui, car à chaque double-page succède une nouvelle situation de plus en plus problématique.  Un orage très ciblé. Une nuée de poissons volants. Des sirènes. Un bateau pirate fantôme. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que les deux protagonistes se retrouvent sous l’eau, puis dans une grotte obscure. Une série d’expériences qui pourrait, peut-être, les faire changer de point de vue.

Merveilleusement illustré de scènes marines riches et originales, Ça pourrait être pire est d’abord un plaisir pour les yeux. On savoure les détails, l’ironie des situations, la variété des décors aquatiques. C’est aussi un récit aux allures de conte philosophique. Avec humour, les personnages apprennent à relativiser et à positiver. Mais à la fin, une chose est sûre, on n’est jamais aussi bien que tous ensemble (quoi que, quand un requin est à deux pas…). Un livre magnifique à conseiller au père Noël !

Même si le Challenge Halloween vient de se terminer, je ne résiste pas au plaisir d’associer cet album au thème bateau fantôme !

48 p

Einat Tsarfati, Ça pourrait être pire, 2020