J’ai découvert Love, Nina sur Goodreads (n’en déplaise à Mark Forsyth, on peut combiner découvertes à l’aveugle en librairie et trouvailles ciblées selon nos goûts grâce à Internet – même si on les commande ensuite chez son libraire). Moi qui voulais lire davantage de « non fiction » cette année, c’est avec bonheur que j’ai commencé par cette autobiographie épistolaire de Nina Stibbe, dont deux romans m’attendent désormais (j’ai été follement gâtée à mon anniversaire).
Love, Nina avait de grandes chances de me plaire : nous voilà au Nord de Londres dans les années 1980, chez Mary-Kay Wilmers, rédactrice influente à la London Review of Books et ex de Stephen Frears. Voisine d’Alan Bennett qui vient presque quotidiennement dîner avec la famille. Mais aussi de Claire Tomalin, la célèbre biographe, et d’autres célébrités, dans ce petit quartier bohème où chaque intellectuel ou artiste vit dans une charmante maison (soupir).
Voilà que débarque Nina, 20 ans, qui a quitté Leicester pour devenir la nounou des deux enfants de Mary-Kay (MK). Elle n’a aucune expérience en la matière, ne sait pas cuisiner et va ensuite reprendre assez péniblement ses études. La voilà plongée dans un milieu peu conventionnel, où les invités sont brillants et caustiques, souvent directs, où les enfants peuvent parler très librement, avec des réparties percutantes malgré leur jeune âge. Un monde où les gens vont et viennent chez les autres, empruntent des objets et décident de ne pas les rendre par pur esprit de contradiction, vivent à la cool tout en formant un cercle assez fermé. Malgré ses défauts (ou sans doute grâce à eux), Nina devient partie intégrante de la maisonnée.
Sur plusieurs années, dans les lettres qu’elle écrit à sa sœur, Nina pose un regard affûté sur les protagonistes incroyables qu’elle côtoie : leurs réparties, leurs débats pleins d’humour sur des sujets parfois absurdes, leurs essais culinaires désastreux, leurs contradictions.
Je me suis régalée avec ce livre dont je relirai des passages, c’est certain. Mon exemplaire est truffé de post-its tant j’ai savouré les anecdotes, l’humour et l’impression d’être l’observatrice privilégiée de personnalités marquantes : aussi bien les intellectuels que je connaissais déjà que Mary Kay (d’ailleurs très influente sur la scène littéraire anglaise, je l’ai vu après) et ses deux fils incroyables, dont les conversations m’ont régalée d’un bout à l’autre de ce récit épistolaire. Un pur moment de bonheur !
Chroniqué pour la journée londonienne du Mois anglais et pour le challenge In English please d’Alice.
332 p
Nina Stibbe, Love, Nina, 2013
Oh ça me tente bien…
Il est vraiment super, vas-y, fonce !
Dis donc, tu sais piquer la curiosité ! 🙂 Ça a l’air très très chouette !
Je m’y emploie avec ardeur :o)
Oh c’est carrement la decouverte de tout un monde…intelligentsia anglaise de ces annees…ouah cela semble trop trop bien
C’est tout à fait ça ! Une plongée dans ce cercle intellectuel fascinant… on se dit que Nina a eu bien de la chance de tomber sur cette famille !
Oh oui beaucoup de chance
Je note par curiosité. 🙂
Il vaut le détour :o)
tout pareil ! curieuse aussi !
J’espère que vous vous laisserez tenter !
Un livre permettant de côtoyer des auteurs de la scène littéraire anglaise, pourquoi pas ? Je le note !
Je ne l’avais pas acheté pour ça mais quand je m’en suis rendu compte, j’ai été conquise !
J’avais abandonné cette lecture mais je ne me souviens plus pourquoi 😉
Ah oui je me le demande ^^
Il est dans ma pal suite à la série que je te conseille car elle est vraiment excellente. Je pense qu’elle reflète bien le livre.
Tu sais si on peut la trouver sur Netflix (ou ailleurs en particulier) ? Je crois qu’Emjy me l’avait déjà recommandée… elle devrait forcément me plaire au vu de vos avis et de mon appréciation du livre !