The man who invented Christmas (Film)

Voilà un film qui était parfait pour la soirée de Noël. Après les bons moments en famille, une fois les cadeaux déballés, les lutins couchés,  quoi de mieux qu’un film réussi pour prolonger la magie de Noël ? Et quand le film est inspiré de l’oeuvre de Charles Dickens, c’est encore mieux !

The Man who invented Christmas nous donne à voir un jeune Charles Dickens lorsqu’il écrivit le si célèbre Christmas Carol. Devant les réticences de ses éditeurs, alors que quelques soucis financiers se profilent, Charles a l’idée d’une histoire de Noël, qui est alors une fête mineure. Mais il devra assurer lui-même la publication, dans des délais particulièrement courts.

Le film met un Charles Dickens complexe, fascinant, tantôt drôle, extravagant et généreux, tantôt dur, en proie à ses lubies. Sa famille et ses domestiques vivent ainsi au gré de ses humeurs.

Mais le film porte avant tout sur le processus de création, parfois douloureux. Dickens note dans un carnet tous les noms qu’il juge dignes d’intérêt – ainsi, on croise deux personnages mineurs portant le nom de Marley et de Copperfield. Au début du film, il se retrouve de nuit dans un petit cimetière embrumé, glauque à souhait. Il assiste à un enterrement, rapidement expédié à la demande de l’homme qui a payé la cérémonie. Un homme lugubre, sec, qui n’a visiblement pas de temps à perdre – y compris lorsqu’il s’agit de rendre un dernier hommage à une personne qu’il a bien connue. Inspiré par cette scène et une histoire effrayante racontée par sa domestique à ses enfants, Charles a l’idée d’un conte de Noël où un homme mesquin serait confronté aux fantômes du passé, du présent et du futur.

Néanmoins, la création n’est pas un long fleuve tranquille. Si Charles est habité par ses personnages, qui prennent vie autour de lui et semblent doués d’une volonté propre, le processus narratif est entravé par les cris des membres de la maisonnée, les domestiques qui toquent à la porte… jusqu’aux personnages qui se rebellent et mettent en doute la capacité de Charles à mener à bien son histoire.

Un très beau film à recommander à tous les amateurs de littérature victorienne, aux amoureux de l’oeuvre de Charles Dickens, tout comme à ceux qui souhaiteraient la découvrir. On se régale devant les superbes reconstitutions, les décors et costumes soignés. On voit ce qui a contribué à faire de Noël une fête plus importante, avec ses traditions (y compris l’introduction du Tanenbaum allemand, l’arbre de Noël, grâce au prince consort Albert). Le script très original est mis en scène avec habileté... à commencer par l’entrée fracassante de Scrooge, dans un coup de vent, ou l’arrivée du fantôme de Marley, pour le moins impressionnant avec toutes les chaînes qu’il a tissées dans sa vie. Enfin, et ce n’est pas le moindre atout du film, Dan Stevens incarne avec brio le génial romancier. Cela m’a donné envie de visiter de nouveau le musée Dickens, vu il y a une dizaine d’années déjà.

The man who invented Christmas (Film de Bharat Nalluri, 2017)

16 thoughts on “The man who invented Christmas (Film)

    1. J’espère que tu en auras l’occasion. Pour ma part j’ai craqué sur le DVD, ne le trouvant pas sur Netflix qui est souvent mon ami dans ce genre de cas :o)

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