Une fois de plus j’ai succombé à une jolie couverture. Depuis longtemps je croisais le nom de Katherine Webb et, malgré le titre français un peu racoleur, j’ai finalement tenté ma chance avec son roman Pressentiments.
L’histoire débute par la découverte d’un cadavre de la première guerre mondiale parfaitement conservé. Dans ses effets personnels, des lettres suscitent la curiosité. Informée de leur existence par son ex petit-ami, la journaliste Leah va tenter de remonter leur piste pour identifier le corps et tenter de percer le mystère qui semble l’entourer. Une enquête qui la plongera au début du XXe, dans un presbytère où s’est noué un drame à huis-clos.
En lisant les premières pages, j’avoue avoir eu une petite frayeur : la journaliste ne se remettant pas de sa rupture, je voyais poindre de loin la romance facile et totalement superflue. Heureusement, Leah occupe une place assez mineure dans le récit, qui se déroule pour l’essentiel avant-guerre. On croise ainsi Canning, un prêtre fanatique pour des raisons finalement peu liées au caractère divin de sa mission ; un opportuniste qui s’installe chez les Canning en prétendant avoir une aura particulière lui permettant de voir des êtres supérieurs, à commencer par des fées ; une femme malheureuse qui cherche des conseils auprès de sa soeur, déjà mère plusieurs fois et sans doute à même de lui expliquer pourquoi son propre mariage n’a toujours pas été consommé ; enfin, une domestique accueillie par charité après un passage en prison en raison de ses activités de suffragette. C’est cette dernière qui apporte une dimension historique supplémentaire au livre. En raison de ses convictions et de son engagement peu conformes à sa condition, elle incarne cette époque charnière où le sort des femmes a commencé à basculer en Angleterre.
Si ce roman est assez léger, cela reste un page-turner historique très honorable. Je n’hésiterai pas à lire de nouveau Katherine Webb quand je serai en panne de lecture !
Aujourd’hui on parlait Rois et Reines pour le Mois anglais, mais je n’ai pas eu le temps de faire mon billet avant de partir à Londres, où je me trouve au moment où s’affichera cet article.
502 p
Katherine Webb, Pressentiments, 2011
Commentaires
Écrit par : FondantOchocolat | 14/06/2015
Écrit par : Titine | 15/06/2015
Écrit par : Aelys | 15/06/2015
Écrit par : Tiphanie | 16/06/2015
Écrit par : rachel | 18/06/2015
@ Titine : c’est pas mal et divertissant, ce n’est pas le roman de l’année, même si l’intrigue au début du XXe tient le lecteur en haleine. ça me paraît très bien pour les voyages en train et les lectures de plage, quand on cherche à avoir une lecture légère mais pas insipide !
@ Aelys : on passe un bon moment, il ne faut pas non plus trop en attendre je trouve ! Si on n’avait accordé aucun intérêt aux protagonistes contemporains j’aurais sans doute été plus emballée.
@ Tiphanie : elle est superbe en effet !
@ Rachel : j’ai déjà vu des portraits plus subtils mais ça passe :o) Le prêtre est assez tourmenté. J’ai juste eu du mal à adhérer à ses démonstrations de fanatisme vers la fin du roman, mais l’intrigue reste plutôt solide.
Écrit par : Lou | 21/06/2015
Écrit par : rachel | 22/06/2015
Écrit par : Anne Sophie | 07/07/2015
Écrit par : dasola | 09/07/2015
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