Voilà un drôle de billet, car je n’ai pas l’habitude de livrer mes impressions en cours de lecture. Il se trouve que je devais lire Un Eté prodigue de Barbara Kingsolver dans le cadre du Blogoclub de lecture… peu inspirée, j’ai eu la mauvaise idée de le commencer en début de semaine. Outre le peu de temps que j’avais, mon manque d’intérêt pour ce roman a rendu sa lecture trop lente pour une note avant mon départ en Espagne. Mille excuses aux autres lecteurs participant au club et plus encore aux organisatrices !
Barbara Kingsolver fait partie des auteurs découverts en même temps que le petit monde des blogs. L’associant d’emblée aux écrivains anglo-saxons importants qu’il me fallait encore lire, j’ai laissé Kingsolver dans un petit coin de mon esprit, attendant que l’envie ou l’occasion de la lire se présente. Je dois avouer qu’au vu des thématiques des différents livres de cet auteur, je n’aurais pas commencé par Un Eté prodigue en temps normal. Et effectivement, cette lecture ne se fait pas sans peine.
La nature et la montagne sont omniprésentes dans ce roman ; ce ne sont pas des sujets dont je raffole tout particulièrement, en particulier en ce qui concerne la montagne (bizarrement, les lacs, la mer, les rivières, bref, tout ce qui est vaguement humide me séduit bien plus). On a tous nos a priori, des sujets de prédilection… mais cela ne doit pas nous empêcher de nous ouvrir à d’autres thèmes lorsque l’occasion se présente. C’est donc pleine de bonne volonté que j’ai commencé ma lecture.
J’en reparlerai lorsque j’aurai terminé ce livre (que, du coup, j’abandonne pendant quelque temps puisque de toute façon je ne serai pas prête « à temps »). Pour l’instant, je peux simplement dire qu’entre les différentes histoires qui se croisent, une seule a vraiment su éveiller ma curiosité. Ce livre est un hommage à la nature ; malheureusement, les descriptions, tout en étant sympathiques, ne sont pas suffisamment subtiles ou majestueuses pour m’empêcher de songer à ma prochaine lecture ; enfin, je suis décidément trop citadine pour rester éveillée lorsque pour la troisième fois la reproduction des papillons ou les excréments des coyotes sont évoqués. Je pense que cela est certes dû au fait que le sujet est très loin de mes centres d’intérêt mais aussi au fait que le style et le dynamisme du récit, sans être inexistants, ne sont pas suffisamment remarquables pour me sortir de ma torpeur.
Commentaires
Mais pourquoi vous infligez-vous de telles souffrances ? Si ce livre vous emporte dans une profonde torpeur, gardez-le dans l’armoire à pharmacie, ce sera moins périssable que les somnifères. Et aucun effet d’accoutumance n’est apparemment à craindre.
On reconnaît là les séquelles de nos lycées : il FAUT avoir fini ce livre pour écrire la fiche. Alors qu’il est si simple d’écrire : « ce livre m’a ennuyée ».
C’est en tout cas ce que recommandait J.L. Borges à ses étudiants ébahis. Ne vous gênez plus, avec la couverture de Borges, tout est permis !
Écrit par : Georges F. | 01/07/2008
Je comprends ce que tu ressens et je suis assez d’accord avec toi. La deuxième partie du livre est toutefois plus captivante à mon sens
Écrit par : sylire | 01/07/2008
et moi je ne l’ai pas commençé !
Écrit par : Gambadou | 01/07/2008
Il y a un véritable cap de la 100-150 e page dans ce livre, il est possible que la suite t’enchante plus !
Écrit par : praline | 02/07/2008
Je me suis également ennuyée dans (presque) la première moitié du roman (sans vouloir te décourager !), mais franchement, la seconde moitié est un peu plus dynamique et l’on finit par s’attacher aux personnages… Au final, je suis contente d’avoir achevé ce roman !
Écrit par : Tamara | 02/07/2008
depuis quelques jours, je peux lire les impressions diverses ici et là, mon avis est fait : ce n’est pas un livre qui ira dans ma LAL (ni dans ma PAL !) 🙂
Écrit par : wictoria | 02/07/2008
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé cette lecture, je trouve que l’auteure décrit merveilleusement bien la nature et sa fragilité et sait rendre en même temps ses personnages très attachants !
Écrit par : Florinette | 02/07/2008
j’ai vécu un enfer avec La montagne magique de Mann. c’est ta réflexion sur la montagne et la nature qui m’y a fait penser!! ;o)
depuis quelques temps je n’ai plus aucun scrupule à abandonner un livre: je viens de débuter du Murdoch, et franchement… c’ets pas folichon!
Écrit par : choupynette | 02/07/2008
Bon, je dois pas être faite comme la majorité mais pour moi ce fut une belle lecture 🙂 pourtant comme toi, je suis plus ‘étendue d’eau’ 😉
Écrit par : anjelica | 02/07/2008
Ton billet m’a fait rire… et pourtant j’ai adoré ce livre !
Mais justement, ce qui m’a fait rire, c’est de voir à quel point on pouvait vivre différemment certaines lectures.
Et je suis d’accord avec Georges F. : quand on s’ennuie trop, mieux vaut abandonner, c’est que le livre ne nous correspond pas (puisqu’il n’arrive pas à nous parler), pas forcément parce que c’est nous, mais parce que ce n’est peut-être pas le moment pour nous de le lire (et s’il s’avère que ce moment ne se présente jamais, qu’importe !).
Écrit par : Brize | 03/07/2008
J’adore tes posts, ils sont pleins de sincérité ! je reviendrai souvent te visiter ! pour ce livre, je m’abstiendrai à le mettre dans ma Lal ! si je n’accroche pas dès le départ, j’abandonne aussi !
Au plaisir de te lire !
Écrit par : Ingrid | 04/07/2008
Je ne sais pas si c’est le lieu ni l’heure mais je sais que c’est le bon blog, alors je mets ici des liens vers 3 textes en ligne :
2 romans : C’est dimanche et je n’y suis pour rien : http://www.leoscheer.com/spip.php?page=manuscrit-carole-fives-larmoire
Au moment où elle devient propriétaire, Mélina rencontre Paul.
Au fur et à mesure qu’elle tente d’investir le nouveau logement, pièce par pièce, le couple qu’elle forme avec Paul va lentement se déliter.
Ce texte est une charge contre l’idéologie du couple à tout prix, et aussi un constat amer, nos amours vécues sont rarement nos amours rêvées.
L’amour et les Pommes-frites
http://www.leoscheer.com/spip.php?page=manuscrit-carole-fives-amour-et-pommes-frites
Extrait : « Mais il avait une autre passion, mon grand- père, en dehors des chocolats blancs à la crème, il aimait bien aussi, couper les bras et les jambes.
Heureusement qu’il a eu la guerre, mon grand- père, pour assouvir son hobby, parce que toi, Mira, tu n’as pas eu cette chance, toi, qui dort avec une hache sous ton lit, et une sous ton bureau aussi. Dissuasif, pour les employés qui ignoreraient le respect.
Le respect, ce mot dont je n’ai aucune connaissance intime, Mira, ce mot insensé pour moi, ce mot sur lequel je bute… »
Tandis que vous : http://www.leoscheer.com/spip.php?page=manuscrit-caroles-fives-tandis-que-vous
La conversation téléphonique entre Fanny, une jeune trentenaire et un bénévole de SOS Violences.
C’est sur le site des éditions Léo Scheer, dans la collection Manuscrits !
Écrit par : acrylique | 05/07/2008
@ Georges F : c’est sûr que Borges me donne une belle excuse ! Cela dit, dans le cas de Kingsolver, comme c’est un auteur que je tenais vraiment à découvrir, je ne veux pas l’abandonner aussi facilement. Et puis en l’occurrence, c’était dans le cadre du club de lecture des blogueurs (et ma première participation), alors ça m’embêtait de laisser tomber si facilement.
Mais comme l’a montré l’expérience Gavalda, je ne finis pas toujours mes lectures :o)
@ Sylire, Praline et Tamara : espérons-le ! Pour l’instant, sans m’ennuyer mortellement, je n’ai pas été vraiment convaincue.
@ Gambadou : comptes-tu le lire ?
@ Wictoria : honnêtement, d’autres livres de Kingsolver ont l’air plus tentants !
@ Florinette : l’ayant lu peu de temps après le Kirsty Gunn, j’ai dû inconsciemment faire la comparaison et je préfère la façon dont Gunn décrit la nature, avec un style auquel je suis beaucoup plus sensible. Mais ton avis me fait penser que je peux peut-être encore accrocher à ce roman de Kingsolver :o)
@ Choupynette : justement j’aimerais bien lire Murdoch mais je n’ai pas encore eu l’envie de m’y mettre vraiment. Quant à Mann, je pensais que la montagne magique était une métaphore… si la montagne est au coeur des descriptions je crois que je passerai mon chemin dans un premier temps. Je sais que Mr Lou a un mal fou avec cet auteur, même si en général il apprécie beaucoup de grands auteurs allemands.
@ Anjelica : heureusement que nous n’avons pas tous les mêmes goûts :o) J’avais de toute façon lu deux avis très positifs sur ce roman, notamment chez Allie je crois.
@ Brize : la question du moment est très juste… peut-être que j’aurais préféré ce livre à un autre moment, il ne me tentait pas du tout quand je l’ai commencé.
@ Ingrid : merci pour ton joli compliment qui me fait vraiment très plaisir !
@ Acrylique : effectivement ces livres ont l’air intéressants.
Écrit par : Lou | 09/07/2008
Lu il y a quelques années, j’ai surtout gardé le souvenir de longueur peu passionnante ! mdr ! C’est vraiment ça qui m’a le plus marqué 😉
Écrit par : Joelle | 10/07/2008
@ Joëlle : super encourageant :ppp
Écrit par : Lou | 12/07/2008
Je ne me pose plus la question lorsqu’un livre ne me plaît pas : j’arrête sa lecture aussitôt. Je ne cherche pas à en prolonger le calvaire, au risque de finir par détester l’auteur ;o))) Sans rire, la blogosphère permet de s’ouvrir à d’autres thèmes que ceux qui nous attirent, mais quand un ouvrage n’inspire pas, c’est aussi notre droit, Lou …
Écrit par : Nanne | 14/07/2008
@ Nanne : tu as bien raison… en même temps, j’avais envie de connaître Kingsolver… je pourrais toujours me débarrasser de celui-là et en lire un autre, mais je me dis que comme j’en ai un sous la main… :o)
Écrit par : Lou | 24/07/2008
Salut Lou,
Tout comme toi, une seule histoire sur les 3 me faisait avancer. Ce n’est pas le roman de l’année mais je trouve que pour une lecture d’été ce n’est pas si mal.
Bises
Écrit par : taylor | 09/08/2008
@ Taylor : je le lisais trop lentement, je ne supporte pas de ramer en lisant un roman et de m’enliser sans voir la fin :o) Mais bon, je vais quand même essayer de le reprendre pour voir si ça passe mieux !
Écrit par : Lou | 09/08/2008
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