Pourtant, The Glass Menagerie est une pièce qui mérite d’être lue. Jugez-en par vous-mêmes :
L’histoire : aux Etats-Unis, dans les années sombres de la Dépression, les Wingfield vivent à l’écart du monde.
Amanda, la mère, vit dans ses souvenirs et ne cesse d’évoquer la joyeuse époque où elle avait pour prétendants 17 fils de planteurs fortunés. Abandonnée par son époux, elle a dû élever seule ses deux enfants et se désole de voir qu’ils n’ont pas réussi. Au nom de son amour maternel, elle prétend gérer leur vie sans s’apercevoir de sa maladresse.
Laura, la fille : à 23 ans, Laura passe ses journées à écouter de vieux disques et à nettoyer sa ménagerie de verre, une collection de petits animaux en verre. Boitant légèrement, Laura est maladivement timide et persuadée que tout le monde remarque son handicap. Incapable de nouer des amitiés, elle a abandonné ses cours de sténographie après être tombée malade pendant un test la rendant trop nerveuse. Vivant dans son monde, Laura ne semble pas voir qu’elle doit trouver un moyen de s’insérer de la société.
Jim : collègue de Tom invité chez les Wingfield au titre de prétendant pour Laura. Ancienne star de son lycée, Jim a moyennement réussi mais suit des cours du soir pour faire évoluer sa carrière et assouvir ses ambitions.
Difficile de présenter simplement cette pièce après en avoir étudié les moindres détails. Voici cependant mon humble avis : très poétique, ce texte est à la fois dur et profondément émouvant. Les personnalités des Wingfield et de Jim sont de même extrêmement différentes et complémentaires, d’où le dynamisme et la vivacité des réparties. La tension, l’attente, le rejet et l’amour qui lient les personnages les uns aux autres donnent à leurs dialogues une intensité extraordinaire. Les effets scéniques (musique et lumière essentiellement) renforcent l’impression créée par des dialogues souvent psychologiquement violents. Malgré la musicalité des textes, cette pièce est avant tout une tragédie familiale. Après les joyeuses tempêtes annonçant l’orage, The Glass Menagerie se clôt par une dernière scène d’une cruauté extrême qui s’achèvera avec le naufrage des Wingfield.
Commentaires
Très intéressante cette pièce! Je vais l’ajouter à ma liste de livres à lire. Il faudrait aussi que je me remettre à lire des livres en anglais. J’ai peur d’être un peu rouillée!
Écrit par : Hilde | 29/11/2006
@ Hilde : ne t’inquiète pas, cette pièce est assez facile à lire en anglais, à l’exception de quelques références bizarres à des ligues et associations disparues. Tu me diras ce que tu en penses !;)
Écrit par : Lou | 29/11/2006
Je l’avais étudié aussi en VO et j’en garde un très bon souvenir 🙂
Une pièce à la fois atypique, poétique et touchante !
Écrit par : Plume | 03/06/2009
@ Plume : oui tout à fait ! Une des lectures dont je me souviens le mieux (et ce n’est pas forcément le cas pour chaque oeuvre étudiée au lycée ou pendant mes études). Il faudrait que je relise « Cat on a hot tin roof » qui m’avait moins marquée.
Écrit par : Lou | 04/06/2009
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