10 mn au micro-ondes puissance max

dollinger_bébé_cuit_point.JPGAprès avoir passé les derniers jours à exhumer des livres victoriens de ma PAL et soupesé divers pavés ma foi fort tentants, j’ai jeté mon dévolu sur Et le Bébé était cuit à point de Mary Dollinger. J’espère que Cryssilda (et Isil, et Lilly, et tous les charmants swappeurs victoriens) voudront bien me pardonner de donner coup sur coup la parole à deux livres ayant peu à voir avec l’Angleterre et encore moins avec le XIXe ! Mais je précise à ma décharge que le livre de Mary Dollinger, en plus d’être court (ce qui n’entrave pas mes péripéties victoriennes fort longtemps), a le mérité d’être profondément jouissif. Suis-je alors toute excusée (yeux doux, battements de paupières, effet Bambi) ?

Roman d’une Anglaise à la plume grinçante, histoire désopilante servie par un humour féroce, Et le Bébé était cuit à point est un excellent livre sur les doutes d’une jeune cadre pas si dynamique que ça !

Dans ce récit cocasse, Mary Dollinger met en scène Blanche, jeune cadre dynamique plutôt défaite suite à une énième rupture. La demoiselle en question hérite d’Harmonie, chat – mâle – bien encombrant pour notre héroïne et sa mère, qui vit désormais avec un amant allergique aux chats. Furieuse de devoir supporter cet animal très en forme sur le plan amoureux et particulièrement dévastateur pour son mobilier, Blanche fait appel à son frère pour l’aider à se débarrasser de la bestiole indésirable. C’est ainsi qu’apparaît Philippe qui, venu pour castrer l’indigne matou, devient l’amant de Blanche, soudain réconciliée avec Harmonie. On se doute bien que c’est là le point de départ d’une série de péripéties qui, sans aucun doute, nous fera découvrir quel bébé était cuit à point – et la recette suivie pour mijoter ce petit plat.

Se lisant d’une traite, ce récit est avant tout caractérisé par un humour mordant et un brin absurde que j’ai adoré. Outre Blanche, le chat et compagnie, c’est aussi l’industrie agro-alimentaire qui est ici dépeinte avec ironie (au lieu d’indiquer 54% minimum de chocolat, Blanche propose d’écrire 54% maximum, ce qui laisse toute latitude pour déterminer le réel pourcentage de chocolat). Un livre en apparence bien léger mais qui tient au final du conte philosophique – un brin amoral, c’est là tout son intérêt. La plume de Mary Dollinger sert l’ensemble avec une précision implacable, allant droit au but et n’épargnant personne, pour notre plus grand bonheur ! Un livre qui me donne très envie de découvrir les titres publiés avant par l’auteur.

Merci à Mary Dollinger de m’avoir fait découvrir son dernier bébé !

61 p

Mary Dollinger, Et le Bébé était cuit à point, 2008

Commentaires

Dans ma pile !
Elle ne ressemble plus à rien, d’ailleurs.

*soupir*

Écrit par : Leiloona | 18/11/2008

Je l’ai moi aussi beaucoup aimé! Je peux te prêter « Journal désespéré d’un écrivain raté », si tu veux!

Écrit par : fashion | 18/11/2008

Je te pardonne…
Sinon, j’hésite, j’hésite…

Écrit par : Lilly | 18/11/2008

C’est décapant … surtout la fin 😉

Écrit par : Joelle | 18/11/2008

Je sens que je ne vais plus résister très longtemps, il me fait trop envie ce livre.

Écrit par : Aifelle | 18/11/2008

Le thème ne m’attire pas des masses mais le côté désopilant pourrait me plaire.
PS: Tu es excusée mais que ça ne se reproduise pas (trop souvent) 😉

Écrit par : Isil | 18/11/2008

Tant que c’est pas du réchauffé ça va! Moi, c’est le titre et la couverture qui ne m’attirent pas mais si l’intérieur vaut le coup alors…

Écrit par : Hilde | 18/11/2008

Le titre a en tout cas le mérite d’attirer l’attention!

Écrit par : Keltia | 18/11/2008

Il est dans ma PAL aussi ! grâce à un petit tour de Mary Dollinger dans un salon du livre près de chez moi.

Écrit par : kathel | 18/11/2008

J’ai hâte 😉

Écrit par : maijo | 19/11/2008

Il me tete celui-là mais il n’est pas facile à acquérir !!!

Écrit par : Manu | 20/11/2008

@ Leiloona : chez moi ce n’est plus une pile, c’est un appartement :p

@ Fashion : oui, volontiers !! Merci :o) … ou alors je vais craquer avant… euh… mdr

@ Lilly : je peux te le prêter… d’ailleurs je dois absolument te rendre tes deux livres !

@ Joëlle : oui j’aime bien notamment le déraillement d’un seul coup.

@ Aifelle : et puis il se lit vite, c’est pratique pour la PAL.

@ Isil : je peux te le prêter quand on se verra la semaine prochaine si tu veux. Quant aux lectures victoriennes, je suis plongée dans les histoires diplomatiques de ma biographie. J’avoue qu’une petite lecture à côté me tenterait bien mais va trouver un petit victorien, tiens !

@ Hilde : c’est vrai que les deux titres précédents m’attiraient plus mais au final c’est un pur plaisir !

@ Keltia : et toi le bébé, tu le passes au micro-ondes ou au bain-marie ? :o)

@ Kathel : j’espère rencontrer Mary au salon du livre l’an prochain.

@ Maijo : j’imagine ;o)

@ Manu : j’ai vu une fois un des livres de Mary à la FNAC mais sinon sur Internet je crois que c’est le plus simple.

Écrit par : Lou | 22/11/2008

bon, je note, comment résister ?avec toutes ses qualités alignées les unes après les autres :  » texte profondément jouissif, humour mordant, texte cocasse, un brin absurde, un brin amoral »… ça me tente, forcément;)

Écrit par : sylvie | 06/12/2008

@ Sylvie : il faut dire que je suis impitoyable pour vos LAL/PAL avec de tels débordements :o)

Écrit par : Lou | 08/12/2008

A la lecture de ton commentaire et de ton univers livresque, je me dis en effet que « Le journal désespéré… » ne pourra que te plaire!:)

Écrit par : A_girl_from_earth | 15/03/2009

@ A girl from earth : oui c’est ce que je crois aussi ! ;o)

Écrit par : Lou | 15/03/2009

je l’ai noté chez toi, keisha ma l’a envoyé et je l’ai trouvé… à point!
Il est élégant et espiègle, dans une langue légère qui sait être un peu féroce, un peu drôle, un peu fantastique, un peu tendre, toujours amusée…

Écrit par : sylvie | 30/04/2009

Je ne sais pas pourquoi je m’entête à lire des romans frisant l’absurde (idem pour les films), car c’est un genre que je n’aime pas ou plus probablement que je ne comprends pas.
Bref un roman qui m’a intrigué tout du long, jusqu’à la conclusion… Dommage.

Écrit par : Tiphanya | 20/06/2009

@ Sylvie : oui j’aime beaucoup les traits d’humour de Mary Dollinger. Ce sont des livres charmants, ironiques mais pas faussement méchants (comme les attaques d’un secteur d’activité par un de ses membres, avec une surcharge de critiques surfaites).

@ Tiphanya : dommage, mais c’est vrai que c’est totalement improbable. Peut-être qu’un autre te plaira plus si tu as l’occasion de relire Mary Dollinger.

Écrit par : Lou | 22/06/2009

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