Julia Chapman, L’Auberge

Quand j’ai découvert Julia Chapman pour la première fois dans une librairie londonienne, la mention de ses anciennes chroniques pyrénéennes m’avait beaucoup intriguée. Parce que, même si j’en parle rarement, c’est une région qui m’est chère puisque s’y trouve ma famille maternelle et que j’y ai passé de nombreuses vacances. Je n’oserai pas aller jusqu’à dire que je suis du coin, de peur de me faire taper sur les doigts par les personnages du roman !

Bref, de quoi s’agit-il ? Un couple d’Anglais tombe sous le charme d’une vieille auberge dans l’Ariège, et décide de tout plaquer pour monter leur propre affaire. Mais des Anglais patrons d’un restaurant ? Voilà qui a de quoi faire frémir les locaux, même si la nourriture n’était déjà pas terrible avec les anciens patrons. S’ajoute à cela le fait que le beau-frère du maire avait déjà jeté son dévolu sur l’endroit. Deux bonnes raisons de douter. Alors quand le maire décide de faire capoter le projet à coup d’inspections et de manœuvres politiciennes, les nouveaux venus voient leurs rêves s’écrouler.

J’avais un tout petit doute en ouvrant les premières pages au cadre bien franchouillard, mais « L’Auberge » m’a très rapidement embarquée. Si on résume l’intrigue, on peut se demander comment Julia Chapman réussit à en faire tout un roman. Après tout, il s’agit de savoir si le couple se remettra d’une inspection ratée dans un laps de temps limité. Mais c’est sans compter sur son aptitude à dresser des intrigues secondaires qui donnent de l’envergure aux personnages, qui sont assez nombreux et incluent principalement les villageois, le maire et ses adjoints, les nouveaux arrivants et un fantôme. Un roman qu’on pourrait probablement classer dans la catégorie des feel good, avec ses grands moments de tension, ses orages et complots compensés par des actes de gentillesse et de solidarité, malgré la barrière de la langue. Un petit bémol sur les situations au cours desquelles un des personnages baragouine en anglais, scène qui, retranscrite en français, est un peu perturbante, même si on comprend bien l’intention. Au final, un très bon moment de lecture !

312 p

Julia Chapman, L’Auberge, 2011 (2021 pour la VF)

8 thoughts on “Julia Chapman, L’Auberge

  1. J’étais curieuse mais je n’ai jamais osé franchir le pas… Je suis souvent déçue quand je tente une autre série d’un.e auteur.trice que j’aime beaucoup. C’est le cas avec Ann Granger, dont j’adore la série Lizzie Martin, mais la série Jessica Campbell ne m’a pas séduite outre-mesure (bien que je continue de la lire ^^)

    1. Elle est plus ancienne il me semble dans les dates de publication anglaises. J’ai toujours le tome 1 en attente dans ma PAL. Pour le coup l’Auberge est très dépaysante par rapport au Yorkshire :o)

  2. Je n’ai jamais rien lu de cette dame (sauf une première rencontre ratée avec sa série la plus connue), bien que je la voie souvent passer sur les blogs… Le cadre me tente bien… Mais le manque de consistance de l’intrigue dont tu parles me refroidit un peu… Ce ne sera sans doute pas une priorité. Mais le cadre de la photo est très beau !! Quels beaux souvenirs tu dois avoir dans cette région ! bises

    1. Oui j’ai un peu grandi dans cette région comme j’y allais régulièrement voir ma grand-mère, et je suis toujours très contente d’y retourner. Je pense que tu pourrais lui donner une deuxième chance, je suis étonnée que les Détectives du Yorkshire ne t’aient pas plu connaissant tes goûts. Tu t’étais ennuyée à la lecture ou certains points te gênaient?

  3. Je serais curieuse de découvrir même si je préfère me concentrer sur « Les Détectives du Yorkshire » pour le moment. 🙂

Répondre à Chicky Poo Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *