Paulo Crumbim & Cristina Eiko, Fantomino

Pour cette semaine aux fantômes plus exotiques, après les fantômes d’Asie je partage avec vous une BD jeunesse brésilienne où il est question d’un petit fantôme à croquer tant il est adorable avec sa bouille ronde et ses grands yeux (nettement plus effrayants quand il est en colère), et une silhouette à mi-chemin entre Casper et la série Bone.

Fantomino vit depuis trente ans au moins dans un cimetière, en compagnie de Petite Âme et de monstres fort sympathiques : un petit vampire, un crâne, une momie trouillarde (on adore !) ou encore, un Frank(enstein) dont le faible QI est compensé par une force démesurée. Une nuit, une cigogne vient annoncer à Fantomino qu’il est temps pour Petite Âme de se réincarner. Le jeune spectre amoureux décide donc de tenir enfin sa promesse et d’inviter Petite Âme à s’aventurer en dehors du cimetière, pour profiter de cette dernière nuit ensemble.

Mais les choses tournent mal lorsque les deux fantômes se séparent à la suite d’une dispute. Petite Âme est kidnappée afin de servir d’ingrédient à un élixir d’amour fabriqué par un répugnant personnage de plus de trois siècles – un dandy au faciès verdâtre et aux allures de croque-mort, toujours entouré de mouches.

Ne sachant pas ce qui est arrivé, Fantomino part à la recherche de sa bienaimée en compagnie de ses monstres de pacotille et d’un drôle de bonhomme qui s’avère être un loup-garou. On suit donc leur quête à travers la ville, le marécage, la cité des morts, un arbre mystérieux et des tunnels secrets. Avec une mention spéciale pour la planche ci-dessus qui séduira les nostalgiques !

Si l’épopée de nos amusants compagnons rappelle d’autres aventures de la littérature jeunesse, on se régale avec les illustrations (au bleu dominant), dans un cadre ‘gothico-moderne’. Un peu d’humour, de l’aventure, un monstrueux vase à âmes perdues, une maison qui siérait totalement à l’univers de Lovecraft… prenez le tout, agitez bien, humez ce doux parfum ! On en redemande (sans les mouches…) !

72 p

Paulo Crumbim & Cristina Eiko, Fantomino, 2017