Un jeune garçon se rend à la bibliothèque municipale. Il y rapporte deux livres et annonce à la bibliothécaire qu’il en cherche d’autres. Sans écouter en détail sa requête, la femme l’envoie au sous-sol, dont le garçon ne connaissait pas l’existence. Il emprunte un couloir et se rend dans une pièce où un vieillard est assis. Malgré des hésitations et l’envie de renoncer à sa demande concernant la perception des impôts dans l’empire ottoman, l’adolescent n’ose pas se montrer impoli et accepte de lire sur place trois énormes volumes anciens apportés par le vieil homme. Il s’enfonce alors dans un dédale de couloirs sombres, pour finalement découvrir que la salle de lecture est un cachot. Ajoutez à cela un homme-mouton et une jeune fille sortie de nulle part, et vous aurez une idée de l’univers dans lequel Murakami nous plonge.
On glisse rapidement de la normalité à l’étrange, de la faille et du doute à l’horreur subtile, surréaliste. Cauchemar ou réalité ? Oeuvre de l’imagination ? Autant de questions que le lecteur est en droit de se poser.
Je suis passée complètement à côté de ce court texte de Murakami, sombre, malsain, conte inquiétant dont je ne voyais ni l’objectif ni l’intérêt. Accompagné d’illustrations de Kat Menschik qui ne m’ont pas davantage séduite (malgré l’imaginaire associé et l’interaction intéressante avec le texte), ce livre me confirme que je suis moins sensible aux textes oniriques de Murakami qu’à ceux davantage ancrés dans la réalité et l’univers contemporain japonais.
Haruki Murakami, L’Etrange Bibliothèque, 2005
Commentaires
Écrit par : Lili | 19/04/2018
Écrit par : rachel | 19/04/2018
Écrit par : Chicky Poo | 19/04/2018
Écrit par : Lilly | 22/04/2018
Écrit par : Hilde | 16/05/2018