J’ai découvert à l’occasion du premier Mois au Japon l’œuvre d’Aki Shimazaki, que j’avais envie de lire depuis une dizaine d’années (rien que ça!). Suite à deux premiers petits coups de cœur, je poursuis la lecture du Poids des Secrets avec le troisième tome, Tsubame.
Le premier avait pour narratrice Yukiko, qui découvrait un côté obscur de son père et les conséquences que les décisions paternelles avaient désormais sur sa propre vie. C’est aussi l’époque de la bombe atomique lancée sur Nagasaki, qui est également au cœur du récit.
Dans le 2e tome, la parole est donnée à Yukio, voisin amoureux de Yukiko. Enfant solitaire, il a vécu avec sa mère célibataire et les visites sporadiques d’un père attendu comme le messie, honorant parfois le repas qui est préparé pour lui, ne venant parfois tout simplement pas.
Ce 3e tome nous ramène quelques décennies en arrière. La narratrice est cette fois-ci la mère de Yukio, Mariko. Son histoire est aussi liée à un autre évènements tragique du XXe : le tremblement de terre de 1923 et la répression à l’encontre des Coréens.
Un tome encore une fois lu d’une traite (en vacances, sans la suite dans mes bagages, ce que j’ai bien regretté). Un style toujours épuré, également empreint de poésie. Les hirondelles ont la part belle ici, mais encore une fois la flore et notamment, les campanules et les cosmos.
Je me demandais à l’origine ce qui pouvait ressortir d’une série de cinq livres traitant d’une même histoire avec des points de vue différents (car cinq, c’est ambitieux!). En réalité, chaque nouveau tome à sa propre personnalité et apporte non seulement une nouvelle perspective, mais d’autres informations qui viennent enrichir et éclairer l’histoire. Ici, c’est la maîtresse du père de Yukiko qui prend la parole. Personnage plutôt effacé, voire en retrait lors des précédents tomes, elle nous livre maintenant l’histoire de ses origines, mêlée à des évènements majeurs de l’Histoire japonaise. Destin triste pour cette femme attachante mal partie dans la vie, heureusement bien entourée dans la vieillesse.
Beaucoup de pudeur, aucun jugement porté sur les personnages. C’est ce qui contribue à faire de cette pentalogie une œuvre réussie.
Présenté en ce mois au Japon dans le cadre du rendez-vous autour d’une plume féminine.
119 p
Aki Shimazaki, Le Poids des Secrets, Tome 3, Tsubame, 2001
Commentaires
Écrit par : rachel | 05/04/2018
Écrit par : Nahe | 06/04/2018
@ Nahe : J’en reparle aussi la semaine prochaine, encore deux billets sous le coude et 5 livres dans ma PAL ! Un coup de coeur !
Écrit par : Lou | 06/04/2018
Écrit par : rachel | 06/04/2018
Écrit par : kiona | 07/04/2018
Écrit par : kiona | 07/04/2018
Écrit par : Lilly | 07/04/2018
Écrit par : Margotte | 07/04/2018
@ Kiona : avec plaisir ! Bon week-end également !
@ Lilly : ravie de t’avoir tentée. J’espère que tu accrocheras toi aussi à cet univers. Ma seule réserve est qu’à la fin, j’ai eu l’impression que la « boucle n’était pas totalement bouclée ».
@ Margotte : oh quel dommage ! J’ai eu un tel coup de coeur pour cette série que j’aimerais qu’elle trouve le même écho chez toi. J’espère que tu passeras un meilleur moment si tu reprends ta lecture.
Écrit par : Lou | 07/04/2018
Écrit par : rachel | 07/04/2018
Écrit par : Karine | 08/04/2018
@ Karine : le deuxième cycle me plaît déjà, je suis en pleine lecture… deux tomes lus tout récemment. Pour le 3e cycle j’attendrai peut-être la publication de tous les textes en poche (j’aimerais bien avoir le coffret intégral), je ne sais pas encore…
Écrit par : Lou | 23/04/2018
Écrit par : rachel | 24/04/2018