Yoko Ogawa, L’Annulaire

ogawa_annulaire.jpgYoko Ogawa est un auteur que j’affectionne particulièrement. Je l’ai d’abord découverte avec trois textes, un lumineux – La Formule préférée du Professeur, les deux autres plus dérangeants, Le Musée du Silence et L’Annulaire. Les ayant lus avant la naissance de blog, j’ai pensé que cette journée en hommage à Ogawa serait l’occasion de relire un de ces textes qui m’avaient marquée à l’époque.

Mon choix s’est finalement porté sur L’Annulaire, en partie parce que j’en avais un souvenir plus confus, mais aussi, avouons-le, parce que c’est un texte court et que je ne suis pas en avance dans mes chroniques japonaises de ce mois d’avril !

La narratrice, jeune femme d’environ 20 ans, trouve un travail chez M. Deshimaru, dans une impressionnante bâtisse où l’on fait des « spécimens ». Les clients trouvent l’endroit sans publicité, lorsqu’ils ont vraiment besoin de faire un enfermer un objet associé à un souvenir particulier. Les spécimens une fois préparés sont stockés sur place et les propriétaires peuvent venir les voir, mais cela n’arrive pratiquement jamais. Tout peut être conservé : objets les plus insolites mais aussi musique ou encore un jour, une cicatrice. Le procédé reste mystérieux car M. Deshimaru n’ouvre pas la porte de son laboratoire à la narratrice, qui ne saura donc pas ce qu’il est advenu de la jeune fille ayant fait cette demande si particulière.

La jeune employée a elle même perdu une partie d’un doigt lors d’un précédent travail à l’usine et cette particularité semble fasciner son employeur, plus âgé, avec qui elle ne tarde pas à avoir une liaison. Entre eux, le rapport des forces est peu équilibré et l’ambiance est paradoxalement calme, apaisée mais aussi parfois malsaine, en raison de l’étrangeté des lieux et du personnage de M. Deshimaru.

Je crois que j’apprécie particulièrement cette facette d’Ogawa car j’avais également beaucoup aimé Le Musée du Silence, un peu dans la même veine. Un texte court qu’on peut volontiers recommander pour découvrir une partie de l’univers d’Ogawa ; rien qu’une partie cependant, car elle s’attache à des thèmes variés et ses textes ne sont pas tous aussi étranges.

Si vous voulez découvrir d’autres sources d’inspiration de cet auteur, voici quelques pistes avec mes précédents articles sur certains de ses romans ou nouvelles : 

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95 p

Yoko Ogawa, L’Annulaire, 1994

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Commentaires

tiens c bizarre, la couverture est une actrice bien connue (oui tellement connue que je ne me souviens pas de son nom)…y’aurait-il un film de ce livre ?..
en tout cas je la trouve fascinante, Yogo, et ce livre en est la preuve….j’adore….et je lirais tout d’elle…;)

Écrit par : rachel | 17/04/2017

Je suis en train de lire « Parfum de glace » d’elle, c’est mon premier. J’aime même si l’écriture et l’ambiance qu’elle instaure sont particulières!

Écrit par : Blandine (Vivrelivre) | 17/04/2017

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